La Finlande, patrie du trop regretté Alexis Laiho, ne cessera jamais de nous surprendre avec son climat inhospitalier et ses groupes de metal de qualité. Nouvelle sensation en date, Detset, avec leur style indescriptible, aux confluences des genres sur fond de metal surproduit, mais avec toujours des relents de pop de-ci de-là, arrive dans la cours des grands.

Avec "One Night Stand", premier titre de l’opus, on est tout de suite plongé dans le bain : gros son, voix hardcore sur les couplets, refrains mémorisables de suite en double voix scream / clair, de la pèche du début à la fin. "Marianna Arc", deuxième titre commence déjà à dessiner certains contours qui vont devenir familiers tout au long de l’album : voix hardcore sur les couplets, refrains mémorisables de suite en double voix scream / clair, de la pèche du début à la fin. Ça vous rappelle quelque chose... ? Entre les influences hardcore évidentes, parfois thrash sur certains riffs très rapides, le groupe pompe le fonds de commerce de combos pour djeuns comme Bring Me The Horizon ("Graves", "Let It Hurt" avec son riff principal plutôt bon, "Hero", "I Despise" que n’aurait pas volé Caliban d’ailleurs) sur à peu près tous les refrains.

Entendons-nous bien, c’est très bien fait, sur le fond comme la forme, mais après trois titres on comprend facilement la signature musicale et à partir de là tout devient prévisible, mécanique, et de fait moins plaisant. Certains titres arrivent quand même à sortir du lot comme le très nerveux "Square The Scales" et "Blizzard", dernier titre de l’album, qui vient clore en beauté et en douceur ce premier effort.