Deuxième album pour Deathswarm. Intitulé "Forward Into Oblivion", il reste dans cette veine
old school) suédoise lancée par Heval Bozarslan (chant, Sarcasm, Third Storm),
Johan Haag, (guitare), Anders Eriksson (guitare, Sarcasm), Nicklas Gelotte (basse) et
Alvaro Svanerö (batterie, Imperial Domain, Sarcasm, Third Storm, ex-Loch Vostok…)
en 2017.
Est-ce un cliché de dire que les suédois jouent un death metal old school purement
suédois ? Peut-être, mais c’est le cas ! On retrouve ce son gras, ces mélodies vicieuses, ces
hurlements épais, mais également d’autres sonorités assez constantes que le groupe
revendique d’inspiration Bolt Thrower et Asphyx, auxquelles j’ajouterai le côté parfois
malsain d’Incantation.
Neuf titres, près de cinquante minutes, et ça commence avec "We Still Burn" et ses riffs
emplis de tristesse. Un hurlement rauque surprenant, et la machine est lancée. La rythmique
est assez linéaire mais prenante grâce aux leads, alors qu’on retrouve une rage impie sur
"Unshackle The Jackal". Le son est est saturé au possible, et le timbre si particulier du
vocaliste se dévoile pleinement avant de nous conduire dans les limbes de l’enfer sur "Where
Death Is Recrowned", une composition plus lente et lancinante. Quelques influences
death / doom appréciables, puis le groupe accélère à nouveau avec "Army Of Shadows", un
titre encore une fois très efficace.
"Unblessed Be Catharsis" ne nous fera pas ralentir avec ces influences martiales et ces leads
entêtants, tout en jouant sur des riffs bruts et efficaces. A nouveau de l’énergie brute pour
"The Poet And The Meat Cleaver", un titre accrocheur et lourd qui nous rappelle les années
90 en Suède, composées de tartines de riffs tous plus gras et prenants les uns que les
autres. Le pattern de batterie est plus qu’énergique, alors que l’on retrouve les tonalités
sombres pour "Deus Ex Nihilo". Le morceau est assez facile d’accès tout en révélant sa vraie
saveur aux initiés uniquement, puis on retrouve l’efficacité pure sur "The Eating Blood", un
titre agressif et rapide. Si la rythmique ralentit parfois pour des mélodies inquiétantes, elle
repartira rapidement puis cédera la place après une outro mélancolique à "In The Wells They
Await", un titre pesant et lourd. Lenteur et sonorités occultes vont de pair pour offrir un
dernier bloc de son.
Deathswarm suit les codes du death suédois tout en y ajoutant sa touche. "Forward Into Oblivion" permet au groupe de diversifier ses sonorités, mais le groupe conserve sa base
accrocheuse et ce savoir-faire propre à son pays d’origine. Un bon album, qui fera remuer la
tête.
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