Le groupe
Biographie :

Death Courier est un groupe de thrash / death metal grec formé en 1987, reformé depuis 2009, et actuellement composé de : Bill (chant / basse), George (guitare / Vermingod) et Ilias Iliopoulos (batterie / Vermingod, ex-From Zero To Hero). Death Courier sort son premier album, "Demise", en 1992 chez Psychosis, suivi de "Perimortem" en autoproduction en Mai 2013, et de "Necrotic Verses" en Juin 2020 chez Transcending Obscurity Records.

Discographie :

1990 : "Necrorgasm" (EP)
1992 : "Demise"
2013 : "Perimortem"
2020 : "Necrotic Verses"


La chronique


Avec un nom de groupe et un titre d’album pareils, on se doute bien que ces Grecs ne sont pas là pour nous vanter les valeurs thérapeutiques de l’air iodé méditerranéen et de l’huile d’olive. Bien au contraire, il n’y a pas une once de soleil bienfaiteur qui offre un teint hâlé, parure idéale pour jouer les kékés sur la plage, non ici tout n’est que noirceur. Le death metal hargneux et primitif proposé ici s’adresse aux fanatiques de teint cadavérique, aux sniffeurs de moisissure et aux amateurs de vieilles catacombes humides. Rien que la pochette, elle me donne envie de jouer à Skyrim et m’engouffrer dans des cryptes sordides à la recherche de quelques Draugar à aller dégommer à coup d’espadon. En ce qui concerne Death Courier, Il faut savoir que ces mangeurs de moussaka ne sont pas des noobs en termes de metal. La formation a démarré en 1987, eh oui, ce sont des vétérans, ou plutôt un vétéran devrais-je dire, puisque Bill Soulas, bassiste chanteur de son état, est l’unique membre à l’origine du groupe. Il s’est juste entouré de p’tits jeunes qui en veulent pour pondre ce troisième album qui succède à "Perimortem", full-lenght de 2013, ça commençait à faire...

Death Courier, dès la première seconde, démarre le char d’assaut avec les quatre coups de caisse claire qui vont bien, et on peut sincèrement dire que c’est un véritable démarrage en trombe puisque le groupe ne laisse aucun moment de répit dès lors qu’il s’engage dans la bataille sonore. Hormis un petit interlude en cinquième plage du disque, sur lequel une guitare imite un son qui m’inspire ce creepy pasta de Siren Head, le reste n’est que densité et puissance. Pour le coup, l’album est très compressé, les plages de dynamiques sont quasi inexistantes et, ajouté à des compositions qui s’appuient sur un son de guitare très épais, cela engendre un petit manque de variété qui peut parfois nous faire décrocher de l’écoute. Les riffs en tremolo picking représentent 80% du modus operandi du trio endiablé et le blast est de rigueur également, des passages plombés viennent créer la fracture et permettent à l’ensemble de respirer un peu plus.

D’un point de vu compositionnel, j’ai l’impression que le groupe ne sait pas trop où se situer. En effet, il ne s’appuie ni sur le groove, ni sur la mélodie (hormis pour les riffs), ni sur l’ultra-violence, ainsi, même si le niveau instrumental est très correct, que le son est plutôt bon, on reste un peu sur notre faim car le death rudimentaire de la fine équipe ne décolle jamais vraiment. Bon, quelques morceaux se démarquent, le premier track, "Demonic Verses" avec ce petit relent black metal est vraiment excellent. La voix très étouffée de Bill aussi, apporte un côté occulte assez fun. Le gros point fort de l’album, c’est quand même le monsieur qui joue de la batterie, vous en voulez des breaks précis et tonitruants, des coups de cymbales en mode destruction de tympans, et des rafales de double pédale aussi précises qu’un coup de scalpel de chirurgien qui pratique les arts martiaux ? Honnêtement, vous portez l’oreille sur le drumming et c’est mort, vous n’écoutez plus le reste, enfin non quand même pas, j’exagère. Les solos de guitare aussi sont assez dingues, peu nombreux, ils sont chaotiques mais hyper bonnards, comme celui de "As Heaven Blends With Rot" et ses plans out et altérés à gogo en tapping frénétique.

Quelque part entre Vader et Morbid Angel, avec un côté moins développé et changeant tout de même, ajouté à une sensibilité un poil plus mélodique dans le sens riffesque du terme, Death Courier propose avec "Necrotic Verses", un disque plaisant, et bien exécuté. Complètement dans les clous par rapport au crédo que propose le label Transcending Obscurity, voici une nouvelle offrande qui respecte les traditions, sans rien apporter de plus, il faut le préciser. Un disque avant tout destiné à ceux qui aiment les faciales sonores !!


Trrha'l
Juin 2021


Conclusion
Note : 13/20

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