Le groupe
Biographie :

Dragonhammer est un groupe de power metal italien formé en 1999 et actuellement composé de : Flavio Cicconi (guitare), Gae Amodio (basse), Mattia Fagiolo (chant / White Thunder), Giulio Cattivera (clavier / ex-Blind Secrets, ex-Joking with Fire), Alessandro Mancini (guitare / Drakens Orden, Dyrnwyn) et Marco Berrettoni (batterie / ex-Demoterion). Dragonhammer sort son premier album, "The Blood Of The Dragon", en 2001 chez Legend Music, suivi de "Time For Expiation" en Mars 2004 chez Scarlet Records, de "The X Experiment" en Décembre 2013 chez My Kingdom Music, de "Obscurity" en Octobre 2017, et de "Second Life" en Novembre 2022.

Discographie :

2001 : "The Blood Of The Dragon"
2004 : "Time For Expiation"
2013 : "The X Experiment"
2017 : "Obscurity"
2022 : "Second Life"


Les chroniques


"Second Life"
Note : 16/20

Dragonhammer est présent sur la scène power metal depuis maintenant plus de vingt ans. Certes il n’existe qu’un seul membre original, Gae Amodio à la basse, et la formation a connu de multiples changements de personnel, mais cela ne les empêche pas de présenter leur cinquième album en carrière.

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis les belles années 90, où le power metal régnait en maître, Rhapsody bien assis sur le trône. Cependant, à part cette formation qui poursuit dans la veine du power metal symphonique, peu de groupes peuvent prétendent avoir réussi à perdurer dans ce créneau. C’est en partie dû au fait que pour la plupart des styles de metal, il est difficile de se renouveler, mais s’il en existe un dont il est vraiment facile de tomber dans les clichés, c’est bien le power metal. À défaut de réinventer le genre donc, Dragonhammer, consciemment ou inconsciemment, joue la carte de la nostalgie avec ses influences "hollywood metal" qui faisaient la pluie et le beau temps il y a près de vingt ans justement.

Je me plains souvent au fil de mes chroniques d’albums de power metal que la plupart manquent de vitesse. Par chance, Dragonhammer ne lésine pas sur la double caisse rapide et sur les riffs de guitare endiablés, le tout appuyé par ce que j’apprécie le plus de ce genre de power metal, à savoir des refrains grandioses, sortes d’hymnes guerriers, scandant "à vos épés, à vos armures, preux chevaliers !". "Into The Warrior’s Mind" en est le parfait exemple, et rappellera sans doute aux amateurs le bon vieux "Warrior Of Ice" de Rhapsody. Autant, j’aime mon power metal sur les chapeaux de roues, autant je crois que ce serait une grave erreur de maintenir ce cap sans aucune variante. Dragonhammer l’a bien compris également et propose ainsi sur "Shattering Hope" un changement de tempo, optant pour une approche plus "galopante", et même de très petites influences death avec de simples blast beats (les puristes n’ont pas à monter aux barricades, c’est à très faible dose – environ 10 secondes, c’est pour dire).

Mattia Fagiolo, au chant (nouveau membre en 2022), livre une performance qui plaira à ceux qui préfèrent les chanteurs qui n’évoluent pas seulement que dans les hautes notes. Son registre demeure tout de même assez large, et malgré que la ballade "Fallen Brother" n’ait rien de vraiment spécial en soi, n’en demeure pas moins qu’elle peint un tableau assez détaillé du talent de Fagiolo, où la voix est mise de l’avant. Et pour ceux pour qui le chant n’est pas capital dans leur appréciation d’un album, sachez que les amateurs de guitares ne seront pas en reste, car ils trouveront bon nombre de solos typiquement néoclassiques, à leur grand plaisir je l’espère.

En toute honnêteté, je n’avais pas beaucoup d’appréhension avant d’entreprendre l’écoute de "Second Life" mais je fus agréablement surpris et je crois que tout amateur de power metal sera plus que ravi.


Byclown
Novembre 2022




"Obscurity"
Note : 13/20

Je me souvenais vaguement de ce groupe, et à la suite de mes recherches avant de débuter cette chronique je me suis rappelé avoir acheté à l’époque leur premier album, en 2001 ! Belle époque où je n’écoutais que du power metal, surtout en provenance d’Italie (les growls représentaient le démon en personne pour moi) et de ce fait, je me retrouvais plus souvent à me procurer tout ce qui sortait dans mon style de prédilection, avec des résultats plus ou moins concluants.

Ainsi, en 2001, les plus grands du power metal italien sévissaient au sein de croisades plus chevaleresques les unes que les autres, et je me délectais de ce metal ringard qui me comblait sans faute la panse. Aujourd’hui, mes goûts ont heureusement évolué et malgré que je consomme plus d’un style de metal, j’aime retourner à mes racines et me régaler d’une bonne petite cuvée power metal ici et là. Qu’en est-il donc de Dragonhammer ? A la suite d'un hiatus de près de 13 ans, le groupe a donc produit seulement le troisième album de sa carrière, avec "The X Experiment", en 2013. Vient donc "Obscurity", dernier en date.

Malheureusement, l’éphémère souvenir que j’avais du groupe il y a 17 ans ne risque pas de se raviver aujourd’hui avec ce quatrième opus. Non pas qu’il soit totalement mauvais, mais il n’apporte rien du tout au genre. Les refrains ne sont pas accrocheurs, comme je les aime d’habitude dans ce style. Vocalement, c’est terne et sans vie. Les riffs sont peu inspirés également, comme si l’ensemble des membres du groupe ne faisaient que se présenter au boulot, sans trop de motivation. D’ailleurs la production ne vient pas plus aider le groupe. En effet, non pas que j’ai un problème avec son plus old school, mais si je veux revivre la nostalgique époque de Dio, eh bien il y a justement Dio pour me combler. Et que dire des bons vieux "faux" clavecins, version 0.1b Stratovarius Proof sur "Under The Vatican’s Ground" ? Disons seulement que ça vient se rajouter au sentiment général de réchauffé que l’on ressent tout au long de l’écoute de cet "Obscurity".

C’est bien dommage tout ça, je suis certain que le groupe a travaillé très fort pour produire cet album, et des moments comme "The Game Of Blood", avec son approche plus metal néo-classique, démontre clairement la capacité de Dragonhammer à proposer de solides morceaux. D’ici là, on peut patienter jusqu'au prochain appel sans trop de risques de manquer un moment fort du power metal.


Mathieu
Janvier 2018


Conclusion
Le site officiel : www.dragonhammer.com