Quand je regarde la bio de Desecration, je me dis qu’on a affaire à des membres de groupes qui ont marqué l’histoire du metal : Onslaught, Extreme Noise Terror..., ils ont déjà tous roulé leur bosse. Desecration a une discographie impressionnante en plus, huit albums s’étalent devant mes yeux, et tous aussi bon les uns que les autres… Argggggh ! "Cemetery Sickness" bénéficie d’une très bonne prod', bien plus épaisse que les deux précédents albums, et au niveau de l’oreille, il n’y a pas photo, le brutal death du groupe prend une dimension incroyable.

C’est la grosse surprise ! Je n’avais écouté aucun de leurs albums depuis pas mal de temps, autant dire que j’ai la larmichette à l’œil devant ce skeud impressionnant de précision et de puissance. L’odeur épouvantable de leur "Cemetery Sickness" m’a sauté aux narines avec le morceau d’entrée "Cemetery Sickness". Le groupe blaste, patauge dans le gros gore sans s’enliser, à croire qu’ils surfent sur les marées d’asticots qui sont expulsés de chaque compo. Ca grouille dans les slips, les gros fans des débuts de Carcass, d’Haemorrhage, de Vader ne peuvent que se taper le cul par terre en écoutant ce génialissime album. Desecration 2014 est un cru exceptionnellement brutal : "Cabletie Castrator", "Mortuary Debauchery", "Coffin Smasher" entre autres sont des titres de pure violence. Chaque riff détient une puissance de feu incroyable, chaque blast monte en puissance et en rapidité tout au long de l’album, les parties plus lentes sont dantesques… mais putain, c’est de la folie ce skeud-là ! Ces mecs sont des bouchers ! 11 morceaux pour ces écumeurs de scènes, et j’en redemande déjà, what the fuck ! Il faut que je le remette illico tellement c'est bon. Les lyrics nous racontent les joies de la vie dans un cimetière avec un titre comme "Tactile Necrophile", on peut découvrir que la froideur cadavérique ne repousse pas, au contraire la défunte femme psychorigide devient juste rigide... Ce sont les bons côtés de la nécrophilie, l’avenir de la sexualité de l’homme se trouve peut-être dans cette chanson, allez savoir. Merde, les féministes frappent déjà à ma porte... Je vous jure, mesdames aux seins nus, je suis innocent, ce n’est pas la peine de me mettre un pieu dans le cul, je vais juste me laver la bouche au savon, je ne serai plus jamais un être impur. Ah, elles sont parties..

Bref, trève de balivernes, si je devais conseiller un morceau de cet album, ce serait : tous. Si je devais vous conseiller un volume sonore d’écoute ce serait : à fond, car que ça soit au niveau de la production, du chant, des grattes, de la batterie, de la basse, ce trio vaut dix musiciens. L’inspiration est là ("Grave Secrets"), la violence aussi. Bordel de Dieu, je vais me le foutre moi-même ce pieu dans le cul, ça va me calmer. Album exceptionnel, grosse claque, le must du gore death metal, mais pochette nulle.