En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées comme le disait un célèbre slogan publicitaire dans les années 70. Force et de constater que 40 ans plus tard on n'a toujours pas de pétrole mais a des labels et des formations qui méritent amplement que l'on se penche sur eux. Aujourd'hui, j'ai la lourde tâche de vous présenter la nouvelle production de Send The Wood Music, le label languedocien (je suis Gardois, je ne vais quand même pas parler de Montpellier, ah ben si, c'est dit) : Defaced et son premier album intitulé "Dark Planets". Si le groupe est relativement jeune (formé en 2012), ce premier album est la concrétisation et la démonstration d'une chose : quand on souhaite une chose plus que tout au monde, il faut s'accrocher quelque peu à ses rêves... Sachez aussi une chose, "Dark Planets" est pour votre humble serviteur une grande première car c'est son premier album 100% instrumental. Aussi, je vais essayer et tâcher de ne pas trop me casser le nez afin de vous faire pénétrer au mieux dans le monde et l'univers de Defaced...

Tout d'abord une petite présentation s'impose, Defaced c'est quatre amis réunis autour d'une passion commune, la musique, vouant tous les quatre un culte sans borne à Devin "Dieu" Townsend, Pantera, In Flames ou encore Metallica, Meshuggah et bien sûr Animals As Leaders. Julien et Florent tiennent les guitares, Frédéric, lui, la basse et Fanny, la casseuse de fûts maison, tient, vous l'avez bien évidemment compris, la batterie. Ce joli petit monde originaire d'Auriol dans les Bouches du Rhône nous offre un album très inspiré, qui vous fera je n'en doute pas un instant monter au septième ciel. "Dark Planets" c'est pas moins de 9 titres pour près de 47 minutes de vol en apesanteur, on monte très très haut. A l'écoute de cet album, on est subjugué par une chose : la maturité et la maîtrise dont font part Julien, Florent, Frédéric et Fanny, certes à la première écoute le fait qu'il n'y ait pas de chanteur déconcerte quelque peu, mais lorsque l'on écoute l'album encore et encore on se rend compte à chaque fois de détails à l'image par exemple des sons synthétiques sur "Edge Of Reality", le titre qui ouvre l'album que j'ai découvert au fur et à mesure des passages sur ma chaîne hi-fi dans mon casque ! Si vous aimez la maîtrise instrumentale, la guitare et bien évidement les parties rythmiques endiablées et chaleureuses et surtout si vous aimez le genre musical, je ne pourrais que vous conseiller de vous jeter sur "Dark Planets". Car sur "Dark Planets", il y en a pour tout le monde : des passages enragés, des parties techniques bien évidemment mais aussi plus calmes, limites planantes voire atmosphériques et au final ça donne un album homogène où les 9 morceaux que l'on pourrait presque voir comme des chapitres s'imbriquent et forment un tout. Pour preuve, je suis totalement incapable de vous dire quel morceau est le meilleur ou quoi que se soit car "Dark Planets" remue littéralement les tripes (et je ne suis pas le seul !). Vous l'avez très certainement bien compris, cet album est tout simplement excellent et est une sacrée découverte musicale. Ce n'est pas pour rien quand je dis qu'en France on a une scène riche et hétéroclite et qu'il faut la soutenir ! La production de l'album est béton et rend toute la dimension et la profondeur nécessaires aux 9 morceaux de l'album, il y a eu un très gros travail à ce niveau c'est certain, il n'y a qu'à écouter, tout seul au casque, immergé, le titre "Dark Planets". Bluffant, mais je ne vous en dis pas plus, car tout se passe ici ici.

Que serait une petite présentation de Vince sans qu'il parle du visuel de l'album ? Une création de Jessica Donati, tout simplement, qui a su créer un artwork à la fois beau, classe et spacieux. Le tout présenté dans un digipack de qualité. Alors on résume : un album qui fait monter très haut, bourré de maîtrise, de maturité, 9 morceaux inspirés mais surtout très inspirants, un visuel à tomber, je crois que l'on tient avec "Dark Planets" une petite pépite, les amis !! En conclusion, comme le veut la formule consacrée : Badaboum ! A bientôt, les amis. Décollage réussi !