Le groupe
Biographie :

Cryptosis est un groupe de thrash metal progressif hollandais formé en 2013 (anciennement Distillator) et actuellement composé de : Frank Te Riet (basse, mellotron / Omgeving, ex-Aggro, ex-Bellum Animi, ex-Extreem Eczeem, ex-Gasoorlog, ex-Profligate, ex-Distillator, ex-Face The Fact, ex-Grasp Of Sense, ex-Sand Creek Massacre), Marco Prij (batterie / Blasphemy Night, ex-Distillator, ex-Overruled, ex-The Dutch Duke) et Laurens Houvast (chant, guitare / ex-Profligate, ex-Distillator, ex-Face The Fact). Cryptosis sort son premier album, "Bionic Swarm", en Mars 2021 chez Century Media, suivi de "Celestial Death" en Mars 2025.

Discographie :

2021 : "Bionic Swarm"
2023 : "The Silent Call" (EP)
2025 : "Celestial Death"


Les chroniques


"Celestial Death"
Note : 17/20

Pas de répit chez Cryptosis. Alors que leur précédente sortie ne remonte qu’à fin 2023, Laurens Houvast (guitare / chant, ex-Face The Fact), Frank te Riet (basse / mellotron / choeurs, Omgeving) et Marco Prij (batterie, Blasphemy Night) annoncent déjà la sortie de leur nouvel album, "Celestial Death".

"Prologue - Awakening" nous laisse entrer dans son univers futuriste grâce à des claviers planants avant de nous confronter aux riffs complexes de "Faceless Matter" lancés à bonne allure. Les parties vocales et autres leads inquiétants suivent naturellement le rythme, mais le morceau prendra assez vite fin pour rencontrer "Static Horizon" où les amateurs de metal progressif imprévisible seront aux anges grâce aux harmoniques entêtantes. La composition reste emplie d’une fureur contagieuse tout comme "The Silent Call" qui nous autorise un court instant de relâche avant d’enchaîner avec ses riffs tranchants, mais également ses sonorités modernes intenses qui donnent toute sa personnalité au groupe. "Ascending" va développer une approche légèrement plus brute, proposant des parties saccadées accrocheuses entre deux nappes de claviers majestueuses, mais le morceau est au final assez court, et il cède sa place à "Motionless Balance", un interlude céleste où nous sommes autorisés à respirer à nouveau.

Les musiciens enchaînent avec "Reign Of Infinite" qui repart dans sa saturation cosmique et sa furie, mêlant les deux pour en faire une véritable ruée sur lit de science-fiction qui se développe longuement avant de faire place à "Absent Presence" qui débute dans une quiétude apaisante. Le titre est beaucoup plus lent et lancinants, permettant aux musiciens de tisser une lourde dissonance avant d’accélérer vers la technicité d’"In Between Realities" où le trio va nous montrer l’étendue de son talent avec de longues parties instrumentales. Retour à la rage et aux influences thrash marquées sur "Cryptosphere" qui propose un son très puissant et sans concession à très vive allure sans oublier ces petites touches plus travaillées, puis l’album prend fin avec "Coda - Wander Into The Light" et son approche imposante plus modérée, rappelant une fois de plus l’univers spatial du groupe avec une lente et entêtante instrumentale.

Bien qu’étant habituellement réfractaire au metal progressif, j’avoue me laisser prendre au jeu de Cryptosis depuis son premier album. "Celestial Death" ajoute une pierre de taille à son édifice, et que le groupe ne se donne aucune limite, que ce soit en terme de violence, de complexité ou d’atmosphère.


Matthieu
Mars 2025




"Bionic Swarm"
Note : 19/20

Cryptosis va faire parler de lui. Créé aux Pays-Bas en 2013 sous le nom de Distillator, le groupe de thrash metal nous offre un EP, deux albums et un split avec Space Chaser avant de changer de nom. Depuis 2020, Laurens Houvast (guitare / chant, ex- Face The Fact), Frank Te Riet (basse / mellotron / choeurs, Omgeving ) et Marco Prij (batterie, Blasphemy Night) se sont orientés vers un thrash progressif, qu’ils nous dévoilent avec "Bionic Swarm".

Le groupe nous ouvre les portes de son univers futuriste et spatial illustré par Eliran Kantor ( Acrania, Cult Of Lilith, Fleshgod Apocalypse, Incantation…) avec "Overture 2149", une introduction plutôt calme mais inquiétante, avant de nous tomber dessus avec les riffs de "Decypher". Bien que la base thrash agressive soit toujours présente, le groupe ajoute des passages chiadés et majestueux qui contrastent avec ces hurlements vindicatifs. Pourtant, l’univers est captivant, entre la violence et la fascination que suscitent ces riffs tranchants, tout comme sur "Death Technology". Le son de basse est claquant et très présent, suivant de très près cette guitare ultra rapide sous un déluge de frappes et de hurlements bruts. C’est sur "Prospect Of Immortality", le plus long morceau de l’album, que le groupe dévoile le plus son côté prog, avec notamment une introduction dissonante et assez planante, à laquelle s’ajoute peu à peu la violence du thrash metal. Ce mélange entre rage et technicité est à la fois surprenant et pourtant très intéressant, mêlant des effets lointains, du tapping entêtant et un certain groove.

"Transcendence" repart dans la furie endiablée d’un thrash metal old school aux riffs acérés et aux cris bruts parfois perçants, mais on sent à nouveau que les sonorités qui accompagnent cette base sont très modernes. "Perpetual Motion" vient offrir une pause à cette déferlante de technicité avec un sample orbital, puis une voix nous annonce "Conjuring The Egoist", un titre à l’introduction ultra rapide qui écrase littéralement tout sur son passage. Les riffs prennent des teintes plus imposantes, et les rares pauses font retomber le son sur nous, avec cette sensation écrasante. "Game Of Soul", le titre suivant, reste dans des sonorités plus directes, avec toutefois des harmoniques dissonantes intrigantes, et à nouveau le mélange est efficace, tout comme sur la planante "Mindscape". La longue introduction nous offre à nouveau ces sonorités futuristes tout en incluant une rythmique solide, puis les ambiances prennent le relais, offrant une dimension majestueuse au titre. Le lead final, accompagné de ces murmures est sublime. "Flux Divergence", le dernier titre, nous offre une nouvelle leçon de thrash metal, en mélangeant une base old school puissante avec ces influences modernes que le groupe cultive depuis le début, et le morceau sera à l’origine de bien des séances de headbang.

Cryptosis n’est pas qu’un changement de nom, il est une évolution, une progression. Le changement de style du groupe nous offre un "Bionic Swarm" supersonic, imposant, majestueux et fracassant que l’on est pas près d’oublier !


Matthieu
Mars 2021


Conclusion
Le site officiel : www.cryptosis.net