Ce premier EP de Damnation est décrit comme étant du “ death metal / black metal”, les 6 titres de "Path To Hell" ne font pourtant pas l’éloge de la mention death metal. Ce qui ressort à l’écoute du CD, c’est le chant black, qui reste similaire tout au long de l’album. L’atmosphère de "Path To Hell" n’est pas aussi “evil” que le laisse présager le nom du groupe, le titre du EP ou bien encore la pochette. Non. Nous voilà plutôt face à du black metal mélodique. Loin donc de la lourdeur et de la brutalité du death. Le prelude est pourtant une bonne entrée en la matière. Le clavier est très lugubre, les paroles ressemblent à des incantations de messes sataniques, encore plus avec les chuchotements scandant "Dominus, Spiritus, Satanas", titre de la seconde piste qui commence alors. Mais là, la pression redescend d’un cran, voir deux. "Dominus, Spiritus, Satanas" est un morceau assez répétitif, et le titre y est crié tout au long de la chanson, au point de me rester ancré dans la tête toute la journée. Troisième piste, "Robber Of Dream" ressemble beaucoup au second morceau. Le rythme est similaire, plutôt lent, sauf vers la fin ou il accélere un peu. Le titre suivant "Path To Hell" fait office de transition, pour entrer dans ce qu’on pourrait appeler la seconde partie de cet EP. On trouve là les titres "Possession" et "Damnation", deux morceaux intéressants. Ils se démarquent par un rythme plus soutenu, plus rapide. "Possession" est un duo vocal entre le chant black et une voix de soprano. Le résultat est plutôt bon, bien que le chant féminin aurait mérité d’être mis plus en avant. "Damnation" est un titre plus saccadé, plus aléatoire. Le morceau commence par la batterie seule. Surement les deux meilleurs titres de cet album. Pour conclure, "Path To Hell" nous permet d’entrevoir l’univers de Damnation, groupe qui doit être, je l’espère, plus intéressant de voir en concert. D’ailleurs ils ont joué aux côtés de Misanthrope et Nohellia pour la tournée "IrremeDIABLE", début Novembre. La musique et la voix doivent mieux se compléter en live que sur cet EP qui montre deux faces ; d’un côté le chant noir, diabolique et de l’autre la musique plus mélodique... Mais peut-être était ce le but recherché ?