"In Principio Erat" est une entrée en matière très réussie, correspondant parfaitement à l’image du groupe, l’ambiance se pose chargée d’émotions de toutes sortes, un morceau digne d’une belle scène cinématographique, de belles guitares, un riff pesant, très bon départ. Suivi de "Fable", Antoine a une bonne voix, mais il manque un petit quelque chose, on a l’impression qu’il veut pousser mais qu’il y a un frein qui l’empêche d’atteindre un certain niveau, ça donne un effet tampon à la voix qui est, je trouve, dommage car ça sonne quelques peut étouffé, en dehors de ça au niveau de la composition, c’est soigné, ça casse pas trois pattes à un canard, mais a le mérite d’être correct dans l’ensemble.
Les deux morceaux "Renaissance" et "Entre Ombre Et Lumière", très bons morceaux, mais de gros bémols tout de même, la batterie ne sonne pas, est ce un problème de production ? Je ne sais pas, mais la batterie pour le peu qu’elle sonne, sonne mal malgré un jeu correct, à contrario les guitares sont nickel. Belle petite intro sur "Entre Ombre Et Lumière", une bonne ligne de basse sur l’ensemble du morceau, des riffs très efficaces, mais au niveau de la voix par moments ça donne l’impression qu’Antoine force un peu trop, le grain de sa voix est altéré et ça perd un peu en patate.
On sent que le groupe manque d’expérience musicalement parlant, mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron, chaque morceau donne cette impression, il y a de bons passages altérés par d’autres venant un peu casser ce qu’ils lancent, à l’image de "L’instant", où ça monte, ça descend, la volonté est là mais il manque le petit quelque chose qui va nous envoûter.
On sent leur inspiration cinématographique, et ils ne doivent pas lâcher ça car à l’écoute des morceaux, j’ai l’impression que leurs meilleurs riffs viennent de là, "Un Monde S’achève" est le morceau qui traduit le plus l’image du groupe et leur inspiration, de très bonnes vibrations qui dans l’ensemble sont bien gérées, de beaux changements de tempo, de l’émotion, ça monte, ça descend, ambiance envoûtante, un beau travail.
La galette se terminera sur un "Septem" très envoûtant, à l’image de "Un Monde S’achève", voilà des morceaux qui doivent être très efficaces en live, de par leur composition axée sur l’émotionnel comme de la puissance livrée contradictoirement avec douceur, la baffe est là, nos coeurs chavirent à l’écoute, objectif réussi.
Directorscut nous livre avec "Septem" un premier album qui n’est pas l’album du siècle c’est certain, mais on sent qu’il y a de la volonté dans la formation, malgré un son qui manque de couleur et de patate, on arrive à en apprécier les bons moments et se laisser emporter par des riffs chargés d’émotions. Directorscut est un groupe dont les compositions, selon moi, se vivront plus aisément en live que chez soi. Premier départ réussi avant le prochain levé de rideau.
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