Le changement, c’est maintenant pour Dauthuz ! Créé en 2015 aux Pays-Bas, le groupe
sort rapidement un EP puis subit quelques changements de line-up. Un premier album, puis
le line-up change à nouveau. On retrouve donc Tim Roeper (basse, Eternal Solstice,
ex-Funeral Whore), Dennis Jak (guitare, Nembrionic, ex-Consolation, ex-Unlord) et
Hans Bijland (guitare, Yaotzin, ex-Violent Demise) du line-up d’origine, auxquels viennent
se greffer Bas Polder (batterie, In Aetherium, RÁN, Yaotzin) et Emiel (chant, ex-Cardinal)
pour "Cold", le deuxième album de la formation.
Avec ces neuf titres, le groupe entend bien affirmer sa nouvelle identité, qui reste toujours
aussi ancrée dans un death metal gras et tranchant, à commencer par "The Evil Wicked Do", le
premier morceau. Riffs efficaces, hurlements caverneux et une bonne dose d’énergie
obscure, voilà de quoi le groupe est composé. Les harmoniques tirent dans le death old
school, comme sur la rapide "A New Dawn", un titre assez court mais accrocheur. "The Dead"
dure plus longtemps que la moyenne, et permet au groupe de tisser son univers autour
d’une base sombre et écrasante, complétée par cette touche brute, alors que "The
Apocalypse" et ses leads mystiques nous enchantent avant de nous plonger à nouveau dans
les ténèbres.
L’agression se poursuit avec "Cold" et ses patterns violents qui se transforment rapidement en
une langueur glaciale pleine de leads aériens sur une rythmique lourde. Le final fait froid
dans le dos, puis "Hellborn" repart dans la puissance pure. Blast, rapidité et efficacité, une
recette simple mais qui fonctionnera toujours. "Gore" se focalise également sur l’ambiance
instaurée par la rythmique pour appuyer les hurlements du chanteur, tout en offrant un
spectacle terrifiant et prenant avant d’accueillir l’épique Termination. Une intro très différente
du reste, pour une dose de riffs glaciaux et intransigeants trempés dans un death metal
martial et tranchant, puis c’est la longue "Crossfire" qui se charge de clore l’album. Entre
brutalité et leads mélodieux apportant une touche de mélancolie, le groupe nous offre une
légère ouverture sur des influences black.
Dauthuz a su se relever des changements successifs et construire son univers avec "Cold".
L’album est efficace et ne se contente pas d’aligner du blast pendant neuf titres, mettant
plutôt à profit les diverses influences du groupe.
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