Le groupe
Biographie :

Dismal est un groupe de gothic / dark metal italien formé en 1995 et actuellement composé de : Daniele Porfido (guitare / ex-Chant Ancestral, ex-Crepuscular Decadance, ex-Rosa Antica, ex-Dying Awkward Angel), Bradac (piano / clavier / orchestrations), Valerio Mosso (violon) et Caterina Accorsi (chant). Dismal sort son premier album, "Fiaba Lacrimevole", en Novembre 1998 chez Pagan Moon, suivi de "Rubino Liquido - Three Scarlet Drops..." en Mai 2003 chez DreamCell 11 Entertainment, de "Miele Dal Salice" en 2006, de "Giostra Di Vapore" en Décembre 2013, de "Quinta Essentia" en Juillet 2020, et de "Via Entis" en Janvier 2023.

Discographie :

  1998 : "Fiaba Lacrimevole"
2001 : "Dionisiaca" EP
  2003 : "Rubino Liquido - Three Scarlet Drops..."
2006 : "Miele Dal Salice"
2013 : "Giostra Di Vapore"
2020 : "Quinta Essentia"
2023 : "Via Entis"


La chronique


Je me considère somme toute assez ouvert d’esprit, et curieux de découverte, pourtant il existe tout de même un style de metal pour lequel je n’ai pas une grande affinité, à savoir le doom metal. De ce constat, je me retrouve souvent bien mal armé devant ce genre puisque je ne possède pas beaucoup de référents. C’est donc avec "Via Entis", sixième album studio de Dismal, que je vais tenter de m’immiscer dans le merveilleux monde du doom metal.

Possédant des influences Doom, Dismal s’en éloigne du même coup en étant déjà beaucoup plus rapide que la moyenne, et avec une trame avant-garde metal assez prononcée. Se déclinant sous près de 40 minutes, "Via Entis" propose tout de même sept morceaux denses, en moyenne avoisinant les cinq minutes. Cela a permis au groupe de laisser libre court à son inspiration et une liberté que peu de groupes se permettent normalement. L’avant-garde metal n’est peut-être pas le plus prolifique des genres, mais il a connu son lot de grandes formations comme Maudlin Of The Well, Madder Mortem, Forgotten Silence, et dans un registre plus intense encore, Unexpect et Diablo Swing Orchestra, pour ne nommer que ceux-ci. Dismal s’incrit donc dans la lignée de ce genre bizarroïde, difficilement descriptible.

Bien souvent malheureusement, certains des groupes susnommés souffraient d’une production déficiente et c’est un peu le cas avec "Via Entis". Je ne suis pas friand des mix trop polis, surproduits, mais il y a comme un sentiment brouillon derrière cet album de Dismal, comme lorsque la batterie entre en jeu dans "White Elixir, Red Elixir", avec une compression bizarre qui limite le son. Tout ne semble pas clair et parfois, cela vient nuire à l’appréciation des ambiances crées par le groupe. En parlant d’ambiances, l’entièreté de l’expérience "Dismal" se retrouve dans ces atmosphères, telle une trame sonore d’un lugubre film obscur. Les orchestrations dissonantes viennent se mêler aux guitares distortionnées et à la voix envoûtante de Caterina Accorsi. Par contre, comme je le mentionnais précédemment, j’aurais vraiment aimé entendre le résultat de ce travail de composition avec une production digne de ce nom.

J’imagine qu’après plus de vingt-cinq ans d’existence, Dismal ne cherche plus à tout prix l’approbation de quiconque et fait exactement la musique qui lui plaît.


Mathieu
Janvier 2023


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.dismal.eu