Quel plaisir encore pour moi de chroniquer une production certifiée "100% production française", le genre d’offrande musicale dont je raffole, et là, attention les amis, on ne rigole pas, on va parler de Dread Union Blood (D.U.B pour les intimes) qui nous présente son deuxième EP, sobrement intitulé "Part II" en totale autoproduction, en totale liberté.

Autant le dire tout de suite, la précédente production, le bien nommé "One Eyed Willie", m’avait assis par terre, eh bien "Part II" me couche littéralement. Le groupe a évolué, a affiné son style, son monde, son univers et nous offre aujourd’hui un EP qui arrache tout sur son passage, un skeud qui, je l’espère, va marquer les esprits. "Part II" compte 6 titres pour près de 29 minutes d’un metal puissant, mélodique où la voix de G’ (très imposante) nous martèle tel un marteau pilon ; mais attention, derrière ça assure grave, on n’a pas affaire à des manches de pioche ; d’ailleurs à ce sujet savez-vous que Dread Union Blood est constitué de deux fratries (les frères Loucif et Policarpo) ; fait rare qui mérite d’être souligné, chez Dread Union Blood on fait du metal… en famille ! Avec ce nouvel EP, il n’y a pas à tortiller des fesses pendant longtemps pour se rendre compte qu’il envoie non pas seulement le bois mais aussi le metal, quelle claque on se prend sur les deux premiers titres, situés plutôt dans le mi-tempo (les très bons "Berlin" et "Blood Union Dread") puis d’un coup ça accélère, on est littéralement collé au fauteuil avec "L.O.A" et là, la messe est dite. Je ne vais pas vous présenter la totalité de l’EP car comme je dis souvent dans mes chroniques : "J’aime la musique, je la soutiens", donc je vous encourage vivement à soutenir ce groupe qui, à mon avis, n’a pas fini de faire parler de lui ; aussi, je ne puis que vous encourager à vous rendre ici où vous pourrez soutenir le groupe qui se fera plaisir, si vous leur demandez, de vous mettre un petit mot dessus histoire d’avoir un petit collector. Côté technique, la bête a été enregistrée au studio du Lac par Arnaud Ménard et a été mixée et masterisée au Sicarius Prod Studio. Résultat, on a un EP au son puissant et clair (même si je dois avouer que j’aimais bien le son  crust  et  sale des guitares sur le précédent EP. Bref, on en perd pas une miette et on en prend surtout plein nos douces et petites oreilles !

Comme à mon habitude, un petit mot sur le monde de la création : on retrouve encore une fois l’inquiétant papillon (noir cette fois-ci), vous savez celui que l’on retrouve dans le silence des agneaux et encore une fois, le travail visuel de ClairObscur vient habiller  superbement le travail musical de la Dread Family. Enfin, je vais vous avouer un petit secret : impossible d’écouter cet EP en dessous de 10, je vous laisse deviner la suite… Bon, n’en jetons plus, si vous aimez quand ça pète, quand ça envoie sévère (et quand c’est plus calme aussi), eh bien voilà une production faite, créée et taillée pour vous, il serait presque pêché de passer à côté d’une telle production. Pour ma part, pardonnez-moi, je retourne m’envoyer "Dreader Than Dread", titre qui clôture à merveille un "Part II" de derrière les fagots. Allez, on le demande avec ferveur : un album et vite. Et comme dit un ami : Badaboum !

"One Eyed Willie"
Note : 12/20

Rien ne vaut le travail en famille il paraît. Dread Union Blood l'a bien compris. Né en 2009 de l’association de deux paires de frères, ils sortent en Novembre 2012, après de nombreuses galères de production, leur premier EP "One Eyed Willie".

Les Savoyards nous offrent un EP aux influences variées et au mix des genres quelque peu surprenant. Le chant résolument growlé tout au long de la galette laisse place parfois à des passages où la voix se fait plus claire. Difficile de discerner un genre précis ici, le sludge se mélange au death et au mélodique, au rythme des chansons. Je pense malgré tout ne pas me tromper en disant qu’une influence manifeste de Black Label Society se fait ressentir. Niveau atmosphère, nous avons droit à une descente dans le sombre et la déprime du premier au cinquième morceau. Il y a aussi quelques surprises sur "One Eyed Willie", comme le troisième titre "La Piedra Rara"  entièrement en espagnol ou "Da Fault" résolument plus death que ces quatre frères et sœurs.

Bref, il faut garder un œil sur ce groupe malgré quelques erreurs de sonorisation mais l’ensemble sonne plutôt bien ; personnellement j’attends encore une confirmation avec d’autres titres histoire que l’essai soit transformé.

Killheart Mars 2013