Le groupe
Biographie :

Dragony est un groupe de power metal mélodique autrichine formé en 2010 (anciennement The Dragonslayer Project) et actuellement composé de : Herbert Glos (basse / Visions Of Atlantis), Frederic Brünner (batterie / ex-Siren's Cry, Planewalker, ex-Satory), Andreas Poppernitsch (guitare / Omega Effect), Siegfried "The Dragonslayer" Samer (chant / ex-Eleftheria, ex-Visions Of Atlantis), Simon Saito (guitare) et Manuel Hartleb (clavier). Dragony sort son premier album, "Legends", en autoproduction en Novembre 2011, suivi de "Shadowplay" en Septembre 2015 chez Limb Music, de "Masters Of The Multiverse" en Octobre 2018, et de "Viribus Unitis" en Janvier 2021 chez Napalm Records.

Discographie :

2011 : "Legends"
2015 : "Shadowplay"
2017 : "Lords Of The Hunt" (EP)
2018 : "Masters Of The Multiverse"
2021 : "Viribus Unitis"


La chronique


Je n’ai rien contre les albums-concept, au contraire, je trouve bien souvent que cela confère une côté unique à l’album. Trop souvent par contre, lorsqu’il est question de ce genre d’exercice au sein de la confrèrie power metal, le résultat est discutable, surtout au niveau de l’histoire. "Viribus Unitis" entre donc dans la catégorie des albums-concept et raconte la "vraie" histoire de Franz Joseph et de sa femme, l’impératrice Sissi. L’on suit donc les péripéties de l’archiduc Rudolf, fils de Joseph et Sissi qui, plutôt que de s’être enlevé la vie suite au décès de sa mère, aurait ainsi traficoté avec le côté obscur de la  force, se convertissant à la magie noire et à l’étude des démons. Rien de moins. Trêve de plaisanterie, il ne faut pas pour autant limiter l’analyse de la musique de Dragony que sur la base de leur talent d’écrivain.

"Viribus Unitis", quatrième album des Autrichiens, est centré sur le travail vocal de Siefried Sasmer (ex-Visions Of Atlantis) accompagné de musiciens talentueux et d’invités de marque comme Georg Neuhauser (Serenity). Le tout fut produit et mixé par Sebastian Levermann, connu pour son travail au sein du groupe Orden Ogan. L’on reconnaît d’ailleurs dans l’ensemble du son de l’album la signature de son groupe. Dragony mentionne être retourné à ses racines du metal "opéra rock" et tout comme Avantasia, l’on peut dire que c’est plutôt vrai. Les arrangements sont épiques et grandioses, et les refrains se veulent magistraux et imposants. Cela demeure tout de même du power metal symphonique et bon nombre d’amateurs du genre sauront habilement identifier des passages possédant de multiples ressemblances avec ce qui a déjà été proposé par le passé. Rendons à César ce qui appartient à César et donnons le crédit là où il est requis. "Darkness Within", avec son changement de tempo et son approche un peu plus "war metal" se veut une cassure appréciée sur "Viribus Unitis" qui, sinon, vogue sans trop de changements tout le long de ses 50 minutes.

Le problème principal de l’album réside donc dans ce dernier constat. Tout dans la musique de Dragony porte à l’appréciation et pourtant l’on ressort de l’écoute de celle-ci avec aucun réel souvenir ou de mélodie imprégnée dans notre tête. C’est qu’il n’y a rien de nouveau dans ce que le groupe propose et malheureusement, tout cela fut tellement précédemment entendu que rien ne ressort véritablement du lot. Tout cela se veut bien désolant puisque le produit final est loin d’être mauvais pour autant. Seulement, le tout s’avère beaucoup trop linéaire, et malgré que l’on passe un bon moment, rien n’est assez singulier pour que le désir d’y retourner sois assez fort.

Je demeure convaincu cependant que "Viribus Unitis" trouvera preneur au sein des amateurs de ce genre, qui sont prêt à se mettre sous la dent tout ce qui est produit en ce sens, pour autant que leur appétit soit rassasié.


Mathieu
Février 2021


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.dragony.net