2021 est l’année où Doodswens nous offre son premier album. Depuis 2017, Fraukje Van
Burg (chant / guitare) et Inge Van Der Zon (batterie) nous proposent un black metal brut
depuis les Pays-Bas, qui s’exprime à présent avec "Lichtvrees".
Avec ses huit titres, le duo nous plonge dans un black metal assez brut, qui commence avec
"In Mijn Bloed", un titre aussi crasseux et grésillant qu’intense. Le son est axé sur des
influences très old school et des mélodies pesantes, pendant que le chant morbide hante
les riffs, puis "Onplaatsbaren" vient accentuer l’angoisse avec une voix samplée en
néerlandais qui semble menaçante. "Zwarte Staar" apporte des tonalités lentes, pesantes et
dissonantes, recouvertes d’un chant empli de désespoir qui emprunte parfois au DSBM, puis
la rythmique s’apaise. Le break calme mais inquiétant fera renaître une rage brûlante avant
de laisser place à "Eindzicht" et sa dissonance introductive qui pioche dans des sonorités
noise, puis la rythmique mélancolique surgit à nouveau.
Le morceau est très long et
également très pesant, créant un contraste avec la courte "IJsheiligen", qui est une
composition assez malsaine aux riffs rapides. La base brute du groupe ressort énormément
sur ce morceau, tout comme sur "Het Zwartewaterland" et ses changements de rythme. Si la
composition est assez douce sur le début, la rage ne tardera pas à enflammer les riffs, tout
en créant ce cocon de noirceur qui perdure également sur "Lichtvrees". Le morceau est
beaucoup plus mélodieux et entêtant, mais il conserve cette oppression permanence, cette
dissonance et ces hurlements morbides, qui donneront finalement naissance à "Lichtvrees II",
une outro à la fois mélancolique et douce.
Doodswens fait appel aux racines les plus sombres du black metal pour développer son art
malsain. Avec "Lichtvrees", le duo nous offre une prestation très old school et très brute de
ce que doit être le black metal. Oppressant, pesant et agressif.
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