Le groupe
Biographie :

Groupe actif depuis le début de la décennie, les membres de Doctor Zaius peuvent s’appuyer sur leurs expériences acquises au sein de leurs précédentes formations. Ayant tourné par le passé avec des groupes de renom tel que (Hed) P.E, Skindred, Textures ou encore les Français d’Enhancer, les quatre Bordelais fraîchement réunis dans un projet ambitieux s’attaquent à la composition, donnant naissance au premier album "Minister Of Hate". Il leur aura fallu quatre années avant de sortir un nouvel opus, "Out Of The Cage".

Discographie :

2011 : "Minister Of Hate"
2015 : "Out Of The Cage"


Les chroniques


"Out Of The Cage"
Note : 15/20

Avec un nom comme ça, on pouvait difficilement y échapper, c’est encore un primate sur l’artwork de ce nouvel album "Out Of The Cage". Ceci étant, il est bien plus travaillé que le précédent et illustre explicitement le titre de l’opus.

Est-ce les singes qui se sont échappés ou a t-on ouvert leurs cages ? Peu importe, ce nouvel effort est énervé, peut-être un peu plus que le premier d’ailleurs, mais avec bien plus de cohérence. La sensation de fourre-tout s’est effacée, laissant place à un fil conducteur plus appréciable. Toujours les deux pattes dans un gros metal moderne et frontal, on perçoit néanmoins une évolution. Le chant, tout d’abord, a moins tendance à vaciller que sur le précédent effort et j’irais même jusqu’à dire qu’il peut parfois se révéler redoutable. Parmi les titres notables, il y a "Get Out Of My Life", "I’m Nothing" (et sa très belle V2), ainsi que "Out Of The Cage". Il faut dire que les mecs nous y servent un savant mélange de néo metal, bien construit et rudement carré, avec des instruments qui cognent fort, la batterie en première ligne dont le meilleur exemple de ses capacités est "Pigs" avec sa double pédale monstrueuse. Le groupe nous offre également deux featurings, l’un avec Lord Nelson (Stuck Mojo) sur "I Feel Alive", l’autre avec Guillaume Bideau (Mnemic, One-Way Mirror) sur "One Day" dont un clip est d’ailleurs issu.

Avec ce second volet, Doctor Zaius reste dans la lignée de ce qu’ils nous avaient précédemment présenté en montrant davantage de maturité. Néanmoins, le groupe peine à se détacher de la masse metal actuelle même si nous avons affaire à un album qui ne s’essouffle pas en cours d’écoute. En deux albums, ils nous ont démontré leur savoir-faire en termes d’exécution, c’est certes très encourageant, mais maintenant il faut creuser un peu plus pour aller chercher ce qui fera la différence et qui donnera l’envie d’y plonger les oreilles à tort et à travers.


Kévin
Avril 2016




"Minister Of Hate"
Note : 14,5/20

Pas besoin d'être cinéphile pour tisser les liens entre Doctor Zaius, La planète des singes et l'artwork de ce "Minister Of Hate". Belle présentation de l'objet, on est bien loin d'un art primitif ! Mais que dit la musique ? La musique dit que l'enregistrement est bon avec un son moderne alliant très bien la brutalité animal souhaitée à la mise en valeur d'une riche musicalité. Après une brève introduction intitulée "For Nothing" on attaque avec "Bring Me Down" et le Doctor Zaius auquel nous avons affaire est bien moins sage que l'original ! Le rythme effréné s'accompagne de hurlements bigrement efficaces. Néanmoins on commence à sentir l'une des seules faiblesses de cet album, la voix en clair, qui, trop souvent, est très limite concernant la justesse de ses notes. S'il est possible de trouver cela dérangeant à l'écoute, il est également possible d'y voir ici une vulnérabilité totalement opposée à la puissance dégagée par le reste et ainsi jouer la carte du "musicalement perturbant". On ressent aisément le même type de fonctionnement sur des titres comme "Destroy Myself", "Monkey Business" ou "Minister Of Hate". D'autres se défendent très bien en tout point comme "Double Personnality" et "Mister Nobody". On trouve également des morceaux où il est possible de sentir des vapeurs de Deftones, de Slipknot voire même de Soulfly sur des pistes comme "Runaway" et "Product Of Substitution". Enfin le Doc' quitte le vaisseau sur "Here I Come" qui laisse l'auditeur sur une impression très positive. Doctor Zaius a sorti de son laboratoire une expérience vraiment intéressante dont le seul ingrédient susceptible de tout faire péter c'est cette voix en clair, et je laisse le soin à chacun de s'en faire sa propre opinion. Pour le reste, la planète se porte bien et les singes que nous sommes doivent se faire un plaisir d'écouter ces d'autochtones potentiellement plus poilus que nous !


Ulysse Merou alias Kévin
Janvier 2012


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.facebook.com/doctorzaiusmusic