Le groupe
Biographie :

Dead Cowboy's Sluts est un groupe de metal formé en 2010 en région parisienne. La formation, composée de 5 membres, réunit les 2 frères Benjamin Leclerc (chant) et Mathieu Leclerc (guitare), Pierre Plathey (guitare), Morgan Djinadou (basse) et Guillaume Thiébault (batterie). Ils enregistrent leur premier album au studio St Marthe, en Août 2011, intitulé "The Hand Of Death" et influencé principalement par des groupes comme Slayer, Pantera, Lamb Of God ou encore The Haunted. Le groupe signe dans la foulée sur le label français M&O Music, pour la sortie de ce premier CD courant 2012, et fait dès lors des apparitions remarquées en partageant des affiches avec entre autres Ultra Vomit et Zuul Fx. Le deuxième album, "Obedience", sort le 27 Mai 2016 sur le label Maniac Productions.

Discographie :

2012 : "The Hand Of Death"
2016 : "Obedience"


Les chroniques


"Obedience"
Note : 18/20

Hey, les amis ! Revoilà nos potes de Dead Cowboy’s Sluts qui nous reviennent avec le deuxième album de leur carrière, le bien nommé "Obedience", nouvelle galette qui voit le jour avec le soutien et le partenariat de Maniac Productions.

Après un très bon premier album sorti en 2012 ("The Hand Of Death" ; chroniqué dans nos pages et que, pour ma part, j’avais beaucoup apprécié), des scènes partagées avec Ethe, Ultra Vomit ou les légendaires No Return, il était temps désormais pour les titis parisiens d’enfoncer le clou et de remettre le couvert sur une marmite bien bouillonnante ! Eh bien, je vous arrête de suite, vous aimez vous en prendre plein la trombine ? Vous aimez faire saigner vos douces et délicates oreilles ? Alors foncez sur ce disque, croyez-moi ! Une grosse claque musicale vous y attend… "Obedience" nous présente 12 nouveaux titres pour 43 minutes d’un metal extrêmement accrocheur, au son tranchant comme une lame de Tolède. Bref, les DCS ne font pas semblant et s’arrachent comme des fous sur ce nouvel album (pour avouer un petit secret, je n’ai pas pu l’écouter en dessous de 30… Boum !). En tant qu’hardant défenseur de la scène française (et ce, depuis des lustres), je constate (encore et encore une fois) que la scène française regorge de groupes talentueux, capables d’écrire de petites bombes sonores (et ça, ça fait vachement plaisir). Oui, je l’affirme haut et fort, nos petits Frenchies n’ont absolument pas à rougir et Dead Cowboy’s Sluts ne déroge pas à la règle… "Obedience", c’est simple, c’est un peu un bulldozer qui défonce tout sur son passage ! Les Dead cowboy’s Sluts, avec ce nouvel album, affinent incontestablement leur monde, leur univers, et vous savez quoi ? On ne va certainement pas s’en plaindre !

Tout au long de ce nouvel album, on a affaire à une joyeuse bande de petits agités qui mettent un sacré bazar sonore avec par exemple l’ultra agressif "Oak Trail", le très bon "Violence" avec sa superbe intro ou encore le saignant, le dégoulinant "Killing The Weak" qui balaie tout sur son passage…. Comme je disais un peu plus haut, avec "Obedience", on l’impression certes d’être embarqué sur un bulldozer mais j’ai parfois eu l’impression d’embrasser également un TGV lancé à pleine vitesse sans freins, vous voyez un peu le tableau ? Si vous aimez les sensations fortes, un seul geste, rendez-vous ici (car "J’aime la musique, je la soutiens" ne l’oubliez-pas) et faites-vous plaisir un max ! Je suis certain que le groupe, si vous êtes un fan "die hard", se fera un immense plaisir de vous mettre de belles petites signatures dessus en plus de sa reconnaissance franche et sincère.

En résumé, je dirais qu’"Obedience" vous fera bouger dans tous les sens et vous mettra une pêche d’enfer, vous voilà avertis ! Bref, je n'ai qu'une chose à dire, tout simplement (pour reprendre un ami que j’apprécie beaucoup) : Badaboum ! Quel plaisir encore une fois de voir un groupe français s’arracher de la sorte… Que dire de plus ?


Vince
Mai 2016




"The Hand Of Death"
Note : 16/20

Le genre metal regorge de super groupes et side-projects plus excitants les uns que les autres… La qualité est telle que l’expérience donne parfois naissance à des formations définitives. Dead Cowboy's Sluts en est le parfait exemple. A l’origine, cinq potos de longue date, tous issus de formations punk et core, ayant décidé de créer un projet ensemble, simple et efficace dixit les intéressés, mettant en avant un thrash à l’ancienne, crasseux et massif. Après seulement quelques semaines de répèt', le combo atteindra la finale du dernier tremplin Hellfest, à quelques votes seulement des vainqueurs. C’est dire si Ben, frontman charismatique et son gang ont fait forte impression. Véritables bêtes de scène, le nom du projet est en lui-même un hommage à Pantera, les fans apprécieront, d’autant que les influences ne se limitent pas à la bande d’Anselmo et lorgnent sévère du côté de Tom Araya, brutalité oblige.

De ces références naitra "The Hand Of Death", premier effort très attendu et sûrement pas le dernier ; dès la première écoute, on comprend de suite que cet opus ne sera pas un feu de paille, tant les qualités sont nombreuses. Pour faire simple et direct, à l’image d’un groupe qui ne l’est pas moins, ce premier skeud est une totale réussite dans le genre revival tendance concept album. Les cowboys franciliens nous initient à leur univers particulier, peuplé de serial killers et malades mentaux en tout genre ; mais plutôt que de s’orienter sur un côté gore grand guignolesque, le combo privilégie une approche viscérale rendant l’ensemble particulièrement violent. "The Hand Of Death" fleure bon le tabac froid des vieilles VHS de séries B, années 80.

A commencer par l’intro "BTK" et son climax oppressant sous forme d’extrait de film dont on vous laissera deviner le titre. "Asylum Breakout" rentre dans le vif du sujet sous la forme d’une psychanalyse d’un tueur en série, abordant sa complexité mentale comme Henry, Portrait Of A Serial Killer l’avait fait en son temps. "I Will Hunt You Down" enfonce le clou par sa rythmique intense et brutale qui ne laisse en rien préfigurer le titre suivant, "Lusk", titre apparenté à une ballade thrash et faisant allusion à une lettre écrite par Jack l’Eventreur himself. C’est beau, puissant et terriblement troublant. "Must Be Broken" revendique un côté hardcore assumé, l’hommage du groupe aux géants que sont Terror ou Hatebreed. "Criminal" a failli ne jamais être sur l’album ; resté en stand by pendant plusieurs mois faute d’inspiration ; la compo aura connu une réflexion salutaire puisque le résultat est particulièrement agressif, les riffs constants, travaillés de manière chirurgicale. Le titre suivant, "Purify By Fire", tranche par la présence de mélodies dans les refrains, nous offrant une pause salutaire à mi-album. L’accalmie sera courte avec "This Hate" qui narre le burn out d’un homme dans une société qu’il hait jusqu’au point de non retour. Deuxième pause, mais celle-ci musicale, avec "Gate To Perdition" avant d’enchaîner sur un "Skull Crusher" très malsain par son climax lourd et massif, ses ambiances sombres et oppressantes, tout comme le titre suivant "Life, Death, And Its Painful Intervening Period" qui en rajoute dans le crade. Suit le diptyque éponyme "The Hand Of Death", relatant une conversation entre les deux amants terribles Otis Tool et Henry Lucas (plus d’une centaine d’homicide à eux deux) à propos justement de la secte "The Hand Of Death". Deux morceau bien distincts, avec une première partie entièrement instrumentale et une seconde œuvrant dans un thrash à la Slayer. Un petit côté conceptuel qui en rajoute aux qualités de l’album. "Backdraft", conclusion aussi définitive qu’inattendue, créée la surprise en intégrant un texte parlé sur l’état d’esprit du groupe à l’égard de leur genre de prédilection.

Dead Cowboy's Sluts recherchent autant qu’ils maîtrisent, c’est old school et terriblement moderne, violent et surtout fascinant, crade et classe à la fois, en un mot indispensable.


Braindead
Août 2012


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.deadcowboyssluts.tumblr.com