J'avoue avoir rarement l'occasion de chroniquer un groupe de grindcore venu du pays de l'Oncle Sam, alors quand l'occasion se présente, c'est avec une grande curiosité que j'attaque cette écoute. Voici donc Die Choking, venu de Philadelphie, tout jeune groupe qui sort son premier véritable album, pourtant intitulé "III" (car sorti après deux EPs). Produit chez The Compund Records, il a été enregistré au Studio 4, Pennsylvanie (Lauryn Hill, Circa Survive, Blacklisted), et enfin masterisé par Brad Boatright (Integrity, From Ashes Rise, Nails).

Musicalement, Die Choking, j'ai envie de dire que ce sont des punks qui font du grindcore, voire du mathcore sur fond de noise bien barrée. Un peu comme si The Dillinger Escape Plan, il y a 15 ans, avait décidé de faire du grind. Les membres du groupe ont fait partie de quelques groupes plus ou moins connus (Cop Problem, Burden, Coffin Born, The Fuzz), mais on retiendra la présence de Paul J. Herzog, ancien membre de Sectara et surtout de l'excellent Total Fucking Destruction.

Quant au point de vue strictement musical, Die Choking produit un grindcore bien sale, très déstructuré, une sorte d'anarchie musicale venue nous broyer les tympans pour le plus grand bonheur de tous. Des riffs saccadés qui partent dans tous les sens, une batterie sans cesse violée de tous les côtés, et une grosse voix bien haut perchée. D'ailleurs, je trouve qu'elle manque un peu d'originalité, elle ne varie pas assez, ce qui aurait pu offrir un résultat proche d'un groupe comme Phobia. Dommage. De même, avec ses 13 minutes, l'album peine à nous faire véritablement rêver, on s'en imprègne à peine que hop, voilà, c'est déjà fini (ça me rappelle quelque chose...).

Au final, même si je suis ravi de trouver un charmant groupe de grindcore américain, Die Choking provoque en moi bien moins d'excitation que nos compatriotes de chez Kaotoxin par exemple. Mais bon, pour une si jeune formation, on pardonne sans hésiter ces quelques travers.