Le groupe
Biographie :

Dead Mountain Mouth est un projet solo créé par Lundi Galilao (A Very Old Ghost Behind The Farm) en 2007 afin de proposer une musique introspective et hypnotique, libre de toute contrainte de style ou d’exécution live. Composé et enregistré entre 2007 et fin 2008, "Unveil" est un premier pas dans l’exploration de paysages musicaux à la fois oppressants et colorés, confrontant la froideur des machines et la sensibilité humaine. Après deux ans de composition, "Loka" voit le jour en 2011. Inspiré de textes sacrés traitant du concept de la réincarnation, l’album présente une musique plus personnelle et progressive mais qui sait toutefois conserver son aspect pesant et déshumanisé. Suivent les albums "Crystalline" en 2012 et "Phtos" en 2016.

Discographie :

2008 : "Unveil"
2011 : "Loka"
2012 : "Crystalline"
2014 : "Viae" (EP)
2016 : "Phtos"


Les chroniques


"Phtos"
Note : 16/20

Il y a des mecs dans la vie qui s’obstinent, à tort ou a raison. Lundi Gagilao fait parti de ceux là. Soit personne ne veut jouer avec lui, soit il est trop exigeant, soit il préfère jouer tout seul pour avoir une entière liberté de création. Avec un album comprenant 9 titres pour plus de 50 minutes de musique une chose est certaine, l’énergumène ne manque pas d’inspiration, il a des choses à nous faire écouter.

Je vais pas vous cacher, il m’a fallu dix bonnes écoutes dans des situations diverses avant de ressentir quoi que ce soit avec ce "Phtos". Non pas que le son n’est pas bon, il est plus que correct, non pas que les compositions manquent de travail, elles sont bien pensées et bien menées, mais l’artiste à une manière de transmettre bien particulière et qu’il est nécessaire d’appréhender plusieurs fois avant d’en extraire quelque chose. Toujours est-il que c’est une oeuvre très introspective, pour son auteur j’imagine, mais aussi pour l’auditeur. Les ambiances sont très travaillées et vont venir gratter le fond de votre boîte crânienne pour en faire émerger des souvenirs, de la nostalgie, des sourires, des peines, un peu d’amertume parfois. Clairement, Dead Mountain Mouth est à proscrire si tu veux te donner la pêche au réveil ou battre ton record du tour de pâté de maison en baskets. Non, DMM se place sous le signe du sludge ascendant épique. Le mec vous cale des parties mélodiques parfois proches de l’incantation vaudou entre deux riffs lourds au growl bien gras. Franchement, le son de l’album a beau être chaud, c’est clairement le type de galette que j’enfonce dans ma platine quand il pleut et que je me sens seul. Histoire d’y voir encore un peu plus noir.

Sur ce "Phtos", Lundi Galilao a fourni un travail titanesque, de composition, d’enregistrement et je pense, d’introspection. Ce disque n’est pas neutre, il a quelque chose en lui d’unique et de communicatif, reste à savoir si vous aurez la patience de vous laisser transporter.


Kévin
Juin 2017




"Living Mirrors"
Note : 13,5/20

Sombre, massif et chaud, l’album commence, envoûtant, à l’image de l’artwork qui l’accompagne, avec "Into The Solar Light". Malgré un album cohérent on réalise l’avantage d’un projet solo, la liberté. "For Birth Is Certain" ou "The Gate Of Unug – Man Of battle" sont le genre de titres à faire tomber les barrières d’un album et c’est plutôt plaisant d’être surpris. On apprécie entre autres, le caractère progressif de certains titres ("The Gate Of Pain - Sheol") malheureusement parfois un peu coupé court par une voix gutturale dont la subtilité fait ponctuellement défaut, ce qui amène le point noir de cet effort, une voix un peu trop monocorde sur de longues durées et qui entache légèrement certains titres comme "Come Back And Complete" ou "Come Back And Destroy" mais qui en revanche octroie son côté hypnotique à la musique. On rencontre aussi une belle et très bien menée, épopée musicale, très douce : "Moksha". Parmi les titres à retenir je citerai sans hésiter "The Gate Of Shame – Altered States" et "Come Back And Bring Light" qui démontrent au mieux les possibilités qu’offrent ce "one man band". L’album se clôture d’ailleurs sur un autre titre intéressant : "Oblivion", très sombre, hypnotique, il nous enveloppe dans un duvet sonore préparant les oreilles à un repos bien mérité. Ne nous affolons pas, DMM n’est pas une révolution, MAIS - parce qu’il y a un - nous sommes face à un travail colossal pour un seul homme et le résultat est tout simplement bon. Un projet qui, à n’en pas douter, est susceptible de prendre davantage d’ampleur et de nous offrir davantage de surprises. Affaire à suivre donc.


Kévin
Février 2012


Conclusion
Le site officiel : www.deadmountain.bandcamp.com