Le groupe
Biographie :

Defeated Sanity est un groupe de death metal brutal et technique allemand formé en 1994 et actuellement composé de : Lille Gruber (batterie / Ingurgitating Oblivion, ex-Cenotaph, ex-Sinners Bleed), Jacob Schmidt (basse / Metharoma, ex-Reprieve, ex-Chaosphere, ex-Cerebric Turmoil), Josh Welshman (chant / ex-Autonomy) et Vaughn Stoffey (guitare / ex-Reviled, ex-Disruptor). Defeated Sanity sort son premier album, "Prelude To The Tragedy", en Novembre 2004 chez Grindethic Records, de "Psalms Of The Moribund" en Mars 2007, de "Chapters Of Repugnance" en Mai 2010 chez Willowtip Records, de "Passages Into Deformity" en Février 2013, de "Disposal Of The Dead // Dharmata" en Juillet 2016, de "The Sanguinary Impetus" en Juillet 2020, et de "Chronicles Of Lunacy" en Novembre 2024 chez Season Of Mist.

Discographie :

2004 : "Prelude To The Tragedy"
2007 : "Psalms Of The Moribund"
2010 : "Chapters Of Repugnance"
2013 : "Passages Into Deformity"
2016 : "Disposal Of The Dead // Dharmata"
2020 : "The Sanguinary Impetus"
2024 : "Chronicles Of Lunacy"


Les chroniques


"Chronicles Of Lunacy"
Note : 19/20

Retour de la violence chez Defeated Sanity. En 2024, Lille Gruber (batterie, Ingurgitating Oblivion, ex-Cenotaph), Jacob Schmidt (basse, ex-Cerebric Turmoil, ex-Chaosphere), Josh Welshman (chant, ex-Autonomy) et Vaughn Stoffey (guitare, ex-Reviled) annoncent la sortie de "Chronicles Of Lunacy", leur septième album.

Dès le premier titre, "Amputationsdrang", le groupe ne fait pas dans la dentelle : blast, mix old qchool et hurlements gras se combinent à la perfection tout en ajoutant quelques pointes de technicité, nous écrasant avec une facilité enfantine. On pourrait croire que le carnage est terminé, mais "The Odour Of Sanctity" prend immédiatement la suite avec les mêmes éléments pour nous assurer une violence seulement interrompue par de très brèves pauses qui permettent de rythmer l’assaut. Les riffs passent d’un groove accrocheur à des explosions de rage plus ou moins complexes, puis "Accelerating The Rot" adopte une approche plus saccadée et effrénée pour entretenir l’agressivité ambiante. On notera une recrudescence des éléments alambiqués et dissonants, mais qui s’intègrent toujours aussi naturellement aux vagues de fureur avant le sample final, qui laisse place à "Temporal Disintegration" où le groupe continue de frapper à pleine puissance.

Le morceau est plus long que les autres, et il permet de placer des moshparts apocalyptiques comme ce rouleau de double pédale entre deux phases de lourdeur, mais la partie basse / batterie finale permettra de temporiser avant l’arrivée de "Extrinsically Enraged" qui nous piétine à son tour sans la moindre forme de compassion, alignant les riffs les plus sauvages. Retour de la dualité violence / technique avec "A Patriarchy Perverse" qui me fait le plaisir d’annoncer son passage le plus étouffant avec une voix samplée puis qui nous envoie voler d’un extrême à l’autre avec des palm mutes ravageurs. A peine quelques secondes de répit avec un son inquiétant, puis le groupe revient sur "Condemned To Vascular Famine", d’abord avec ce petit enchaînement très jazz, puis avec toute sa puissance à une allure soutenue et ponctuée de moments très précis et travaillés. Le titre nous accorde un dernier moment de flottement, à peine troublé par une guitare, puis "Heredity Violated" s’annonce sans aucune pitié, combinant le savoir-faire de tous les musiciens pour nous proposer une ultime tornade de violence frénétique.

Si vous aviez encore un doute, Defeated Sanity vous l’annonce de manière très directe : il est l’un des groupes les plus violents du brutal death. "Chronicles Of Lunacy" va vous enterrer vivant sous ses frappes pachydermiques.


Matthieu
Novembre 2024




"The Sanguinary Impetus"
Note : 18/20

Retour des maîtres de la violence, j’ai nommé Defeated Sanity. Créé en Allemagne en 1993 par Lille Gruber (batterie, ex-Cenotaph) et son père Wolfgang Teske (guitare, décédé en 2010), les deux hommes alignent un brutal death technique surpuissant. Le line-up est sujet à beaucoup de changements, et lorsque Wolfgang Teske quitte le groupe en 2008, Lille Gruber reste seul maître à bord. Aujourd’hui accompagné de Jacob Schmidt (basse, ex-Cerebric Turmoil, ex-Chaosphere) et Josh Welshman (chant, ex- Autonomy) ainsi que plusieurs membres live, le groupe déballe "The Sanguinary Impetus", son sixième album. On notera que les guitares ont été enregistrées par Lille, Colin Marston (Behold The Arctopus, Gorguts, Indricothere, Krallice...), Dan Thornton (Abhorrent Decimation, Novena) et Justin Sakogawa (Splattered , Warscythe).

Après l’introduction à la batterie de "Phytodigestion", nous sommes pris dans une tornade de violence ininterrompue. Entre riffs ultra rapides, frappes de plus en plus féroces et hurlements gutturaux à en faire pâlir certains, le groupe n’a pas chômé ces dernières années ! Le son du groupe est toujours aussi puissant et gras, posant çà et là des passages groovy ou plus techniques (mention particulière à la basse qui sait parfaitement se démarquer dans le mix épais). Sans nous laisser un seul moment de répit, "Imposed Corporal Inhabitation" et "Conceived Through Savagery" s’enchaînent, puis c’est "Entity Dissolving Entity" qui frappe, nous donnant envie de briser des os. La moshpart succède à une rythmique déjà bien grasse, et il en sera de même pour la brutale "Insecta Incendium". Véritable torrent de violence pure, puis on sent une influence plus technique et surtout plus complexe sur la fin, brisant le rythme instauré. Le groupe enchaîne immédiatement avec "Arboreously Transfixed", tout en gardant cette complexité rythmique. Cependant pas de panique, on garde un blast ravageur et cette volonté d’en découdre avec le premier venu.

Les trois derniers morceaux mettent beaucoup plus l’accent sur la technicité, voire des influences presque prog pour exploiter pleinement leur force de frappe. "Propelled Into Sacrilege" met encore une fois en avant la basse avec un slap qui ressort de la rythmique lourde, puis une cassure de rythme pour repartir sur un riff violent et groovy. "Drivelling Putrefaction", le morceau le plus long, prend le temps d’étaler une rythmique lourde avant de laisser le chant intervenir à nouveau pour nous écraser un peu plus. Bien que moins rapide, le morceau n’en est pas moins efficace, alors que "Disembling The Ostracized" joue entre rapidité et passages lourds pour refermer l’album.

Defeated Sanity confirme sa place parmis les leaders de la violence. Bien que mettant de plus en plus en avant la technicité au sein des riffs de "The Sanguinary Impetus", le groupe s’impose à nouveau dans le brutal death. Un seul conseil : venez prendre votre part de gras !


Matthieu
Juillet 2020




"Passages Into Deformity"
Note : 15/20

"Passages Into Deformity" commence directement à tailler dans le gras, la musique est extrème, rapide et violente, la batterie blaste à tout va, la distorsion de la guitare est très tranchante, et le growl du chanteur est très poussé. Les passages de slap à la basse sont vraiment agréables et surprenants car d'une part, c'est très technique, et d'autre part, on n'a pas l'habitude d'entendre ça dans des morceaux de brutal death, c'est donc innovant et cela ajoute une petite touche très sympathique. Les morceaux s'enchaînent très bien, avec une grande technicité, les sweeps de la guitare sont assez impressionnants, et font penser à Dying Fetus. Ce qui est sûr, c'est que l'énergie est présente tout au long de l'album, la tension ne retombe à aucun moment, les musiciens sont toujours à fond. Et une grande puissance s'en dégage. Certains passages peuvent même faire penser à du grind à la Carcass des débuts. "Passages Into Deformity" est, en somme, un très bon album, qui ravira les amateurs de brutal death, c'est un album très agréable à l'écoute avec une belle pochette, et avec lequel on ne peut pas s'ennuyer. Et ça doit être culte en concert ! Pour les fans de Resusitation, Vomitous, Act Of Grotesque, Cerebral Rot, Exaleips.


Black Beer
Mars 2013


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/defeatedsanity