Le groupe
Biographie :

Cruachan est un groupe de folk metal irlandais actif depuis le début des années 1990. Reconnu comme l'un des fondateurs du genre, il mêle des éléments de heavy ou de black metal à des instruments traditionnels (bodhran, tin-whistle, flûte, guitares sèches de différents types). Leur style musical est appelé celtic metal. Les paroles du groupe traitent de mythes celtiques ou d'histoire irlandaise, sous l'angle de la "musique rebelle irlandaise" (la promotion de l'indépendance de l'Irlande face à l'Angleterre). Le nom du groupe provient du site archéologique de Rathcroghan en Irlande, qui porte aussi le nom de Cruachan (prononcez "krouakann").

Discographie :

1995 : "Tuatha Na Gael"
2000 : "The Middle Kingdom"
2002 : "Folk-Lore"
2004 : "Pagan"
2006 : "The Morrigan's Call"
2011 : "Blood On The Black Robe"
2014 : "Blood For The Blood God"
2018 : "Nine Years Of Blood"
2023 : "The Living And The Dead"


Les chroniques


"The Living And The Dead"
Note : 17/20

Ma porte d’entrée au folk metal fut Skyclad. En fait, je ne pourrais même pas qualifier de metal ma première expérience puisque j’ai découvert le tout avec l’album "The Answer Machine?" sans doute un des plus soft de l’ancienne bande à Martin Walkyier. Par la suite, mon horizon s’est élargi au spectre plus large du genre, avec des groupes comme Tuatha de Danann, Eluveitie, Falconer, SuidAkrA, Elvenking et autres Folkearth. Et parmi ceux-ci les grands de Cruachan, sans doute la plus connue des formations metal irlandaises.

Près de trente ans après la fondation du groupe, le seul et unique membre original restant, Keith Fay, nous revient avec "The Living And The Dead", neuvième album studio avec à son bord, deux nouveaux membres ainsi que le retour de Joe Farell à la basse. Cet album n’échappe pas à la tendance de tous ceux conçus entre 2020 et 2022, en pleine pandémie. Malgré la tourmente de cette période anxiogène, et le départ de la plupart des membres du groupe, Fay composait la meilleure musique qu’il avait pu produire depuis des années et ne pouvait laisser Cruachan en reste, le résultat étant "The Living And The Dead".

Le ton est immédiatement donné sur la pièce d’ouverture, "The Living" qui, avec son rythme entraînant, la dualité entre les guitares et le violon, ainsi qu’une section rythmique endiablée, nous transporte littéralement dans un petit pub irlandais, entre amis, à festoyer sans lendemain. Il existe plusieurs crossovers qui sont faits l’un pour l’autre. Tout comme le mélange metal et classique, la combinaison d’arrangements folkloriques avec un contexte metal est parfait et vient accentuer les mélodies. Et dès qu’il est question de ce genre de metal, il nous vient rapidement tous en tête les mêmes mélodies celtiques clichées, et Cruachan s’assure d’élever le tout d’un cran, allant même jusqu’aux limites du black metal comme en témoigne la fin de "The Queen".

Le groupe n’est pas le meilleur du folk metal sans raison, et chaque fois qu’une pièce débute et que l’on pense qu’elle sera qu’une énième version de ce qui a déjà été fait par le passé, Cruachan surprend soit par un changement de tempo, soit par une cassure entre ballade et pur metal, ou bien par l’approche vocale, du chant clair aux growls, ce qui fait de "The Living And The Dead" un album varié et diversifié. Tout s’imbrique l’un dans l’autre et on ne sent aucunement que le tout est forcé. La pièce "The Gost" pousse le tout encore plus loin, où on y entend un Cruachan qui délaisse pratiquement au complet les influences folk pour du pur death / black traditionnel. Cependant ces dites influences folk ne sont jamais trop loin et le groupe ne peut s'en passer à 100%.

Dans son ensemble, Cruachan, en plus de confirmer avec ce nouvel album sa suprématie au sein du folk metal, fait évoluer le genre, et malgré ses trente années d’existence, est encore plus pertinent aujourd’hui qu’il ne l’a jamais été.


Mathieu
Avril 2023




"Nine Years Of Blood"
Note : 17/20

L’album "Nine Years Of Blood" de Cruachan est le troisième d’une trilogie dont les précédents albums sont : "Blood On The Black Robe" et "Blood For The Blood God". Alors que les premiers albums de la discographie du groupe se veulent plus joyeux et inscrits dans le thème du fantastique, les trois derniers albums se veulent plus sérieux, et nous racontent une partie de l’histoire de la guerre d’Irlande des anciens barbares irlandais contre les Anglais et les Espagnols chrétiens, à travers du black metal. Alors que le premier album de cette trilogie est très mélancolique, le second opus se veut plus mystique et le troisième se veut tout aussi grave que les précédents tout en apportant quelques notes de folk plus gaies.

Après trois ans d'absence, le groupe reprend un titre de son premier album "Tuatha Na Gael", "I Am Tuan". Paradoxalement par rapport à la première version de la track, le groupe reprend les mêmes mélodies mais en remplaçant les instruments plus traditionnels par une guitare électrique et une batterie plus présentes. Le héros Tuan est donc de retour plus enragé pour débuter ces neuf années de guerre. J’aime beaucoup cette première entrée en matière, cela me rappelle la nostalgie des premiers albums mais c’est beaucoup plus moderne. "Hugh O’Neill - Earl Of Tyrone" prend part à la bataille en entonnant une voix black et des riffs saccadés qui peuvent nous laisser penser aux épées s'abattant sur les boucliers ennemis. Le calme vient ensuite avec la présence de la flûte qui sera brève, des guerriers clament le nom du héros éponyme qui leur répond avec un growl aussi efficace qu'au début. Les tambours de guerre se font entendre dans "Blood And Victory", le son d'une voix claire commence à se faire entendre, symbolisant la probable victoire de cette bataille, et la voix du premier chanteur qui continue à faire éparpiller les dernières gouttes de sang de ses ennemis. Une mélodie qui mélange très bien le côté folklorique habituel de Cruachan avec la gravité de cette guerre. "Queen Of War" montre à travers les paroles des paiens irlandais une certaine lassitude des précédentes batailles, avec un air prédominant mélangeant violon et guitare électrique qui restera au fil de la chanson, le premier chanteur appelle la "queen of war" qui leur donnera du soutien et des riffs plus énergiques. Vers la fin du morceau, les mélodies me font penser aux premiers albums de leurs camarades Ensiferum. La meilleure track de l’album, la plus dynamique, et qui nous fait revivre le côté mystique de "Blood For The Blood God".

Vient ensuite "The Battle Of The Yellow Ford" qui nous laisse entendre les bruits des chevaux et des soldats quelques secondes pour laisser place à un violon dynamique et le choeur du restant du groupe, cet air continuera à se mêler aux tambours de guerre qui font penser aux mêmes tambours qu'utilisaient les Sudistes contre les Nordistes lors de la guerre du 19ème siècle en Amérique (bel anachronisme, n'est ce pas ?). Une voix claire reprend le pas avec les voix des autres guerriers, et un violon toujours aussi enivrant. La fin de cette bataille reprend les mêmes riffs saccadés et ce growl des premiers combats. La chanson que j’aime le moins dans cet album, elle ne se démarque pas assez des autres. Un air plus mélancolique, "Cath Na Brioscai", composé de violon et de la voix du premier chanteur nous fait penser à l'ambiance qui régnait dans l'album "Blood On The Black Robe", les airs qu'on retrouve dans les autres conflits vient ensuite. Ce même instrument reprend avec des airs plus traditionnels qu'on peut entendre dans les vielles chansons irlandaises, cet air continuera avec la présence de la guitare électrique avec ces riffs toujours aussi rythmés. La bataille semblait perdue mais une lueur d'espoir revient. La voix de l’armée reprend quelques instants pour nous évoquer "The Harp, The Lion, The Dragon And The Sword", bannières toutes réunies au sein de l'armée d'Angleterre, qui sera le principal refrain de la chanson.

Le chanteur principal nous décrit cette armée et leur attaque sur la rébellion irlandaise du Sud qui se prépare. Des airs plus joyeux toujours mêlés de violon nous décrivent le nombre de morts qu'aura fait l'armée du héros Fitzthomas et son courage. Malgré ce carnage, les riffs des guitares se veulent plus vifs et graves pour nous rappeler la capture de ce héros, et les voix des membres restants le suivra, remplies de tristesse. Cependant, un certain honneur demeure. Une harpe en fond, des pintes qui s'entrechoquent, des rires de braves irlandais avec "An Ale Before Battle". "Nine Years Of Blood" est une musique sûrement jouée par un troubadour pour décrire ces 9 années de guerre d'Irlande, avec un aspect beaucoup plus médiéval que folklorique. Une petite pause plus folklorique, pour nous reposer de cette atmosphère black que je trouve trop répétitive par moments. La guerre peut reprendre. La voix black se veut moins torturée que lors des précédentes chansons, un signe de victoire ? "The Siege Of Kinsale" commence. Le violon et la batterie nous accompagnent durant ce combat qui se veut aussi acharné que "The Battle Of The Yellow Ford". Le violon et les tambours de guerre se font plus brefs, la bataille va se finir. Le chanteur principal est plus enjoué qu'au début, le siège semble s'être bien passé.

Les mélodies traditionnelles irlandaises reprennent avec "Flight Of The Earls", un air de fête débute, on peut entendre les pas de danse avec un chant plus clair. L'omniprésence de ces airs nous montre que la guerre est presque finie, presque, car le growl black continue, les Irlandais vont bientôt reprendre leur terres. Le chant black disparaît pour laisser place à un air plus enjoué mêlé aux voix des guerriers restants. Sur leur bateau, un air de vielles chansons de marins se fait entendre, ces 9 ans de conflit se clôturent avec "Back Home In Derry". Une chanson que je trouve originale, comparé à ce qu’on pourrait entendre d’habitude du groupe.

Un album qui pour moi se veut plus cohérent que les derniers des autres groupes de pagan metal comme Ensiferum ou Equilibrium. Cette harmonie entre le côté black sanglant de cette guerre et les airs plus folkloriques et dansants dans certaines chansons nous font vivre un voyage unique hors du temps dans cet épisode important de l’histoire d’Irlande. Cela me donne encore plus envie de creuser un peu plus ce passé.


Pierre
Avril 2018




"Blood For The Blood God"
Note : 17/20

Cruachan fait partie des premiers groupes d'Irlande a avoir métissé le metal et la musique traditionnelle de leur pays, aux côtés de Primordial et Mael Mordha. Comme ses deux autres compatriotes, le groupe est passé par plusieurs phases. La première était un mélange de black metal et de musique celte. La deuxième, dès le début des années 2000, était plus accès sur la musique celte mêlée à un heavy métal assez classique, agréable à l'oreille mais qui manquait un peu d'ambition. La dernière phase, depuis 2008 et suite au départ de Karen Gilligan au chant, Cruachan est retourné à ses sources. Ils officient donc dans un black metal aux accents thrash toujours très marqué par le trad' irlandais. En 2011, le groupe avait fait son grand retour après six ans d'absence, avec "Blood On The Black Robe". C'était un bel album mais on le sentait hésitant, comme si le groupe n'était pas persuadé qu'un retour au black était la bonne solution... "Blood For The Blood God", paru début Décembre, nous prouve que le black est en effet la formule adéquate. Nous avons affaire à un album bien plus rentre-dedans, efficace mais aussi plus élaboré et travaillé que par le passé. La pochette est assez soignée mais assez clichée (sans que cela gêne pour autant). Elle représente un crâne de bouc peint de symboles rituels, sur fond rouge. Une marre de sang ?...

Le disque s'ouvre sur une très belle introduction du nom de "Corn Cruach". Guitare acoustique, mandoline et nappes de violons sont à l'honneur pour nous offrir une très agréable minute de calme avant la tempête. Le titre éponyme nous déboule dans les dents  ! Fini les rythmiques de guitares vues et revues, ici elles suivent en moulinant la mélodie des fidles (violons traditionnels irlandais). La voix, pas encore hurlée, est déjà bien agressive et ajoute au côté entraînant du titre. C'est après un court pont qui noircit le tableau sans pour autant changer la face du morceau que le chant black fait son apparition. Une très bonne entrée en matière où mélodies celtes et agressivité se marient à merveille. Après un break de batterie massif, "The Arrival Of The Fir Bolg" nous projette un peu plus sur les sentiers de la musique celte mais aussi ceux du black, paradoxalement, comme des questions / réponses. Sur cette piste, les violonistes sont soutenus par un bignou et des whistles pour ajouter à la part traditionnelle. Les parties black sont rageuses, agressives et très dynamiques. Il est agréable de sentir une véritable continuité entre les morceaux de "Blood For The Blood God" comme nous le montre la suite avec "Baren En Luthien" (tiens, encore du tolkien !). Ce titre est plus mid-tempo. La première partie de la composition fait la part belle au black, souligné seulement en de rares fois par un petit thème aux whistles. Une cassure survient en plein milieu du titre pour amener un long passage épique, souligné par une guitare acoustique. Tout ceci cède vite la place à un riff black rapide et efficace qui termine en beauté le morceau.

"The Marching Song Of Fiach McHugh" nous emmêne droit dans un pub du fin fond de l'Irlande. Introduction de batterie qui rappelle le bodhran, phrasés de fiedle et de vocaux typiquement irlandais. Bref, un pur morceau traditionnel, assez dansant et festif, fort sympathique. "Prophecy", toujours basée sur le paradoxe de la douceur et de la brutalité, possède un thème aux fidles bien plus mélancolique. La musique a toujours ce côté entraînant qui ne lâche pas depuis le début de l'album, mais ici elle se fait plus noire et froide que sur les précédents titres. Cette fois, un vrai bodhran fait son entrée. C'est pour l'instrumental "Gae Bolga" qui reste pendant un bon moment en acoustique, uniquement joué à la mandoline, aux whistles et au bodhran. La partie metal ne tarde pas à survenir pour reprendre l'air irlandais précédemment exposé. Le titre est moins festif que "The Marching Song [...]". Il est plus mystique et primitif que ce dernier. "The Sea Queen Of Connaugh" est le plus long morceau du disque mais aussi l'un des plus intéressants. Il joue énormément sur les changements tantôt très trad', tantôt très black, autant au niveau de la voix que de la musique. Le métissage des instruments est particulièrement bien pensé. Les fidles gardent évidemment une place de choix. "Born From War (Rise Of Brian Boru)" est, comme son titre l'indique, très martiale, épique et agressive. Le groupe joue sur un air irlandais ternaire et une partie rythmique assez saccadée. Comme dans pas mal de morceaux du disque, une cassure laisse place à la musique traditionnelle. Cruachan passe du ternaire au binaire pour exposer un thème, utilisé comme pont, qui semble repris du folklore irlandais. Le morceau revient sur la tourne ternaire du début pour se clore comme il a commencé.

"Perversion, Corruption & Sanctity 1" est bâtie comme le morceau précédent : une partie black, une partie celte et à nouveau une partie black. Il est cependant bien plus virulent que "Born From War" mais tout autant agréable et bien construit. "P.C & S II", second instrumental du disque, commence par une rythmique de guitare martiale un peu trop évidente et facile mais rattrapée par un joli thème de fidle. Avant que la tempête ne se déchaîne, une douce pause intervient laissant simplement du clavier et les violons sur fond de marquage de batterie. Après une transition, une rythmique très black est lancée et s'en suivent mélodies aux fidles et aux guitares pour finir en feedback. Après une violente introduction "pagan", le dernier morceau du disque vient percuter nos oreilles. Il s'agit d'un duo entre Keith Fay et une chanteuse (au nom inconnu pour l'instant). Il se découpe en couplet / refrain avec un pont central très calme qui fait la part belle aux instruments folk et à la voix féminine. Le morceau reprend sur le princoipe de la question / réponse entre les deux chanteurs et s'achève sur un cri de Keith et un coup de cloche sonné comme un glas.

Cruachan signe un de ses meilleurs albums, pour ne pas dire son meilleur album. Les parties de guitares sont plus assurées, plus construites et mieux en accord avec le reste des instruments. Les parties celtes et metal sont très homogènes et les morceaux, bien que plus ou moins construits sur les mêmes structures, sont bien pensés et très agréables à l'écoute. "Blood For The Blood God" est un album énergique et entraînant où l'on sent toute la maturité d'un groupe qui a de la bouteille et qui maîtrise bien deux styles assez différents pour les mêler avec bon goût, ce qui n'est pas le cas chez tout le monde dans le milieu du folk metal. On dirait que Cruachan trouve enfin son équilibre et sa voie ! Qu'ils continuent ainsi et le meilleur sera à venir...


Thomas
Janvier 2015




"Blood On The Black Robe"
Note : 15/20

"Blood On The Black Robe" (en français : "du sang sur la robe noire") est le nouvel album de la communauté metal irlandaise Cruachan. Empreint d’une ambiance metal celtique folklorique, Cruachan nous fait naviguer à travers diverses émotions ressenties au-delà de mélodies guerrières et envoûtantes. D’entrée, il est reconnu les sonorités du pays des trèfles à trois feuilles et des farfadets. La pochette aux couleurs vertes apporte la touche visuelle irlandaise bien que je ne choisirai pas celle-ci parmi les plus belles pochettes d’albums metal.

Même si les pistes metal ne sont pas enregistrées avec une très bonne qualité (voulu ou non par le groupe ?), il en résulte des riffs saturés et lourds à la guitare où évidemment, le violon embellit le tout par ses mélodies graves et profondes. Le chant grave et rauque enfonce encore plus le style metal pas d’une façon réellement festive mais plutôt guerrière. Désirées ou non, les guitares sont à un taux de saturation élevée en arrière plan, ce qui vous mettra sûrement en déroute lors de la première écoute surtout si vous vous attendiez à des rythmes plus folkloriques. Et c’est ainsi que Cruachan sait apporter son style avec force qui pourrait plutôt être qualifié de metal celtique. Ce style règne évidemment sur la majorité des pistes telles que "I Am A Warrior" ou "Thy Kingdome Come" aux airs agressifs pouvant s’intégrer au milieu d’une bataille. La piste suivante "An Bean Sidhe", beaucoup plus calme, commence par des sonorités douces folkloriques accompagnées d’un chant clair féminin tout en revenant progressivement sur des riffs saturés avec la force guerrière et celtique des pistes précédemment citées. Par la suite, Cruachan continue à développer son metal celtique toujours aussi agressif. Cependant, il existe d’autres passages plus folkloriques comme dans l’introduction de la piste "The Voyage Of Bran" mais vous n’aurez pas le temps de danser dessus car l’ambiance guerrière au combat revient très vite.

Vous l’aurez compris, l’album "Blood On The Black Robe" de Cruachan n’est pas à prendre avec légèreté et festivité. En effet, vous brandirez plus souvent les épées que les cervoises dans une ambiance celtique aux allures irlandaises.


JU
Mars 2011


Conclusion
Le site officiel : www.cruachanireland.com