Le groupe
Biographie :

Daggers est un groupe de hardcore belge originaire de Liège formé en 2007. Daggers sort son premier album, "Along The Acheron", en Septembre 2009, suivi de "Euphoria" en Novembre 2011, et de "It's Not Jazz, It's Blues" en Mars 2014.

Discographie :

2008 : "Daggers" (EP)
2009 : "Along The Acheron"
2011 : "Euphoria"
2014 : "It's Not Jazz, It's Blues"


La chronique


"It's Not Jazz, It's Blues" commence doucement par des mélopées lancinantes et puis, un silence, et le déferlement de violence, rythmé mécaniquement comme une marche funèbre ou l’oraison des premiers pas de l’apocalypse. Pour faire clair, c’est un peu un ovni à cheval sur une basse dégueulante qui avance sans pitié. Ouais, Daggers c’est vraiment sale, la voix rauque vient cracher ce qu’il lui reste de derniers glairons sur une basse omniprésente. La section batterie, roots à souhait, déroule sans cadre légal, sans ligne directrice, les guitares étant quant à elles réduites à la portion congrue.

Daggers, c’est gras, c’est puissant, et quelquefois incompréhensible de par les chemins empruntés mais putain qu’est ce que c’est bon. Un gros son, une production oscillant entre le pro et une batterie sonnant roots comme il faut pour donner assez d’âme à l’ensemble, des intermèdes calmes et lancinants, et au final quelque chose d’ultra puissant, prenant, happant l’auditeur dans sa bulle, son univers. Ne dépareillant pas dans, pourquoi pas, la bande son d’un film d’angoisse, Daggers nous fourre bien profond dans le crâne que, contrairement à ce que nous croyions, nous n’avions pas encore tout vu et que la brutalité n’a pas pour but et pour finalité d’être forcément rapide. Elle peut être uniquement sous des coups de boutoir répétés et profonds. Les Belges ne font pas les choses à moitié, le tout dans une veine que l’on pourrait presque qualifier de crust, quelque chose de sale, de très sale, et en même temps malsain, te pénétrant le crâne comme une pointe aiguisée au plus profond de ton âme. Le son si caractéristique de la batterie faisant le reste.

Daggers propose autant de morceaux que de pièces de résistance, avec des subtilités en assaisonnement, des dissonances, des breaks calmes et des petites feintes. Le chant au bord de la rupture finira par nous faire sentir cette haine. Finalement, Daggers est bien dans l’aire du temps, cette aire de destruction et de fin des temps, où les humains s’entretuent, où les aliments sont pleins de pesticides et où les luttes "politiques" prennent le pas sur les êtres humains. Allez, je me lèche de nouveau les lèvres, l’odeur du soufre est encore là.


Sam
Janvier 2017


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/daggersband