Le groupe
Biographie :

Destrophy vient de Des Moines, en Iowa, et évolue dans un registre mêlant le metal, la pop et le rock. Le groupe naît en 2002 sous l’influence du chanteur, guitariste et producteur Ari, qui s’entoure alors d’Erik Tisinger à la guitare, Phil T. à la basse et Joe Fox à la batterie. Durant son existence, Destrophy est amené à partager la scène avec bien des pointures, telles que Type O Negative, Otep, Korn, Papa Roach, Avenged Sevenfold ou encore Hell Yeah. Le premier album sort dans le monde entier pendant l’automne 2009. Album dont le clip du titre "The Way Of Your World" apparaît sur FUSE et MTV2. L’année 2010 démarre avec une tournée nationale en compagnie d’Otep, Bury Your Dead et Through The Eyes Of The Dead.

Discographie :

2009 : "Destrophy"
2011 : "Cry Havoc"


La chronique


Si je vous dis "Des Moines, Iowa", vous me répondez ? Mais non, pas Slipknot ! Eh oui, ça nous vient de Des Moines, et ce n’est pas Slipknot (comme quoi ce lieu a beau être mentionné comme un "coin perdu", on n’en trouve pas moins quelques groupes actifs, et, comme tout le monde le sait déjà, pas toujours des moindres) ; ça possède une pochette très théâtrale qui ne ferait pas tâche sur un album de gothic metal, mais cela pourrait difficilement en être plus éloigné. Comme vous l’aurez compris (?), c’est à présent au tour du deuxième album de Destrophy, "Cry Havoc", de passer sous les oreilles de votre humble rédactrice.

De prime abord, je me suis sincèrement demandée ce que j’allais pouvoir raconter au sujet d’un album tellement trompeur (encore un !), et surtout à l’aspect si lapidaire. Une dizaine de titres, c’est correct. Une demi-heure à peine d’écoute, ça fait peu ! De prime abord, souvenez-vous ! Car on peut dire une chose : sur ce deuxième album, né trois ans après le premier, Destrophy démontre qu’il sait exactement quelle direction prendre. En d’autres termes, le contenu offert est une réussite ! On pense rapidement à des influences telles que Papa Roach, ou encore Linkin Park époque "Meteora", pour ce chant particulièrement mis en avant (au timbre rappelant, curieusement ou pas, celui de Jacoby Shadix de Papa Roach, justement) et ces lignes mélodiques mémorables en quelques instants à peine ! Le morceau-titre, "Cry Havoc", est un exemple fabuleux des capacités des Américains en termes de compositions catchy à l’envi ! Une excellente manière de commencer l’écoute d’un disque, autant le dire tout de suite : ce genre de démarrage en trombe apporte à la fois l’enthousiasme et l’espoir d’avoir droit à d’autres moments de bonheur avant les dernières notes du morceau final. Quelle joie de constater que Destrophy tient ses promesses avec brio ! Groove et efficacité, voici ce qui pourrait le définir avec suffisamment de justesse. Certes, le schéma des titres demeure identique d’un bout à l’autre, mais efficacité, vous disais-je ! Exactement le genre de musique qui doit prendre tout son sens sur scène, devant une foule prête à en démordre et à chanter d’une seule et même voix des refrains très calibrés, frappant au bon endroit à tous les coups (je sens qu’il va me falloir du temps avant d’oublier "It Ends Tonight" !). Que manque-t-il à cette description ? Ah oui, bien entendu, j’oubliais presque de mentionner l’étape "obligatoire" de la ballade. Parce que l’on n’y échappe pas, pour sûr. La ballade de "Cry Havoc" se nomme "Hello", et se destine à boucler cette "demi-heure-à-peine-d-écoute" sur une note plus reposante.

Oh, rien de révolutionnaire ou de plus mémorable que le reste de cet opus, mais il va sans dire que ça rencontrera très probablement son petit succès : après tout, qui refuserait le titre idéal pour profiter de se rapprocher d’une charmante personne ? Destrophy, non content de vous faire bénéficier de son punch désormais fameux, vous offre en plus cette occasion rêvée. Alors, que dit-on ? Les jeunes (et moins jeunes peut-être) gens vous remercient, les gars !


Gloomy
Août 2011


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.destrophy.com