Le groupe
Biographie :

Deception est un groupe de death metal mélodique norvégien formé en 2012 (anciennement Art Of Deception) et actuellement composé de : Einar Petersen (batterie / ex-Sverdkamp), Sindre Wathne Johnsen (guitare, chant / Blood Red Throne, Celestial Scourge, Todesking), Hans Jakob Bjørheim (guitare / Celestial Scourge, Vorbid) et Marius Ofstad (basse / Lysjakt). Deception sort son premier album, "Shattered Delusions", en Juin 2016 chez Crime Records, suivi de "Path Of Trees" en Juin 2018 chez Rob Mules Records, de "The Mire" en Février 2021, et de "Daenacteh" en Mars 2024 chez Mighty Music.

Discographie :

2013 : "A World In Fire" (EP)
2016 : "Shattered Delusions"
2018 : "Path Of Trees"
2019 : "Epidemic" (EP)
2021 : "The Mire"
2024 : "Daenacteh"


Les chroniques


"Daenacteh"
Note : 18/20

Deception continue sa route avec un nouvel album. Trois ans après leur dernière sortie, Sindre Wathne Johnsen (guitare / chant, Blood Red Throne, Celestial Scourge, Todesking), Einar Petersen (batterie, ex-Sverdkamp), Marius Ofstad (basse, Lysjakt) et Hans Jakob Bjørheim (guitare, Celestial Scourge, Vorbid) annoncent "Daenacteh", leur quatrième album.

L’album débute avec "Sulphur Clouds", où des orchestrations théâtrales et pesantes parent un death mélodique agressif auquel vient se greffer des parties vocales sauvages. Le groupe assume pleinement ses racines suédoises majestueuses tout comme sur "King Of Salvation" qui prend rapidement la suite avec des influences mystérieuses qui s’intègrent parfaitement à la déferlante, tout en renforçant son contraste avec la base dévastatrice. Les leads abrasifs et les hurlements viscéraux tiennent également leur rôle avant qu’"Iblis' Mistress" ne nous autorise un moment de répit avec son piano, à son tour suivi de lourdeur et de puissance brute. L’approche harmonieuse et envoûtante laisse place à un pattern saccadés plus moderne, puis le final nous abandonne aux sons angoissants d’"Assailants", qui s’ancre une fois de plus dans la lourdeur tout en proposant des mélodies lointaines et intrigantes pour compléter les éruptions vocales.

C’est à nouveau avec des éléments modernes couplés à une base old school que "Monophobic" prend la suite, laissant sa rythmique accueillir les claviers imposants pendant qu’elle accélère régulièrement alors que "Dhariyan" va développer encore plus de choeurs énigmatiques dans des parties mystiques qui tranchent totalement avec les accélérations aux racines symphoniques grandioses. Le titre est relativement long, mais il prendra fin pour laisser "Be Headed On Your Way" placer ses parties presque cybernétiques pour donner un aspect technique au morceau sans oublier sa violence omniprésente, puis c’est avec la très copieuse "Daughters Of The Desert" et ses dix minutes de patterns prog saccadés mêlés aux tonalités habituelles massives du groupe que l’album prend fin, permettant aux quatre musiciens de clore ce quatrième chapitre en grande pompe grâce à la richesse de leur univers aussi mélodieux qu’intransigeant, tout en nous réservant une courte pause.

Si pour ma part "Daenacteh" a été le second contact avec Deception, il ne sera sûrement pas le dernier ! L’album est surpuissant, mêlant une approche moderne d’un death symphonique imposant avec des passages plus bruts et old school. Un véritable bijou !


Matthieu
Avril 2024




"The Mire"
Note : 15/20

Espérons que Deception porte mal son nom ! Créé en 2012 sous le nom d’Art Of Deception , le groupe formé d’Einar Petersen (batterie, ex-Sverdkamp), Sindre Wathne Johnsen (guitare / chant) et Hans Jakob Bjørheim (guitare) nous propose "The Mire", son troisième album, et premier sous ce nom.

Le groupe ayant vu son bassiste quitter le navire récemment, ils ont fait appel à Stian Gundersen (Blood Red Throne) pour l’enregistrement de cet instrument, mais également à Skar (Equilibrium) ainsi qu’aux guitares d’ Attila Vörös (Strength Of Will, ex-Týr) et Teemu Mäntysaari (Wintersun). Le groupe se lance alors dans un death metal mélodique solide aux ambiances symphoniques pesantes. Le son est à la fois froid et puissant, comme en témoigne "Remission", le premier titre, mais également l’impie "Return Of The Baphomet". Ce blast incessant se poursuit sur "Institution Ablaze", un morceau dont les leads perçants et aériens sont complétés par une violence inarrêtable, alors que "Sudden Infant Death Syndrome" propose des harmoniques tranchantes et une alternance entre hurlements sauvages et growl caverneux.

Les ambiances majestueuses se transforment en ténèbres violentes pour "Internal Breeding", un titre survolté, mais également en passages oppressants sur la sanglante "Forest Of Demise", et la calme "Grasp Of Lilith". Etrangement, les refrains sont accrocheurs bien que la noirceur persiste, puis "Acid Reflux" vient nous assommer avec ces riffs lourds et remplis de palm-mute. La mélancolique "Excavation-Burial Of A Child" prend la suite, avec cette base solide qui explosera régulièrement, et ces leads enchanteurs avant "Asphyxia", le dernier titre. Plus de dix minutes de langueur, de riffs bruts et d’harmoniques sanglantes sur lesquelles se posent des hurlements furieux. Un doux break vient casser le titre en deux, mais les leads ressurgissent rapidement, nous laissant apprécier la deuxième partie du morceau, teinté de rage et de sonorités épiques.

Truffée d’influences, la musique de Deception est riche. "The Mire" pioche dans plusieurs styles pour garnir son death metal imposant avec de la froideur, de la hargne et parfois de la haine brute, nous laissant chercher quelle couleur ressortira du titre suivant.


Matthieu
Février 2021


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/deceptionno