Le groupe
Biographie :

Deathhammer est un groupe de thrash metal norvégien formé en 2005 et actuellement composé de : Sergeant Salsten (basse, guitare, chant / ex-Warfield) et Sadomancer (batterie, guitare, chant / Conflagration, ex-Black Magic). Deathhammer sort son premier album, "Phantom Knights", en Octobre 2010 chez Witches Brew, suivi de "Onward To The Pits" en Mai 2012 chez Hells Headbangers Records, de "Evil Power" en Avril 2015, de "Chained To Hell" en Octobre 2018, et de "Electric Warfare" en Février 2022.

Discographie :

2008 : "Forever Ripping Fast" (EP)
2010 : "Phantom Knights"
2012 : "Onward To The Pits"
2015 : "Evil Power"
2018 : "Chained To Hell"
2022 : "Electric Warfare"


Les chroniques


"Electric Warfare"
Note : 13/20

Fondé en 2005, l’obscur duo norvégien composé par Sergeant Salsten et Sadomancer n’a à ce jour que cinq albums studio à son actif. Néanmoins, la liste des splits, démos et autres compilations du groupe est assez impressionnante, ce qui laisse penser qu’il s’agit tout de même d’une formation assez active.

Comme leurs compatriotes d’Aura Noir, les thrashers de Deathhammer revendiquent pleinement l’héritage du thrash allemand des années 80 comme en témoigne le magnifique artwork qui orne leur disque. A l’écoute de leur dernier album placé sous le signe de la nostalgie des eighties, on est d’abord frappé par la forte ressemblance avec le son du Destruction époque "Infernal Overkill" ou "Eternal Devastation". De surcroît, la voix de Sergeant Salsten apparaît comme une réplique de celle du mythique Schmier. Si bien qu’on serait tenté de penser que la musique de Deathhammer, qui recycle un style qui a connu son heure de gloire il y a quarante ans, ne fait pas vraiment avancer le schmilblick. Et c’est en effet l’impression que donne l’écoute des premiers morceaux qui composent l’album même si des titres comme "Savage Aggressor", "Enter The Morbid" ou "Crushing The Pearly Gates" sont malgré tout intéressants et interprétés avec un certain brio.

Cependant, au fur et à mesure que l’on avance dans la tracklist de ce cinquième LP au titre guerrier, on découvre d’autres influences en filigrane parmi lesquelles figurent en première place le Kreator de l’époque "Pleasure To Kill" comme en témoignent des morceaux comme "Rapid Violence" ou "Thirst For Ritual". De même, certains titres comme "Thrown To The Abyss" sonnent presque pré-death metal façon Possessed. Enfin, le morceau qui clôt l’album rappelle étrangement le Slayer des débuts avec en prime quelques influences heavy traditionnel. Finalement, ce qui apparaissait au départ comme une resucée de groupes cultes ayant connu leur âge d’or dans les eighties se révèle plus intéressant que prévu.

Sans faire preuve d’une réelle originalité, les Norvégiens de Deathhammer signent néanmoins un album plutôt savoureux et, pour ne rien gâcher, plutôt bien produit (même si on aurait préféré un son brut comme celui qui caractérisait des albums comme "Pleasure To Kill" de Kreator ou "Infernal Overkill" de Destruction). Pour toutes ces raisons et malgré ses défauts, "Electric Warfare" est une galette à placer entre les mains de tous les fans de Destruction, Possessed, Bathory ou Kreator.


M.B.
Février 2022




"Evil Power"
Note : 18/20

Avec la chronique qui va suivre, autant vous le dire tout de suite, je m’adresse aux fans de vieux thrash, de vieux speed très typé année 80, aux fans des premiers Kreator, des premiers Sodom ou encore Nocturnal ou Toxic Holocaust. J’ai le plaisir de vous présenter aujourd’hui le troisième album de Deathhammer, le bien nommé "Evil Power" (vous savez où vous mettez les pieds !) avec le soutien du label américain Hells Headbangers Records.

Pour ceux qui ne connaissent pas, Deathhammer est originaire de Norvège et est constitué en power duo (Sergeant Salsten à la basse, à la guitare et au chant et Sadomancer à la batterie, à la guiatare et aux chœurs). Tout ça pour vous dire que l’on n’a pas besoin d’être 200 pour faire un tintamarre de tous les diables (ça s’accorde bien avec le titre de l’album, vous ne trouvez pas ?) et pour aller (très) vite. Outre le fait que quand on écoute "Evil Power" on a l’impression d’être replongé ou plongé dans les années 80, cet album fait un bien fou, ça part dans tous les sens, ça va vite, ça speede à mort et à chaque couplet on a l’impression que le chanteur se fait émasculer ! Il pousse des cris stridents à réveiller un mort le bougre, mais comme je dis souvent : c’est ça qui est bon ! "Evil Power", c’est 9 titres pour 35 minutes de thrash speed "à la papa", à l’ancienne, c’est court mais ça va à l’essentiel. Personnellement, je suis fan de ce genre de production, abreuvée du passé mais mêlant à celui-ci le son moderne. Comme je disais dans ma petite introduction, si vous aimez le thrash / speed des années 80, vous allez être gâtés, c’est certain. D’autant que le groupe joue la carte du old school à fond, n’hésitant à porter des jeans serrés, des baskets montantes, des vestes à patchs ou encore les bonnes vieilles cartouchières ; bref du bonheur en barre !

Voilà une production qui fait beaucoup de bien, et justement ce qui il y a de bien, c’est que ce n’est pas répétitif, rébarbatif, on ne voit pas passer les 9 titres de l’album. Rassurez-vous, si l’album est sorti et sort au format CD, il sort également au format LP pour le bonheur des collectionneurs et les amateurs de son ; la classe ! Un petit mot sur le visuel, en phase avec le titre de l’album, le genre de musique et l’ambiance, pas très beau mais rudement efficace ! En conclusion, je dirais que "Evil Power" est un bien joli coup de pied aux fesses musical. Thrash 'til death !


Vince
Septembre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/deathhammerofficial