Le groupe
Biographie :

Deadborn est un groupe de death metal technique allemand formé en 2002 et actuellement composé de : Slawek (batterie / ex-Ferocity, ex-Necrophagist), Mario Petrovic (chant / ex-Necrophagist), Jo Morath (guitare), Kevin Olasz "Die Eule" (guitare / Aardvarks, God Enslavement, Maladie, ex-Jack Slater, ex-Act Of Worship, ex-Thornostrum) et Giulio Rimoli (basse / ex-Eathrow, ex-Destrudo, Unison Theory, ex-Black Therapy). Deadborn sort son premier album, "Stigma Eternal", en Octobre 2007 chez Massacre Records, suivi de "Mayhem Maniac Machine" en Avril 2012 chez Apostasy Records, et de "Dogma Anti God" en Décembre 2018.

Discographie :

2004 : "Decades Of Decapitation" (EP)
2007 : "Stigma Eternal"
2012 : "Mayhem Maniac Machine"
2018 : "Dogma Anti God"


La chronique


Créé en allemagne par Slawomir “Slawek” Foltyn (batterie) et Mario Petrovic (guitare / chant puis chant), deux anciens membres de Necrophagist, Deadborn évolue dans cette même veine death metal technique. Mais les deux musiciens ne sont pas seuls dans le navire, car le bassiste Jan Maier faisait également partie du line-up d’origine et Jo Morath (guitare) les rejoint dès 2004, permettant à Mario de se concentrer sur le chant. Depuis, Jan a quitté le groupe, mais Kevin Olasz “Die Eule” (guitare, God Enslavement, Maladie) s’ajoute à la formation dès 2012, et Giulio Rimoli (basse, ex-Black Therapy) les rejoint pour la sortie de "Dogma Anti God", le quatrième album du groupe. Prêts ? Tant pis.

On commence en beauté avec "Veneration", un titre très rentre-dedans qui ne laisse pas de place au hasard avec des riffs impitoyables, sombres et agrémentés de quelques harmoniques techniques. Loin d’être un titre sans âme comme nombre de groupes avec des musiciens expérimentés, ce morceau est réellement entraînant et montre d’emblée le talent des musiciens. Le chant de Mario accompagne parfaitement cette déferlante, tout comme sur "Sense Of Delight", qui accélère un peu le rythme. Mais au-delà de cette rythmique dévastatrice, les parties lead sont également légion et permettent des percées épiques sur ce morceau. Pas une seconde à perdre pour "Canine Devotion", les musiciens débarquent tous en même temps pour déverser des riffs explosifs à une vitesse folle. Impossible de s’ennuyer sur ce morceau, où le headbang sera de mise.

Les Allemands ne comptent pas s’arrêter là puisqu’ils récidivent avec "Dogma Anti God", le blasphématoire morceau éponyme. Ce qui me marque le plus sur ce titre, c’est surtout le solo qui flirte entre tonalités mystiques et malsaines, avant de reprendre sur un nouvel assaut dévastateur. Plus axé sur une rythmique imposante et des harmoniques éthérées, Abortive Interment est un morceau que je trouve assez paisible. C’est évidemment mon ressenti personnel, mais l’avalanche de blast est reposante, et les choeurs hurlés ne font que renforcer cette sensation d’apaisement, alors que "Zero Moment Of Truth" est oppressante. Une vraie chape de plomb vient se placer sur mon esprit lors de l’introduction, et ce ne sont pas ces riffs saturés lointains qui la feront partir.

Reprise du death metal violent pour "Your Symbol Burns", avec toujours ces influences malsaines qui rappelle rapidement un black / death lourd. Les choeurs font encore une fois des merveilles sur les riffs chiadés des Allemands, mais le titre passe un peu vite pour laisser place à une tornade nommée "Heretic Torment". Truffée de petites harmoniques sanglantes amenant un passage plus doux et atmosphérique, qui reste parfaitement dans l’ambiance du groupe. Le dernier méfait de Deadborn, "Prayer In Exigence", joue également sur des harmoniques entêtantes pour accompagner la rythmique et la double pédale incessante. Rivalisant de technicité, les musiciens alignent leurs riffs jusqu’à la dernière seconde sans jamais fléchir.

Les puristes feront évidemment le rapprochement avec un combo new-yorkais bien connu, mais Deadborn impose sa vision d’un death technique bien gras et qui ne laisse aucune note au hasard sur l’intégralité de "Dogma Anti God". Le son du groupe est extrêmement bien mixé, mais fait tout de même référence à des influences old school très appréciables, et s’inscrit sans rougir dans la discographie des Allemands. Le recrutement récent d’un bassiste annoncerait-il des lives…?


Matthieu
Janvier 2019


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.deadborn.de