Le groupe
Biographie :

Domino And The Ghosts est un projet solo lancé en 2005. Avec des influences aussi diverses que Mozart, Michael Jackson, Deftones ou Nirvana, Domino se laisse dériver, cherche des choses, se lance sans filet. Quelques années plus tard, après plusieurs incarnations du projet (duo, trio, solo) et des concerts à gauche à droite pour brouiller les pistes, le destin fait en sorte que les bonnes personnes se rencontrent. Ainsi, Baptiste Bouchard qui a travaillé pour My Own Private Alaska et Agora Fidelio ont offert à Domino le son dont il rêvait. Y, a su apporter la frappe qu'il fallait. Il a littéralement propulsé les compositions ailleurs. Domino quant à lui a torturé sa guitare, fait souffrir sa basse, chanté, hurlé, murmuré tout ce qu’il devait sortir depuis des années.

Discographie :

2012 : "With Decay… And No Compassion" (EP)
2013 : "I Am The Noise… You’re My Silence" (EP)
2015 : "Songs For… Glasgow"
2017 : "Tsuriai" (EP)


Les chroniques


"Tsuriai"
Note : 17/20

Eh bien les amis, en ce moment je dois vous avouer que je sors quelque peu de mes habitudes (mais je vous rassure tout de suite, cela ne me dérange point) puisque ce matin je vous présente un EP de free noise rock ! Et cette offrande musicale nous la devons à Domino And The Ghosts qui nous présente son nouveau bébé intutlé "Tsuriai".

"Tsuriai" compte 4 titres pour un peu moins de 17 minutes de rock libre, de rock chaud comme la braise, du rock qui fait du bien par là où il passe. Je découvre par le biais de cet EP le travail, le monde et l’univers de Domino And The Ghost et je dois dire, même si je ne suis pas trop habitué à m’envoyer ce genre de came dans les oreilles, que c’est vachement bien construit et que c’est maîtrisé à fond. Bon, vous me direz que le combo qui se promène et voltige entre Bahia et Metz n’en est point à son coup d’essai mais pour une découverte, je suis très très agréablement surpris, encore une production qui me fait dire que notre scène est décidément très belle et regorge de groupes décidément très talentueux. Justement en parlant de talent, il y en a beaucoup sur cet EP, les quatre titres qui composent "Tsuriai" sont tout bonnement magiques, planants, hypnotiques tellement l’ambiance est superbe tout du long. D’ailleurs à ce sujet, je vous invite chaudement à vous rendre sur le Bandcamp du groupe où vous pourrez tranquillement vous délecter des dires que j’avance (et plus si affinités bien entendu). Pour être honnête avec vous, je dois dire que la première fois que j’ai posé le CD dans ma platine, je ne m’attendais absolument pas à ça, mais quel plus beau cadeau pour un groupe que de surprendre son auditeur ? Et sur ce point précis, paris gagné de la part de Domino, Mémé, Maryska, Rafael et Brice.

En résumé, je dirais que Domino And The Ghosts nous offre avec "Tsuriai" un EP électrisant tout en étant très attirant, et encore une fois bingo pour la scène française. Pour finir, je vous laisse en compagnie de Domino et ses fantômes avec le clip de "Taste You" et ses difficiles relations humaines, clip réalisé par Giovanni Di Legami. Mon Dieu que ça fait du bien !


Vince
Septembre 2017




"Songs For… Glasgow"
Note : 16,5/20

Pensé dès l’origine du projet comme un triptyque d’EPs par Domino, "Songs For… Glasgow" vient poser un point final. La question que je me pose est simplement de savoir si on sera en présence de la chute ou de l’apogée. Encore une fois produit par Baptiste Bouchard, l’EP gravite autour de la rencontre de Nelly Glasgow et de tout ce qui peut en découler (l’amour, la haine, le désir, le rejet, la destruction, la reconstruction), autant d’états contradictoires qui permettent à Domino d’user de sa musique personnelle, simple et complexe à la fois, pour en tirer le portrait.

L’essentiel est souvent dans la simplicité ou en tout cas dans ce qui peut le paraître et D&TG l’a bien compris. C’est d’ailleurs ce qui octroie ce côté grunge à l’EP avec des structures a priori répétitives sans l’être réellement, des riffs instinctifs, et un chant perçu comme presque nonchalant ("Nelly Glasgow" qui ouvre l’album en est la parfaite illustration). Avec "Lovers" et "Delicate", Domino And The Ghosts enchaîne avec la franchise et la fougue qui peuvent naître d’une rencontre. Quand l’émulsion prend forme pour laisser apparaître une énergie nouvelle, nous sommes face à "Dance With Me" dont les guitares et la rythmique auraient pu être tirées de "Bleach". Oui, oui, rien que ça. Mais Domino est loin de n’être qu’un assemblage difforme d’influences aussi diverses que variées car la musique du projet se définie par une synergie, règle selon laquelle 1 + 1 = 3. Le groupe va droit au but avec un enregistrement pur, sans cache-misère, au crépitement typique, pour donner toute sa profondeur aux deux derniers morceaux à savoir "If We Fall Together" ; où Domino se livre, nu ; et "Song To Celebrate", une piste de près de dix minutes qui achève parfaitement cet opus et où on sent la fin d’une chose, les prémices d’une autre.

Sur ce dernier volet, Domino, et ça se sent, a volontairement voulu prendre des risques, renouveler sa musique, tout en restant sur une ligne directrice qu’il trace depuis le début. "Songs For… Glasgow" s’inscrit encore un peu plus dans un esprit rock indé qui lui va à merveille. Le groupe continue de grandir, mûrit, se transforme, mais le résultat reste le même. Hypnotique.


Kévin
Février 2015




"With Decay… And No Compassion"
Note : 16,5/20

Il a de la gueule cet artwork urbain au jeu de lumières qui donne envie de poser les yeux partout en même temps. Quatre titres pour douze petites minutes de musique, il n’en faudra pas plus à Domino And The Ghosts pour démontrer son savoir-faire et ce qu’il a à nous faire partager. "With Decay… And No Compassion" nous ouvre ses portes avec "First Days", un titre assez progressif aux accents de stoner avec un travail tout particulier sur le chant, entre murmures, voix claire, envolées et prémices d’un chant plus dur. La grosse basse overdrive, accompagnée de la batterie, amène et pose, avec "The Intruder (Part II)", des sonorités très grunge et fort agréables dans une ambiance "In Utero". Même le chant se prête très bien à l’exercice pour ce morceau presque trop court ! L’ambiance de l’EP dans sa globalité est plutôt sombre mais pas déprimante non plus grâce, entre autres, à la dynamique de la basse, et à une voix qui n’en fait pas trop. "X On The Road" illustre parfaitement ceci avec son ton plutôt grave pourtant doté d’une dynamique assez entraînante (pas joviale non plus !). On a le sentiment d’être face à une machine qui se serait accordée quelques libertés. Je vous souhaite d’être déjà rassasié puisque le disque s’arrêtera de tourner juste après "With Decay", un très bon titre qui frustre. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il nous prend dans ses gros bras pour nous serrer de toute la délicatesse qu’ils peuvent avoir mais surtout parce qu’après ça c’est fini. Seulement quatre petits morceaux à se mettre sous la dent et à bouffer en boucle pour tenter d’avoir une dose respectable. On reste un peu sur notre faim et on espère qu’un second EP (peut-on espérer un album ?) ne mettra pas trop longtemps à arriver jusque dans nos oreilles. "With Decay… And No Compassion" est typiquement le type d’EP au charme indéniable, qui transpire la sincérité, qui parle du vécu. Mort à ce qui plaît ou non, la musique ce n’est pas fait pour amasser du fric c’est fait pour se faire plaisir, s’exprimer, se livrer. C’est laisser parler sa créativité avec passion. Domino a mis sept ans pour pondre ce premier effort, en vrai passionné il n’a jamais baissé les bras et on l’en remercie.


Kévin
Mai 2012


Conclusion
Le site officiel : www.dominoandtheghosts.bandcamp.com