Le groupe
Biographie :

DeadRisen est un groupe de metal progressif américain formé en 2019 et actuellement composé de : Mike LePond (basse / Affector, Burnt City, Eternity's End, Eynomia, Fatal Array, Heathen's Rage, Holy Force, Mike LePond's Silent Assassins, Rivera/Bomma, Ross the Boss, Symphony X, Two Hundred Feet, Ureas, Waken Eyes, Distant Thunder, Stygia, ex-Brute Force, ex-Midnight Eternal, Ango Tasso's Air Force, Dead on Arrival, Everdawn, Mike Bino Project, ex-Ashenveil, ex-Elegacy, ex-MindMaze, ex-Painmuseum, ex-Seven Witches, ex-Sleepy Hollow, ex-Them, ex-Malakis Reign, ex-Last Union, ex-Rattlebone), Dan Prestup (batterie / Rivera/Bomma, ex-Midnight Eternal, Everdawn, Spider Rockets), Rod Rivera (guitare / Rivera/Bomma), Tony Stahl (clavier / Livesay, King's Rage) et Will Shaw (chant / Athem, ex-Abodean Skye, ex-Purity, ex-Heir Apparent). DeadRisen sort premier album éponyme en Mars 2020 chez AFM Records.

Discographie :

2020 : "DeadRisen"


La chronique


L'infatigable Mike LePond, que l'on connaît bien chez Symphony X ou Mike LePond's Assassins, est de retour dans un nouveau groupe nommé DeadRisen dont le premier album éponyme nous arrive dans les esgourdes et accompagné de membres de Rivera/Bomma avec qui il a d'ailleurs joué aussi. Vous serez très surpris si je vous dis que nous avons affaire à du prog, n'est-ce pas ?

Du prog certes mais bien heavy et puissant, rien à voir avec l'approche plus proche dont faisait preuve Mike LePond's Assassins, là ça envoie la sauce sans prendre de gants et ça sent bon le vieux heavy comme on l'aime. Certains riffs rappellent inévitablement Symphony X évidemment mais globalement DeadRisen se démarque par cette approche très heavy metal dans l'âme avec mélodies accrocheuses et une technique mise en retrait pour mieux mettre l'efficacité au premier plan. Des airs de power metal se font aussi entendre notamment sur "The Maker" avec ses gros riffs qui laissent place à un refrain mélodique et presque épique. Quelques claviers accompagnent discrètement certains riffs ou certaines mélodies et les détracteurs du prog peuvent se rassurer, il n'y a pas de sons improbables ici, juste des claviers classiques avec parfois des sonorités proches de l'orgue mais rien de plus fantaisiste que ça. Encore une fois, DeadRisen préfère mettre l'accent sur l'accroche et l'efficacité plutôt que sur l'expérimentation ou la technique à outrance. La production pourra en rebuter quelques uns puisqu'elle est assez brute de décoffrage, bien loin des grosses prods des Symphony X et compagnie. Rien de vraiment rédhibitoire pourtant, il suffit de savoir que vous n'êtes pas tombés sur une grosse machine surproduite et ça passe tout seul, ça reste parfaitement audible et on entend quand même tout le monde sans problème c'est le principal. Par contre, vous n'échapperez évidemment pas à la traditionnelle ballade et c'est "Reach For The Sun" qui s'y colle sans briller plus que ça, rien de mauvais mais cela reste très classique.

Par contre, s'il y en a un qui livre une prestation irréprochable ici c'est bien Will Shaw, chanteur du groupe, qui balance un spectre vocal assez large avec une maîtrise totale de sa voix. Que ce soit dans les graves ou les notes les plus aigues, il tient sans problème avec une justesse impeccable et des lignes de chant toujours bien pensées donc chapeau bas ! On sent quelques influences old school qui permettent de vite deviner d'où vient cet amour des notes haut perchées, notamment sur "Chains Of Time" dont certains riffs rappellent le vieux Judas Priest. Soyons honnêtes, vous ne trouverez rien de révolutionnaire ni rien de renversant sur ce premier album, ce n'était pas le but de révolutionner quoique ce soit en même temps. Les morceaux sont sympas mais je suis sûr que tout ce beau monde pouvait faire encore mieux, c'est le problème quand on fait partie de groupes qui mettent la barre très haut, on s'attend à ce que ce soit toujours le cas. Là, c'est un peu en dessous même s'il n'y a absolument rien de mauvais, c'est juste bon et comparé à l'excellence d'un Symphony X, ça suffit à faire éventuellement passer l'album sous les radars. Pourtant, on sent que le groupe se fait plaisir, les morceaux sentent bon l'amour du prog et du bon vieux heavy à papa et le tout est finement executé, la seule chose qui manque étant finalement cette fameuse étincelle qui fait toute la différence. Petit point noir pour la reprise du "For Whom The Bell Tolls" de Metallica sur laquelle le clavier ne colle pas vraiment et qui donne l'impression d'avoir moins de patate au niveau du son que l'originale, ce qui est quand même dommage.

Un premier album sympathique qui ne bousculera aucune ligne mais qui balance un prog influencé heavy plutôt efficace, mélodique, puissant et accrocheur. Il ne manque que la petite étincelle qui pourrait permettre à DeaRrisen de vraiment sortir son épingle du jeu.


Murderworks
Mai 2020


Conclusion
Note : 14/20

Le site officiel : www.facebook.com/deadrisenband