Le groupe
Biographie :

Disasterhate est un groupe de thrash / death metal italien formé en 2005 et actuellement composé de : Rise (basse), Dan (batterie), Reitia (chant / guitare), Klaudia (chant, guitare / ex-I Will Kill You). Après un EP sorti en 2007, Disasterhate sort son premier album, "Mirroring The Abyss", en Septembre 2014 chez Club Inferno Entertainment.

Discographie :

2007 : "Sacrifice To Eclipse" (EP)
2014 : "Mirroring The Abyss"


La chronique


"Me = Android " attaque l’album avec un excellent riff et une chant feminin hurlé qui nous vient tout droit d’Italie. Ce premier album pour le groupe, qui devait être en stand by car ils n’ont rien sorti depuis 2007, se doit d’être une réussite car après 7 ans sans rien sortir, ça passe ou ça casse. "Me = Android " débute doncde bien bonne façon le skeud grâce à son riff très catchy qui ne trompe pas sur la marchandise, de toute manière le groupe le crie haut et fort : ils font du thrash actuel ! Là-dessus je ne vais pas les contredire car les ingredients du thrash sont bien là : gros riffs, grosse rythmique de soutien, par contre il faut s’habituer au chant hurlé de la "chanteuse".

"Desecrated Sick Reality" a, là aussi, un chant fortement inspiré par Cadaveria avec des touches facilement reconnaissables à la Courtney Love. Ce petit mélange est plutôt pas mal du tout, de plus les riffs sont excellents et musicalement le morceau est varié. Cette compo mélange parties de chant clair avec guitares acoustiques et chant hurlé avec gros riffs. Ben dis donc, c’est plutôt bien inspiré ça, putain ! "Shining Black Mirror" monte le rythme d’un cran pour nous prouver qu’on n'a pas affaire un groupe de guimauve qui fait dans la dentelle car il y a trois filles dans ses rangs. La compo varie entre passages rapides et plans gorgés de mélodies où le chant se fait plus soft. Le danger est là en fait, car dans ce style si on part dans un chant clair, qu’il soit féminin ou masculin, il a intérêt à tenir la route pour ne pas tomber dans le psycho pompeux de fête de la musique où l’on voit fleurir des midinettes qui se trémoussent, pensant avoir une voix exceptionnelle. Bien que pas révolutionnaire, ni poignant, la chanteuse s’en sort plus que dignement dans ses parties claires. Musicalement, ce n’est pas LE groupe de thrash, en fait "thrash" est un terme un peu extrapolé, je dirais que c’est plutôt du metal thrashy si je voulais pinailler un peu. Bref, musicalement, la diversité des riffs et le nombres de breaks qui parcourent le skeud lui donnent un intérêt non négligeable. "Blank", le slow pour schneks humides et étendards dressés, passe plutôt comme un prélude, garni avec seulement quelques phrases versées sur une guitare sèche qui n’a pas dû le rester très longtemps. Anecdotique. "Toxic Sleep" sort ses "balls", le morceau attaque dans la grosse puissance avec un gros riff de boucher ! Cette fois-ci, je suis dans le thrash, malgré un ou deux samples qui s’égarent fugacement. C’est le changement dans la continuité je dirais, car fondamentalement, Disasterhate sauve largement les meubles avec la richesses de ses compos. Chaque titres est relâché, plein de cœur et d’envie communicative. La plongée dans l’abysse de l’âme humaine se termine dans un tourbillon thrash très agréable à écouter. Il n’est pas difficile d’accrocher à ce skeud car sa diversité musicale fait sa richesse, et bien que quelques plans sont un peu bordéliques, j’ai plutôt pas mal adhéré à Disasterhate et ce premier album "Mirroring The Abyss" qui, sans être une réussite totale, donne ceci dit envie de voir ce qui va se passer par la suite.

Le denier morceau, "The Isle Of The Dead" est sûrement le plus moyen de l’album, ce qui ternit un peu l’écoute et la sensation très positive que j’avais jusque-là. Attention à la prod' qui, bien qu’actuelle, a rendu un peu mou le son de la batterie. A part ça, cet album est de bonne facture et est super agréable à écouter plusieurs fois.


Davidnonoise
Octobre 2014


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/disasterhate