Le groupe
Biographie :

Devastator est un groupe de death metal allemand formé en 2002 et actuellement composé de : Nick (basse), Eggi (batterie / ex-Uncreation), Carsten (guitare), Wolf (guitare) et Lenny (chant / Endseeker, Tollwut). Devastator sort son premier album, "Beyond Massacre", en Juillet 2007, suivi de "Through Oceans Of Flesh" en 2013 et de "The Throne Belongs To Us" en Mars 2017 chez Kernkraftritter Records.

Discographie :

2007 : "Beyond Massacre"
2013 : "Through Oceans Of Flesh"
2017 : "The Throne Belongs To Us"


La chronique


Les Allemands de Devastator n'ont jamais fait dans la dentelle. Depuis 2002, date de leur création, leur seule et unique idée directrice est de prôner la violence du death metal. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien si leur logo représente un croiseur de guerre armé jusqu'aux dents... Le line-up reste un peu flou, mais même si de nombreux changements sont survenus, Lenny (chant, officiant également dans les rangs d'Endseeker et Tollwut) et Eggi (batterie) sont ceux qui sont présents depuis les premiers balbutiements du groupe. Aujourd'hui entourés de Nick à la basse ainsi que Carsten et Wolf aux guitares, les allemands ont sorti leur première démo en 2004 avant de nous jeter au visage leur premier album en 2007. Suivra une deuxième galette en 2013, et enfin le retour tant attendu avec "The Throne Belongs To Us" en 2017. Si ce dernier album nourrit énormément d'espérances, c'est grâce à la qualité constante de la musique du groupe. Tant qu'il vous reste des munitions, tirez ! Feu à volonté !

Le premier morceau de l'album sera sobrement intitulé "Intro", et se compose d'un sampler ainsi que de bruits de canons et d'aviation, alors que la machine se lance pour "The Throne Belongs To Us", le titre éponyme. Encore une fois, les Allemands nous ont réservé quelques riffs bien sentis sous une double pédale rapide et sans merci. Une basse qui vrombit de plaisir sous les assauts des blasts, et on passe à "Unleash Your Ardent Longing". La voix de Lenny n'a pas bougé d'un pouce, gardant une puissance exceptionnelle et un timbre particulier, alors qu'il se démène pour varier les cris, tantôt profonds, tantôt plus aigus, presque implorants. Fans de Bolt Thrower, vous allez adorer l'introduction de "Dread And Horrors, Washed Ashore" qui vous rappellera de joyeux souvenirs. Les riffs old school sortent naturellement sous les blasts toujours plus puissants d'Eggi, alors que "Crushing Down" semble avoir quelques influences thrash, ce qui sera bien vite dissipé avec un refrain que l'on qualifierait presque de mélodique, avec des riffs aériens. Ce n'est pas avec "Against Overwhelming Odds" que la puissance de feu diminuera, puisque ce titre est l'un des plus martiaux de l'album. Oubliez les temps morts et concentrez-vous uniquement sur les ennemis à décimer.

Petite pause porcine avec le sampler d'introduction de "Pork", qui aura tôt fait de transformer l'animal en lardons s'il a le malheur de se trouver devant la batterie. Quelques pig squeals plus tard, on retrouve un death metal plus classique sur "You Are Not Who You Pretend To Be And Everybody Knows It, Especially You". Petit mélange de riffs old school et d'harmoniques sanglantes, le génocide prend une tournure épique grâce à la guitare lead. Nouveau sampler, cette fois-ci beaucoup plus inquiétant sur le début de "Of Hatred And The Void". Une voix lointaine nous prévient de quelque chose qui semble sur le point d'arriver alors que Lenny lance l'offensive après un sublime duo basse / batterie. Une fois cet énorme hurlement passé, les riffs se font plus violents que jamais pour le plus grand plaisir des moshers. "Creations Crowning Glory" a décidé d'en finir avec votre nuque. Si les riffs sont de plus en plus recherchés, ils n'en restent pas moins entraînants ! Ce titre changera régulièrement d'ambiance, passant du blast et pig squeal à un solo épique de rigueur sur une rythmique torturée. Petite surprise orientée grindcore, "76" semble être le nouveau défouloir des Allemands ! Une minute et seize secondes de blasts et cris en tous genres du plus bel effet ! On attaque le duo final avec un "Birth.Odyssey.Death." aux riffs sanglants comme on les aime. Si le groupe n'a rien perdu de la qualité à laquelle il nous avait habitués, on peut même affirmer sans se tromper qu'il se bonifie avec le temps ! Oui, comme un bon vin (rouge évidemment, comme le sang qui doit couler des genoux du batteur après avoir joué cet album en entier). Les nouvelles expérimentations du groupe en matière de chant collent parfaitement à leur style. C'est par un cri sorti de nulle part que Devastator lance son dernier titre, "The Urge To Decimate". Pour moi, ce refrain est le plus violent de l'album, en particulier grâce à l'aisance vocale de Lenny. La poussière retombe et l'album se termine avec des cris implorants.

On est d'accord, voir un nouvel album des Allemands, ça fait plaisir. En plus, se rendre compte qu'il est aussi exceptionnel, c'est tout bonnement merveilleux ! Une qualité de mix très agréable à l'oreille, de nouveaux riffs qui ne réinventent rien mais font tout ce qu'on leur demande, je pense que cet album a le potentiel pour devenir un incontournable du groupe ! Même si vous n'aimez pas les bateaux, oui.


Matthieu
Mars 2017


Conclusion
Note : 17,5/20

Le site officiel : www.devastator.de