"L.S.D."
Note : 15,5/20
L’acide de référence (Lubie Satanique Dépravée) et Baphomet sur un même plan, voici quelque chose d’audacieux, très contradictoire, et pourtant, voici "L.S.D.", une incantation de Diapsiquir. Au programme cette nuit, révolte, blasphème, soulèvement, indignation, brutalité, sauvagerie et désordre.
Visant pile au milieu des indices de l’artwork, "Satan Postmortem" ouvre la séance et du haut de ses quinze minutes, pose les bases d’un univers spirituel tantôt plein de rage tantôt illustré de spoken words hypnotiques. Après nous avoir sucé le cervelet, Diapsiquir nous aère avec un morceau aussi simple que son titre "_". On renchaîne avec vingt minutes d’une musique lancinante, révélatrice, tapageuse, acide. Au fur et à mesure de l’album, on se retrouve perdu, noyé par le flot de sonorités abruptes. Ecrasant, le groupe nous crache au visage et en fige les expressions. Les muscles finissent pourtant par se détendre avec "Apocalypse Sur Symphonie" avant de se crisper à nouveau sur "G.A.S.". Complètement barges, les mecs qui sont derrière ce truc ne lâchent rien et tentent de nous traîner dans leur délire. A condition d’être réceptif. Diapsiquir nous dévoile un univers bi-polaire, partagé entre le réel et les hallucinations, le sperme et le sang. Outre une intrusion de Clint Mansell (Requiem For A Dream) un peu maladroite, le reste du titre nous secoue de gauche à droite, de bas en haut, à la limite d’une trance brutale et effrénée. Puis, tout doucement, "999 Torture Aposida" où la folie atteint son paroxysme avec ce qui pourrait être leur propre salsa du démon.
Tout les éléments sont réunis pour créer une atmosphère prenante, physique, une sorte de "rock" hypnotique qui nous vide. Avec Diapsiquir, et ils vous le disent eux-mêmes, vous allez découvrir de nouvelles sensations. Un album novateur, pour les gens avides de nouvelles saveurs et qui pourtant est sorti il y a maintenant douze ans puisque cette sortie n’est autre qu’une réédition d’un album de 2003 via le label Necrocosm.
"A.N.T.I."
Note : 18/20
Les r'voilà !
Les r'voilà !
Les r'voilà !
T'y croyais plus ?
Putain, ça rend malade, c'est un concentré de merde le dernier Diapsiquir mais ça colle au cerveau, ça s'en va pas, j'ai beau bouffer, essayer de me laver, ça reste là, chaque écoute me rend encore plus sale, encore plus malade, ça me trotte dans la tête, je me sens vide, j'ai honte.
Presque coupable d'aimer Diapsiquir. Ouais c'est un mélange de tout ce que je suis coupable d'aimer, entre Seth Gueko, Stupeflip, mes merdes black metal et la musique expérimentale que j'entends dans les squats où parfois on s'égare. On se paume dans une mauvaise scène de Gaspard Noé, dans un CD de Programme, dans un sachet d'héroïne, dans les chiottes.
C'est l'album de 2011 : Diapsiquir
C'est la musique de Satan pour la banlieue. Racailles sans retenue.
Je reste bloquée sur "A.N.T.I.", c'est planant, c'est le début d'une très mauvaise redescente, celle que tu sens venir, qui te prend aux tripes petit à petit. Quelques morceaux de l'album restent phare, particulièrement "Avant", pour ces foutues guitares, et forcément parce qu'il y a Stephen, avec ces putain de paroles toujours plus incisives. Pourtant Damien l'avait dit après "Virus STN" qu'il n'y avait plus rien à gerber. Ben si.
Et leurs anecdotes de cul, de drogue, d'alcool, je suis pas sûre de vouloir en savoir plus, on a pas besoin de tout savoir. Sinon c'est fini, j'arrête d'écrire.
Sinon, écoutez la piste "A.M.A.C.C", et avisez.
Ça crépite de contradictions dans la tête de Toxik Harmst, il s'approche pour mieux bouffer, c'est son crédo, un éternel jeu du chat et la souris. Mais il n'est pas tout seul comme ça, heureusement, non il y a aussi Bessac derrière "A.N.T.I.". Et si vous vous laissez entraîner par ces deux là, si vous y foncez sans aucune protection, vous n'en ressortirez pas indemne. Après tout c'est ce qu'on aime nous, la prise de risque, l'adrénaline.
Je te parle de la cave du 18, c'est complètement absurde ce putain d'album.
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