Le groupe
Biographie :

Death Ray Vision est un supergroupe de metal / hardcore américain formé en 2010 et actuellement composé de : Mike D'Antonio (basse / Killswitch Engage, Overcast), Colin Conway (batterie / Frozen, Sentinel, Soul Remnants, ex-The Year Of Our Lord, Cannae, ex-Vattnet Viskar, ex-All That Remains), Pete Cortese (guitare / Overcast, ex-Seemless, Bloodwitch, Burn The Witch, ex-Killswitch Engage, ex-Jetfuel, ex-Long Distance Runner, ex-Medium) et Chris Rosati (guitare) et Keith Bennett (chant / PanzerBastard, Casket Rats, ex-Cold Northern Vengeance, ex-Mung, ex-Wrecking Crew). Le groupe sort un premier EP en 2011 ("Get Lost Or Get Dead") avant de sortir son premier album, "We Ain't Leavin' Till You're Bleedin'", en Septembre 2013 chez Bullet Tooth, suivi de "Negative Mental Attitude" en Novembre 2018, et de "No Mercy From Electric Eyes" en Juin 2023 chez Metal Blade.

Discographie :

2011 : "Get Lost Or Get Dead" (EP)
2013 : "We Ain't Leavin' Till You're Bleedin'"
2018 : "Negative Mental Attitude"
2023 : "No Mercy From Electric Eyes"


Les chroniques


"No Mercy From Electric Eyes"
Note : 16/20

Death Ray Vision veut toujours se battre. Créé en 2010 aux Etats-Unis par des membres de Killswitch Engage et Shadows Fall, le groupe composé de Pete Cortese (guitare), Mike D'Antonio (basse), Colin Conway (batterie), Chris Rosati (guitare) et Keith Bennett (chant), le groupe signe en 2023 chez Metal Blade Records et annonce la sortie de "No Mercy From Electric Eyes".

"Behead The King", le premier titre, dévoile une première approche assez vindicative, qui se confirme par la suite avec des riffs énergiques aux influences metalcore efficaces. Les parties vocales motivantes collent à ce groove brut, mais c’est avec "In Unholy Water" et ses racines hardcore qu’elles se montreront le plus fédératrices, notamment grâce aux quelques choeurs old school. On notera une mosh part plus lente avant que les leads ne nous conduisent à "From The Rafters" et à ses riffs directs aux harmoniques thrash qui n’auront aucun mal à réveiller les fosses, puis "Reaper" viendra nous apaiser avec sa mélodie dissonante mais entêtante. La rythmique solide ne tardera pas à refaire surface, mais elle ne fait que soutenir les tonalités aériennes empruntées au hard rock alors que c’est la violence pure et déchaînée qui s’exprime sur "Premature Evisceration", le très court titre suivant.

Le groupe conserve ses patterns agressifs sur "Praise The War Machine" en les faisant légèrement ralentir pour nous laisser remuer le crâne, mais aussi pour placer des mélodies épiques ainsi qu’un chant clair motivant avant que "Broken Hands Of God" ne prenne la suite avec des riffs énergiques. A nouveau, le chant clair viendra nuancer la rage, mais elle reste tout de même présente pour nous molester avant qu’"An Iron Age" ne prenne le relai en exploitant ses racines punk les plus vives et accrocheuses. On retrouvera le son entraînant avec "Armageddon Is the Answer", un titre aux sonorités relativement joyeuses qui se transformeront en une rythmique entraînante mais plus lente, mais il sera toujours de la partie sur "O Great Destroyer", une composition relativement courte mais très vive. "Crawl Forth The Cowards" ralentira avant de faire revenir les mélodies entêtantes pour créer un son relativement calme, puis l’album se referme avec "End Me", qui sonne comme l’un des titres les plus efficaces sur scène, que ce soit pour lancer quelques séances de headbang ou simplement pour fédérer une fosse entière.

A mi-chemin entre le punk et le thrash, Death Ray Vision développe un son aux influences hardcore fédératrices et efficaces qui pousse "No Mercy From Electric Eyes" au rang d’album à entendre en live immédiatement.


Matthieu
Juin 2023




"We Ain't Leavin' Till You're Bleedin'"
Note : 11/20

Au pays des supergroupes, fort de leur line-up qui fait rêver, je voudrais le dernier venu Death Ray Vision, quintette hardcore / thrash de Boston avec la fine fleur du coin à savoir Mike d’Antonio à la basse (Killswitch Engage), Brian Fair au chant (Shadows Fall) , Pete Cortese à la guitare (Overcast), Zack Wells à la seconde guitare et enfin Colin Conway aux fûts (Frozen). Avec un line-up comme ça, on se prend presque à rêver ! Je dis "presque"  car l’histoire nous a montré qu’il faut se méfier des supergroupes qui sont, la plupart du temps, des super daubes (à l’exemple de Dublin Death Patrol, Chicken Foot, Generation Kill et j’en passe des tonnes. Non, tous les groupes ne peuvent pas se vanter de cartonner comme Down). Bien malheureusement pour moi, cette galette se situe plutôt dans cette catégories des albums dont on pourrait se passer et qui sont bien en dessous de ce qu’on en espérait… Pour ma part, l’espoir se situait surtout au niveau du bassiste, Mike D’Antonio, élevé au Killswitch Engage depuis les débuts, groupe ô combien cher à mon cœur d’ado que je ne suis plus depuis fort longtemps (surtout lorsqu’on sait que Mike prenait part à la compo des chansons de KsE et ne se limitait pas à jouer les partitions. A demi-mot, lors d’une interview du brave réalisée par votre serviteur en tête à tête à quelques heures de leur dernier concert parisien, le presque quadragénaire m’avouait être fatigué de KsE et du metal pour teens. Il aura donc sauté le pas avec ce nouveau projet.)

Le groupe aura donc fait le parti pris de réaliser un mix entre le harcore old school à la Madball et Biohazard et un thrash tout aussi old school, ce qui, sur le papier, ne me déplaît pas, Hatebreed , Megadeth, Suicidal Tendencies et Exodus comptant parmi mes groupes de référence. Mais voilà, ce combiné alléchant est loin de répondre au cahier des charges et se dirige clairement vers le hardcore (90% hardcore, 10% thrash), à savoir de la musique "facile" et un peu trop convenue à mon gout (du pseudo Hatebreed sur "False Prophet" et "Choke", le riff de break de "Condemned When You Were Norn" déjà entendu 1000 fois je vous laisse deviner où…), bien en dessous des capacités de tous ces fiers guerriers qui ont appartenu à des groupes plus que respectables. Pourtant bien produit (je précise, car le choix aurait pu s’orienter sur un prod' old school rendant le tout aussi mauvais que le dernier de Phil Anselmo…), le CD est d’une platitude exaspérante, ne comptant que quelques bons moments par ci par là (la seconde partie de "Live Fast…Never Die" par exemple et son riff à la Down).

En bref, un album de hardcore écoutable mais pas du tout original et relativement décevant vu le pédigree des musiciens.


Byclown
Octobre 2013


Conclusion
L'interview : Colin Conway

Le site officiel : www.deathrayvision.com