Le groupe
Biographie :

Discharge est un groupe de punk / hardcore britannique, promoteur du son d-beat. Le groupe a été créé en 1977 par Terry "Tez" Roberts et Roy "Rainy" Wainwright. Le groupe a subi beaucoup de changements de musiciens entre le milieu des années 1980 et le début des années 2000. Leur musique utilise un son lourd, rapide et agressif composé de guitares électriques modifiées avec une distorsion extrême. Les mots sont souvent hurlés tandis que les paroles traitent de thèmes anarchistes ou pacifistes. Leur second album, paru en 1982, "Hear Nothing, See Nothing, Say Nothing", obtint la deuxième place dans les "UK Indie charts" et fut numéro 40 dans le "UK Album Chart". Plus tard, Discharge évolua vers le heavy metal, non sans perdre au passage sa crédibilité aux yeux des autres membres de la scène punk britannique ainsi que son succès. Le groupe, séparé au milieu des années 1990 après plusieurs tentatives infructueuses de s'ouvrir à un public plus large, s'est reformé au début des années 2000 et s'est plus ou moins enfoncé dans la scène underground, renouant ainsi avec sa communauté de fans.

Discographie :

1981 : "Why ?"
1982 : "Hear Nothing, See Nothing, Say Nothing"
1986 : "Grave New World"
1991 : "Massacre Divine"
1993 : "Shootin' Up The World"
2002 : "Discharge"
2008 : "Disensitise"
2016 : "End Of Days"


La chronique


Ai-je le droit d'affirmer que je ne connaissais pas Discharge ? Bon ok, ce nom me disait bien quelque chose, mais je ne me souviens pas avoir écouté. Honte à moi, oui, je sais. Bref, les vieux papys du punk / thrash / hardcore sont de retour. Des années que certains l'attendaient, des années que d'autres n'y croyaient plus, pendant que je vivais innocemment dans l'ignorance la plus totale. Pour ce retour, on retrouve trois membres originels, accompagnés de certains de Broken Bones, de quoi espérer le meilleur, surtout lorsqu'on sait que "End Of Days" sort sur Nuclear Blast.

Avant toute chose, j'aimerais revenir sur cette étiquette : le punk. Pour moi, bien plus qu'une étiquette, c'est avant tout un état d'esprit, une façon de penser et de faire, que l'on peut retrouver chez pas mal de groupes depuis les Sex Pistols. Ce côté à l'arrache de gars qui en ont totalement rien à foutre, à commencer par le fric, c'est ça que j'aime. Alors non, quand tu fais un retour après des années d'absence sur Nuclear Blast, aka le plus fat label metal du monde, non, tu n'es pas punk. Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je reste un énorme fan de nombreuses productions sorties sur ce label, mais ça ne m'empêche pas de penser que ces groupes, aussi talentueux qu'ils puissent être, n'ont rien de punk.

Bref, on s'en branle ouais. Revenons à nos moutons (ce terme n'a rien à voir avec le paragraphe précédent hein). Quinze morceaux pour une trentaine de minutes, largement suffisant. Discharge nous offre du thrash qui n'hésite pas à tendre vers le hardcore, notamment grâce à une voix de papy bien enragé, qui rappellerait presque celle de Pro-Pain. Oui, presque, puisque celle de Discharge a indéniablement pris un énorme coup de vieux dans la gueule, façon Lemmy (non, je n'aime pas Motörhead, et alors ?). Toutefois, l'ensemble reste largement correct, même si on sent une certaine redondance, quelques morceaux réussisent à se dégager et à me rappeler les plus belles années de Slayer : impossible de ne pas élargir son slip en écoutant "Hung Drawn And Quatered". Bref, un album qui ne restera pas dans les annales mais qui ne fait pas mal au cul non plus.


Grouge
Septembre 2016


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.facebook.com/dischargeofficial