Un bel artwork torturé et sombre pour ce premier album, qui nous propose ici les paroles (et en Français s.v.p !) ainsi qu’une brève présentation – juste ce qu’il faut – des musiciens et chanteurs. Débutant sur une intro angoissante qui nous promet des ambiances obscures tout au long de cet album, on sent bien que malgrès le changement de line-up et la direction nouvelle que pourrait prendre Daedalion sur une partition souvent orientée vers le heavy, l’esprit médiéval est toujours là. Vient à cela s’ajouter des parties mélodiques (à ne surtout pas louper les très bons riffs sur la quatrième chanson "Sainte Folie"). Tyrant Radu Thraser nous apporte une véritable vomissure et nous fait partager sa passion pour la haine et l’Enfer sans oublier de cracher sur Dieu et le genre humain tout au long de l’album. Nayetan Erduq (guitare et clavier) vient à son tour nous faire entendre sa voix sur la chanson "Les Mots De Skuld", l’un des deux morceaux les plus speeds de l’album, avant les parties uniquement instrumentales de "Erige Un Empire" et de "Exil" avec cette fois pour seule harmonie un clavier et un violon. Enregistré, mixé et masterisé au Magic Studio en Avril dernier, "Sainte Folie - Errige Un Empire" possède une bonne production de black metal, il est crade tout en étant clair à la fois, sur un total de 51 minutes pour le plus souvent mid-tempo. Daedalion ne révolutionne pas le milieu de l’art noir Français mais vient affirmer sa touche personnelle en y imposant sa langue natale et ses touches heavy dans son atmosphère médiévale.