Le groupe
Biographie :

Drakwald est un groupe de pagan / death metal formé en 2010 à Tours par Thibaud (chant / basse), David (guitare / voix) et Marc (lead guitare). Le groupe est rapidement rejoint par Hélène (claviers), Bertrand (flûtes / cornemuse) et Sylvain (batterie) et le line-up peut enfin se stabiliser. Leur style mélange un pagan metal à influences celtiques et musiques traditionnelles à un death metal scandinave. Drakwald fait ses premiers concerts dès la fin 2011, jouant de Tours à Paris en passant par Rennes ou Brest, et participe notamment au tremplin du Motocultor Festival. Leurs textes abordent principalement les légendes celtiques ou nordiques, mais évoquent aussi des contes issus de la fantasy. Leur première démo "Forgotten Lands", mixée et enregistrée au studio Tempo Loco et contenant 4 titres, sort en 2012. Début Juillet 2013, le groupe se produit à l’occasion du festival des Courants d’Amboise juste avant le set du Bal des Enragés, devant un public éclectique avant d’entrer en studio pour son premier album "Resist Fatality". L’album est mixé par Loïc Chaucheprat et Jules Martinez, et masterisé par Guillaume Bideau au Danemark. Il sort le 1er Février 2014 appuyé par une distribution digitale mondiale. Après sa sortie et grâce à un line-up stabilisé, le groupe entame en 2014 une tournée d’une quinzaine de dates qui se poursuivra en 2015. Le groupe revient en Mai 2016 avec son deuxième album, "Riven Earth". Sept ans plus tard, "Black Moon Falls" sort en Janvier 2023.

Discographie :

2012 : "Forgotten Lands" (Démo)
2014 : "Resist Fatality"
2016 : "Riven Earth"
2023 : "Black Moon Falls"


Les chroniques


"Black Moon Falls"
Note : 17/20

Le pagan / folk metal est bien souvent associé aux grands du genre tels que Ensiferum, Finntroll, Turisas et autres Moonsorrow pour ne nommer que ceux-ci. Bien qu’ils évoluent depuis plus de quatorze ans sur la scène metal, je considère Drakwald plutôt méconnu, du moins pour ma part. Cela serait une grave erreur par contre, si l’on se fit à "Black Moon Falls", leur troisième album.

Les albums de pagan / folk metal peuvent varier considérablement en termes de style et de qualité. Certains groupes ont un son plus brut et énergique, tandis que d'autres sont plus élaborés et mélodiques. L’approche de Drakwald est une combinaison des deux. L’album démarre en mode death plus traditionnel avant de s’immiscer en milieu de parcours dans le folk, avec l’incorporation d’instruments traditionnels en toile de fond, aux arrangements subtils plutôt que tape à l’œil, avant de se lâcher complètement dans les dernières pièces.

L’alliance parfaite entre la brutalité pure du death et les mélodies du folk est atteinte sur la pièce "Leaving The Stash", celle-ci associant avec brio de puissants blast beats aux dits instruments traditionnels, avec en prime un des moments les plus épiques de l’album, chant clair et growls se mariant sans honte. Le groupe laisse aller toute sa créativité sur la pièce suivante "Lost Soul", où il démontre vraiment de quel bois il se chauffe en termes de pagan / folk metal. Il ne se gênera pas non plus lorgner du côté sombre du black, à très petite dose cela dit, dans "Release From Apathy".

Si les premières pièces de l’album laissaient présager un album death mélodique somme toute ordinaire, il n’en est rien au final. "Black Moon Falls" cache bien son jeu, et clairement les membres de Drakwald maitrisent le genre de main de maître.


Mathieu
Janvier 2023




"Riven Earth"
Note : 18,5/20

Comme je dis très souvent dans mes chroniques, la scène française tabasse si vous me permettez l’expression, et je dois vous avouer que j’ai beaucoup de chance avec l'album dont je vais vous parler. Effectivement, il m’arrive très souvent de parler d’extrême, de gros son, mais là, je dois dire que j’ai entre les mains un petit bijou. J’ai le plaisir de vous présenter, "Riven Earth", le deuxième album des Tourangeaux de Drakwald.

Autant vous le dire tout de suite, dès les premières secondes de "Riven Earth", j’ai été happé, aspiré par leur melodeath teinté de folk. Puissance, mélodie et cornemuse, voilà ce qui vous attend si vous vous penchez sur le monde, l’univers de Drakwald. 10 titres pour un peu plus de 44 minutes de pur bonheur, voilà comment on pourrait résumer ce nouvel album. Comme je dis souvent, la scène française n’a plus à rougir ni à faire de complexe d’infériorité face à n’importe qui, "Riven Earth" vient en apporter la preuve. Je ne vous raconte pas la claque que l’on prend à l’écoute de cet album, moi qui découvre par le biais de ce nouvel effort musical le travail des Tourangeaux. Il y a un petit moment que je n’avais pas été autant secoué musicalement, il est vrai que des titres comme "Doomsday Argument" qui ouvre de la plus belle des manières l’album ou "Primal Dawn" sont tous bonnement excellents, et puis l’omniprésence des sifflements et de la cornemuse tout au long des 44 minutes de l’album, ça le fait grave, tout comme l’alternance du chant crié et growl qui offre une puissance énorme aux 10 morceaux de l’album dans lesquels la maîtrise instrumentale du groupe est à tomber.

Pour ce nouvel album, Drakwald a mis les petits plats dans les grands, on est (très) bien servi niveau musique mais le groupe a également mis le (gros) paquet sur l’aspect visuel (travail de Ani Artworks), mais aussi niveau son avec une production, un mixage, un mastering et une ingénierie signés David Potvin au Dome Studio). Je crois sincèrement que l’on tient là un des albums français de l’année 2016, il n’y a pas de doute… On prend une baffe à chaque titre (ma plus grosse a été avec le titre "Despair Of The Last Men" et sa fabuleuse intro), aussi, si vous le pouvez, allez faire un petit tour sur le site officiel du groupe, non seulement vous y trouverez des infos concernant le groupe mais vous pourrez vous envoyer dans le cornet le clip de "Erase By Fire" et surtout les soutenir car "J’aime la musique, je la soutiens", ne l’oubliez pas…

Si on résume bien, on a avec "Riven Earth" un album qui s’avère être un véritable ascendeur émotionnel avec une musique, un monde, un univers maîtrisés à la perfection. Une grosse claque sonore. Je me répète certes mais tant pis, on tient entre les mains très certainement un des meilleurs albums de l’année 2016 côté français ! Alors quand je lis certaines choses sur les groupes français, eh bien Darkwald nous prouve avec "Riven Earth" que c’est totalement faux. En conclusion, et comme dit un ami, une chose toute simple : Badaboum !


Vince
Juin 2016




"Forgotten Lands"
Note : 15/20

Me voilà avec une démo à chroniquer entre les mains, d’un groupe que je découvre à peine. Le combo tourangeaux Drakwald sort ici sa première démo intitulée "Forgotten Lands". Constituée de 4 pistes qui ne sont pas sans rappeler l’univers de divers groupes issus de la scène pagan / folk. Il officie en effet dans un style orienté pagan metal à influences "celtico- traditionnelles" sur fond de death metal scandinave. Encore un groupe de pagan metal me direz-vous ? Et oui, ce style semble devenir de plus en plus en vogue en ce moment, de nombreux groupes font leur apparition ici et là, de quoi ne plus vraiment savoir où donner de la tête dans tout ça. L’artwork de la pochette est assez représentatif de ce à quoi nous pouvons nous attendre à l’écoute de cette première démo : un gros plan sur une croix en metal, une pointe d’épée, le tout laissant entrevoir une sorte de peau de bête, pas de doute nous avons bien affaire à un groupe de pagan metal. Et si l’on se penchait de plus près sur les titres en eux mêmes ?

"Forgotten Lands" mêle habilement plusieurs styles, on retrouve ainsi des éléments pagan et folkloriques mis en valeur par la flûte et le clavier, ceci associé à un chant death dont la voix n’est pas sans rappeler celle de Thor du groupe danois Svartsot, dont les influences se font fortement ressentir, notamment sur "Wrath Of The Ancients Gods". Titre dont le chant death se marie parfois à un chant un peu plus "black", c’est efficace, rapide à la batterie, mélodique sur les riffs de guitares, un bon morceau pour démarrer en beauté. La piste suivante, "Unleash The Hidden Beast", sonne beaucoup plus celtique dès l‘introduction, un titre tout à la fois death et mélodique influencé par des groupes tels que les Suisses d’Eluveitie sur certains passages, les "chœurs" sont interprétés ici dans un chant plus clair et "guerrier" , ça sonne épique, c’est varié, c’est folk, c‘est death aussi, la batterie martèle et tambourine tels des guerriers tribaux, un titre efficace. "Hope In The Wolf" se veut quant à lui assez brutal sur certains passages, ça hurle au chant, les guitares sont bien mises en relief sur ce morceau, les riffs sont accrocheurs, tantôt mélodiques, tantôt plus "bruts" , le côté folk de leur musique est bien sûr toujours présent grâce à la flûte, mais me paraît toutefois quelque peu répétitif, dommage car il s‘agit pour moi certainement du meilleur titre de cette démo. Les titres s’enchainent plutôt bien les uns avec les autres, un bon point pour Drakwald. La dernière piste, "Rage From The Battlefield" clôture ce "Forgotten Lands" sur un titre plus festif, moins brusque, dont les instruments folkloriques sont très bien mis en avant par rapport aux titres précédents.

En définitive, Drakwald est effectivement un groupe de plus parmi la scène pagan, mais se démarque par son univers, avec sa touche de death metal, qui certes n’a rien d’exceptionnel par rapport aux autres groupes du genre, mais apporte une certaine fraîcheur à travers leur musique, avec ce petit quelque chose en plus qui fait sa personnalité. En tant qu’autoproduction, le groupe a fait un beau travail de ce côté-là, le son étant propre et des plus corrects. Une première démo qui s’écoute agréablement, et laisse espérer le meilleur pour la suite.


Alexandra
Novembre 2012


Conclusion
Le site officiel : www.drakwald.com