On a affaire ici à un groupe très peu prolifique. En effet, cet album, quatrième du groupe, suit "Conclusion & Revival" sorti en 1989 ! Le groupe s’étant séparé en 1990, les revoilà donc sur le devant de la scène avec une nouvelle offrande après plus de 30 ans !

J’ai comme l’impression que le groupe ne s’était pas séparé en 1990, mais plutôt qu’il s’était clairement endormi. Se réveillant en 2016, les membres de Darkness se sont dit "Faisons un nouvel album comme dans le bon vieux temps". "The Gasoline Solution" est un retour aux sources du thrash metal circa 1980, agressif et sans flafla. Clairement les gars se sont fait plaisir en se réunissant. Aucun compromis dans ce thrash ultra basique, rapide et agressif à souhait. Comme si Slayer s’était finalement résolu à revenir au son des débuts.

La vitesse et la pesanteur sont peut-être au rendez-vous, mais au niveau de la variété on repassere. En effet, après quelques pièces, et ce même si l’album fait seulement dans les 38 minutes, on a l’impression que le tout s’allonge et devient rapidement très répétitif, en partie dû au chant, linéaire et plutôt peu inspiré. Au niveau du son par contre, Darkness s’est payé toute une production. Saluons au passage le travail de M. Patrick W. Engel qui a réussi le coup de maître de combiner à la fois un son de la vieille école et une approche plus moderne. Les guitares sont incisives, la batterie dynamique et la basse quasi inexistante, un bon mix à la Metallica quoi !

En somme, j’ai souvent l’impression de me répéter quand vient le temps de faire une chronique sur un groupe thrash d’une autre époque, mais les amateurs de ce genre qui se sentent délaissés par les temps qui courent seront plus que charmé par Darkness, qui saura leur rappeler de bons souvenirs du temps des vinyles !