Le groupe
Biographie :

Defueld est un groupe Suédois de metal thrash mélodique. Une tournée au Sénégal, jouant à Dakar, invité par des promoteurs locaux, en Novembre 2007 leur permet de les faire découvrir grâce à la venue de médias en plus des 6000 personnes pour un événement qui se voulait à la base musical mais qui a pris d'autres proportions évidemment. En Janvier 2008, ils décident d'entrer en studio pour enregistrer leur premier album. Un long enregistrement pour nous sortir 11 titres assez variés, parfois thrash, d'autres morceaux plus mélodiques. Enregistré, produit par Christopher Westterströms, le chanteur du groupe, au Music Solutions Sweden non loin de Stockholm et un mixage au mythique Cutting Room (Behemoth, Dimmu Borgir, The 69 Eyes, Rammstein...). A noter que l'un de leurs titres, "Forever", est apparu dans la compilation "Mama Trash Family vol. 2", où ils côtoyaient Mortiis et Maryslim également. En 2013, les Suédois reviennent avec un nouvel album, "Rorschach".

Discographie :

2009 : "From The Depths"
2013 : "Rorschach"


Les chroniques


"Rorschach"
Note : 13/20

Defueld nous viennent tout droit de Stockholm, la capitale d'un pays nordique très convoité, la Suède. Généralement, j'adore les groupes suédois, ils sont productifs, originaux, démentiels. Mais là, avec ce groupe que je découvre tout juste aujourd'hui, ma joie s'est vue déviée vers de la déception. Musicalement, ça peut passer, mais vocalement, ça ne va pas du tout. J'ai vraiment du mal avec le chant qui est très... spécial. Première fois que j'entends une voix pareille et j'en ai presque honte pour le groupe. Le chanteur n'a pas du tout une grande voix, ou une voix tout court. Son timbre est très grésillant, mal maîtrisé, voire parfois insupportable. Aïe aïe aïe c'est mal parti pour le groupe et c'est vraiment dommage parce qu'instrumentalement, leur album rencontre quelques bonnes harmonies, riffs, solos très sympathiques...

Sur le morceau "Leave Me Bleeding", le chant est assez clair, la voix est donc à certains moments plus plate ce qui est plus audible et supportable. Il faudrait donc plus de morceaux comme tel. Enfin bref, pour les titres qui suivent il est très difficile de rester objectif, et pourtant je m'efforce de l'être. Mais pour une fois, je suis bloquée. Les mots me manquent. Malheureusement d'ailleurs car si le groupe avait un autre chanteur et si les compos étaient plus travaillées, ça donnerait sans doute un album plus que terrible. A part cela, le groupe se dit être très typé hard rock. Hum, par moments oui, par d'autres non. On retrouve quelques fois des sonorités death ou purement rock. Il y a donc un sacré mélange. Finalement, il y a peut-être bien un point positif : la batterie. Celle-ci cogne bien, tient un bon rythme et puis elle est clairement mise en avant, ce qui n'est pas toujours le cas dans la musique. Ce serait plutôt les cordes qui seraient mis au dernier plan, eh oui un peu d'originalité ! Après tout, même si un album n'est pas prometteur ou n'est pas le meilleur, il y a toujours du bon à soutirer quelque part. C'est pourquoi il est intéressant d'écouter l'album dans son intégralité pour se rendre compte que Defueld est un groupe "touche à tous les genres". Par conséquent, plus le skeud défile, plus les chansons se différencient, dans le bon sens du terme. C'est nettement plus rythmé, plus dans le mouv', plus approprié. Les gars se dévoilent de plus en plus. Nous garderez-ils le meilleur pour la fin ? Quels cachotiers !

"E.W.O" est une chanson qui démarre telle une ballade, un tout autre genre pour le groupe. Et franchement, instrumentalement c'est plutôt pas mal... durant l'intro. S'il n'y avait pas de chant ou s'il était différent, ça passerait encore mieux. Et quelle surprise lors des premières notes de "Dose Of Reality". On s'attend réellement à une chanson très celtique, viking. Décidément ils se surpassent de musique en musique ces Defueld ! Bon, en live ce morceau doit très certainement envoyer du lourd, et satisfaire le public très porté sur la culture nordique. Quant à l'intro du dernier morceau "Travesty", celle-ci est très portée sur la musique classique. J'en déduis donc que le groupe compte sur les intros, à chaque fois différentes les unes que les autres, pour attirer les auditeurs ! Mais là, qu'entends-je ? Cela est-il possible ? Une très longue note tenue et gueulée par le chanteur. Ah bon, il sait growler ? Tiens donc ça surprend. Toujours est-il que le contraste classique / growl est étonnant, mais efficace, car force de constater que c'est original. Seul bémol, dommage que le chanteur reprend son chant habituel tout le long de la chanson. Car vous l'aurez compris, la voix n'est pas mais alors pas du tout leur point fort. Cependant si une chose est sûre, c'est qu'on pourrait en écouter cent, celle-ci on l'a reconnaîtrait parmi toutes !


Cassie
Février 2014




"From The Depths"
Note : 19/20

Eh bien ce qui est sûr, c'est qu'à la première écoute de leur CD, ça sonne pas très américain ! D'ailleurs, du rock comme eux, avec un côté assez grunge bien sympa, n'est évidemment peu courant dans leur pays. Pour cela sans doute qu'en à peine trois semaines, ils se classent quatrième des albums metal les plus vendus du pays et 60 tous genres confondus !!

Alors si ça ne sonne pas suédois, ça sonne américain ; et une ressemblance avec Nirvana et In Flames est très notable et appréciable ! Dès l'écoute de "Spawn", première chanson du skeud, on sent toute la vitalité du groupe avec cette énorme accord de basse qui vient se mêler ensuite avec la batterie puis la minute lancée, on entend la voix et la guitare plus vibrante ! Une musique qui fait du bien aux oreilles, c'est puissant, ces tonalités qui nous font rebondir de chaque côté avec ce début de chanson digne des plus grands. On se demande d'ailleurs si c'est bien leur premier album. Grande maturité et ils s'autorisent des solos de guitare qui ne sont tout sauf de la frime car ils nous font bel et bien entrer dans leur univers, et on voudrait bien y rester "Forever", titre de leur chanson compilée aux USA. Chanson plus calme que celle là, on sent la mélodie mais toutefois la voix du chanteur est grave, profonde. Cela me rappelle d'ailleurs le groupe Far Plain que j'avais chroniqué il y a quelques temps qui puisait bien de ses origines dans des groupes grunge US et où la voix et sonorité peut faire penser à ces Suédois de Defueld.

Une chanson comme "Retarded" ou "Hero(In)" font assez penser à certaines du dernier album moins death du groupe In Flames, telles "Mirror's Truth", surtout dans la rythmique de guitare. Un groupe riche qui allie les chansons mélodiques, il finit d'ailleurs par "Blind", où l'on peut sentir toute la tristesse du chanteur qui n'a plus envie de crier, qui nous livre sa voix très belle chantée. Il est d'ailleurs seulement accompagné au piano, les guitares s'en sont allées, de même que le batteur et le bassiste sont partis pour le laisser tranquille, seul. La chanson s'appelle "Blind" ("aveugle"), d'ailleurs, donc seul ou accompagné, ce sera la même chose. Defueld nous emmène dans de somptueuses mélodies. "Waiting In The Wings" au milieu de l'album nous laissait déjà entendre la voix douce du chanteur, le piano aussi. Une musique qui s'intensifie évidemment ensuite, mais parfois pour faire passer un message on est obligé de crier. De la musique qui sonne donc plus vrai que nature, qui nous rappelle notre vie quotidienne par cette façon de placer la guitare à telle endroit et d'amener la batterie ensuite pour la faire vibrer avec elle et les voix du bassiste et guitariste qui se placent en voix de fond très justement, comme si c'était un chant d'un disparu et qu'il fallait crier en choeur pour que cela résonne ait de l'impact, résonne.

Ce qui est sûr, c'est que Defueld a réussi et qu'avec "Crime Of The Century", qui vient juste après la cinquième chanson dont je vous ai fait la narration, on ne peut rester "Blind" face à leur musique puissante et maîtrisée !


Davydeush
Avril 2009


Conclusion
Le site officiel : www.defueld.com