Prenez garde, car Dark Archive est prêt. Créé en 2016 en Finlande, le groupe mené par
Lord Mordor (instruments, Skofnung, ex-Neurosurgery) et Perdition (chant, Progeny Of
The Sun, Skofnug) annonce "Reunite The Darkness", son premier album, chez Inverse
Records pour 2022. A noter que l’album contient également des titres figurant sur leur
premier EP sorti début 2018.
Oskari Niekka (guitare, Re-Armed), Iain Huntley (basse, Rapture) et Alpo Laitinen
(batterie, Neurosurgery, ex-Abstrakt), anciens membres du groupe, ont enregistré leurs
instruments, et le groupe a fait appel à Katarina Gubanova pour l’introduction.
L’album débute avec "Awaken The Dreamer", une introduction mélancolique qui laisse une
place importante au clavier avant que les autres instruments n’arrivent peu à peu. La
rythmique finira par s’enflammer avant que "Godfear Eradication" ne vienne nous écraser
après une partie en son clair apaisante. Le son du groupe est ravageur, tout comme ces
hurlements viscéraux et extrêmement longs qui peuvent prendre l’apparence de growls
massifs ou de cris déchirants, et si vous n’avez pas été balayé par l’intensité de la
rythmique, laissez la partie finale étouffante s’en charger. "Eternal Disguise" prend la suite
avec une agressivité oppressante et une dissonance glaciale qui abritent des mélodies
perçantes, mais le titre est court, et il laissera place à "Cultivate Our Blood In Aeons", une
composition qui relie sonorités sombres et une rage extrême, créant un ouragan sonore très
contrasté. L’alliance de la lourdeur et des tonalités malsaines est ravageur, tout comme sur
"Aspect Of Freedom" et ses racines old school. Une fois de plus, le mélange est d’une
efficacité incroyable que ce soit lors des passages majestueux ou avec les éléments plus
lourds. Vous serez très probablement surpris par la diversité vocale, et surtout par ce
passage mystique en chant clair, puis "Black Heart" nous dévoile une noirceur fantomatique et
des sonorités lancinantes recouvertes d’une dose de blast écrasante.
Le morceau est court,
et il laisse la place au tout aussi court "Closure Of Empyrean Delirium", un titre qui débute
avec une voix terrifiée, juste avant que les riffs accrocheurs ne viennent servir de base aux
hurlements énergiques. Le groupe enchaîne avec "Morningstar", un single qu’ils avaient
dévoilé il y a quatre ans, et qui a déjà prouvé son efficacité, en particulier avec ces paroles
menaçantes, mais également avec ce hurlement final inhumain de plus de trente secondes.
La puissance brute refait surface avec "Preternatural Ancestry", un titre rapide et assez simple
qui place la noirceur et les mélodies glaciales au premier plan, mais qui sait laisser place à
d’autres influences, comme ce solo aux racines thrash, alors que "Firegod, The Bringer Of
Flame" fera légèrement ralentir la rythmique. On retrouve également des tonalités plus
plaintives dans cette tornade malfaisante, principalement au niveau du chant, puis "Son Of
Blight", le single choisi pour dévoiler l’album, vient mettre un point final à ce chapitre de
l’histoire du groupe avec une vague de fureur sombre. Les sonorités torturées nous
enveloppent dans cette oppression naturelle qui finira par ralentir à nouveau pour nous
ensevelir définitivement.
Au cas où vous ne l’aviez pas encore compris, Dark Archive navigue dans les styles les
plus tourmentés et extrêmes. Avec "Reunite The Darkness", ils nous prouvent à la fois leur
maîtrise et leur implication dans cette rage viscérale, cette noirceur terrifiante avec cette
tornade dévastatrice.
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