Le groupe
Biographie :

Devil Master est un groupe de Philadelphie se revendiquant comme une entité tordue et vénéneuse. Après quelques essais depuis 2016, le premier album "Satan Spits On Children Of Light" sort en Mars 2019. Avec son black / punk, le groupe signe chez Relapse Records tout en essayant de ne s’enfermer dans aucun style.

Discographie :

2017 : "Inhabit The Corpse" (EP)
2019 : "Satan Spits On Children Of Light"


La chronique


La pochette acidulée de "Satan Spits On Children Of Light" m’a tout de suite donné envie de l’écouter. J’admets que m’y plonger après un week-end qui comportait plus de litres d’alcool que d’heures de sommeil n’était pas la meilleure idée. Fallait pas mettre du piano pendant 1 minute 40.

Bref, je retente le lendemain et après cette fameuse intro ("Listen, Sweet Demons..."), on se prend véritablement un ouragan en plein faciès - je ne comprends pas comment j’ai fais pour ne pas me réveiller juste après. Un savant mélange de punk et de black. Passé l’effet de surprise une voix de mangeur de pierres fait son apparition. Ca faisait longtemps que je n’avais pas écouté un truc aussi vénère, dans le rythme, complètement frénétique et dans les riffs, tranchants comme un katana dans les mains d’un maître. Pour être bien sûr de l’effet étourdissant de leur musique? les mecs de Devil Master ont destructuré les pistes. Et là j’admire la coordination entre la tête et les mains. Attention, on n'est pas sur du mathcore, mais quand même ces mecs sont hallucinants.

A bien y réfléchir, l’artwork aurait dû me mettre la puce à l’oreille. Il devait être très bon leur LSD le jour où ils ont eu cette vision. Ces mecs sont complètement barrés, de la folie coule de tout ce qu’ils créé. Ils ont cependant quelques moments de lucidité, plus fatalistes mais quand même. C’est ainsi que sur "Nuit" on découvre une personnalité un peu différente, fort agréable en ce milieu d’album. Les démons ne se font cependant pas attendre et enchaînent très fort sur cette seconde moitié du disque. Infatigable, Devil Master balance des riffs aussi violemment que Jafar jette des sorts pour défoncer Aladdin. On croisera au cours de cet opus quelques petites pépites comme la fin de "Her Thirsty Whip" ou le riff étonnamment très groovy de "Webs Of Sorrow".

Cette friandise est incroyable. Finalement leur visuel il tient la promesse d’un paquet de bonbons super acides qui fait faire la grimace patati patata à ton gosse qui se roule devant la caisse du Lidl. Sauf qu’à chaque fois tu goûtes et tu es déçu. Ca fait un peu plisser les yeux et légèrement serrer les dents, rien de plus. Devil Master, on est sur le même packaging, sauf que la promesse est tenue, ça te pète à la gueule.

Ce serait marrant ça, un bonbon que quand les mioches ils croquent dedans ça leur pète à la gueule. Mais genre vraiment…


Kévin
Octobre 2019


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.facebook.com/devilisyourmaster