“Between reality & abstraction, brutality and serenity coexist, through the Realm of Rebirth.” C’est par cette affirmation relativement énigmatique que Cyado pose les bases de son second album. Logique chapitre d’après de ce qu’a commencé "Mhä’s Dogmas Part I : Last Echoes" en 2018, les dix titres composant la seconde partie des dogmes de Mhä (dalton) n’aborderont que très peu Etienne Daho ou les envies présidentielles de Rachida Dati. En revanche, il mêlera de l’électronique psychédélique et du death metal à pédales (d’effets hein).

Tout (ou presque) démarre avec "Crystalized" qui nous replongerait autant dans la B.O de Tron, des Experts ou dans la scène dance-trance germane des années 80. Pas sûr que l’un ou l’autre de ces arguments soient très vendeurs, notamment lorsqu’on sait quelle bouse fut e-Tron. Mais le décor est planté et la suite (aka "Liquid Mind") montre que "Mhä's Dogmas Part II : Samsara" est en bien meilleure voie que Tron l’Héritage. Plus sérieusement et musicalement parlant, Cyado propose un death metal que nous qualifierons sans affront d’industriel. Le tout parsemé donc d’atmosphères en tout genre et d’effets répétitifs faisant naître un aspect psychédélique au sein de cet univers se voulant moderne ("Lichen", "Cyborg"). Pas vraiment à la The Browning, pas vraiment non plus à la Sybreed, ni à la Words Of Farewell, Cyado se forge une identité propre dans un sens massif dont l’un des mottos est résolument décrasser la nuque et les tympans de l’auditeur. Sentiment de puissance renforcé par ce concept de l’I.A.

La suite de "Mhä’s Dogmas Part I : Last Echoes" enfonce un peu plus le clou Cyado. Si la recette appliquée ne change que très peu d’un bout à l’autre de l’album (à savoir un death bodybuildé proche du djent), cela peut s’avérer être un avantage comme un lest pour Samsara. Chacun appréciera donc la chose à sa convenance et par les oreilles, à moins d’être un cyadomaso. Ouais, mon humour est comme 2020, pourri et interminable...