Le groupe
Biographie :

Critical Solution est un groupe de heavy / thrash metal norvégien formé en 2005 et actuellement composé de : Egil Mydland (batterie), Christer Slettebø (chant / guitare), Eimund Grøsfjell (basse) et Bjørnar Grøsfjell (guitare). Critical Solution sort un premier EP en 2011, "Evidence Of Things Unseen", avant de sortir son premier album, "Evil Never Dies", au printemps 2013. Le deuxième album, "Sleepwalker", sort en Décembre 2015 chez Punishment 18 Records, suivi de "Barbara The Witch" en Avril 2017 chez Crime Records.

Discographie :

2011 : "Evidence Of Things Unseen" (EP)
2013 : "Evil Never Dies"
2015 : "Sleepwalker"
2017 : "Barbara The Witch"


Les chroniques


"Barbara The Witch"
Note : 13/20

Critical Solution est un groupe de heavy / thrash metal norvégien formé en 2005. Il est composé de Christer Slettebø (chant, guitare lead), Egil Mydland (batterie), Eimund Grøsfjell (basse) et Bjørnar Grøsfjell (guitare rythmique). Leur troisième album, "Barbara The Witch", est sorti le 28 Avril chez Crime Records. Avant de parler musique au sens propre du terme, il faut s’attarder un peu sur l’imagerie globale que le groupe véhicule. Cet album, intitulé "Barbara The Witch" s’inspire d’une légende de Helleland, le village natal du groupe, datant du XVIIème siècle. Les textes s’axent autour du village fictif, Natas Fo Live, d’une sorcière "Barbara the Witch", ainsi que Peter Crowe, un prêtre satanique. C’est un album-concept, ou à l’instar de Rhapsody Of Fire notamment, chaque chanson retrace un chapitre de l’épopée.

Après l’intro "Natas Fo Live" qui, dans une atmosphère sombre et malsaine, se charge de poser les bases, l’aventure commence avec "The Village". Les textes tiennent parfaitement le route, cela va sans dire. En revanche je ne peux en dire autant de la musique, et particulièrement du timbre de Christer que je trouve très limite, pour ne pas dire mauvais. Sa voix est poussive et ne dégage strictement rien, ce que je trouve assez dommage quand un groupe accorde autant d’importance aux paroles et à l’ambiance. "Barbara The Witch" ne gagne pas davantage mon cœur, le peu de maîtrise de Christer est tel que c’en est presque gênant. Instrumentalement parlant, ce n’est pas avec ce morceau non plus que le thrash se réinvente, ou sans même aller aussi loin, est convaincant… On oscille entre des riffs saccadés et percutants à la Metallica, et des passages "mélos mais rentre-dedans quand même" que l’on peut entendre chez Testament. Malgré ces influences très respectables, Critical Solution nous délivre des riffs et des rythmiques plats et hélas très passe-partout. Le génie de l’inspiration artistique parvient cependant à percer dans toute cette confusion. Le petit solo d’ouverture en guitare claire sur "Red Hooded Devils" me sort de ma léthargie, ainsi que les coups féroces de la batterie qui me tiennent en haleine jusqu’au refrain. Celui-ci, sans être extraordinaire, est tout de même appréciable. Le morceau dans sa globalité dégage un dynamisme absent jusque là, qui fait beaucoup de bien et me fait revoir mon jugement sur cet opus !

Comme je le disais plus haut certaines compositions sont assez bateau, et peinent à se faire une place. Cependant nous pouvons constater à l’écoute de l’album que d’autres sont musicalement bien plus recherchées, les efforts du groupe pour se diversifier sont là. C’est le cas pour "The Burning Pyre"qui, forte de ses huit minutes, nous emmène dans des esthétiques très différentes. En passant par le thrash teinté de la mélodie lourde du heavy à des passages à la System Of A Down, ou encore par l’opéra-rock, il y en a pour tous les goûts. Décidément, le groupe cache bien son jeu ! "The Headless Horsemen" est tout aussi convaincant. Celui-ci fait dans un thrash beaucoup plus pur et rentre dedans, tout en conservant une force mélodique évidente. Les guitares se partagent même un solo dans une harmonie parfaite, où prend le relais un synthé, dans le genre d’atmosphère épique que l’on retrouve typiquement chez les groupes de power symphonique. Critical Solution semble vouloir explorer tous les horizons, et ce n’est pas moi qui vais leur donner tort ! L’album se poursuit avec des touches rafraîchissantes comme "A Lady In White", morceau entièrement instrumental qui se fond à la perfection avec le thème du morceau, mais également avec des compositions comme "Officer Green" ou encore "Return Of The Witch" qui, même si elles sont en adéquation avec l’album, ne prennent pas. On retombe dans une structure musicale banale, où les riffs et les phrasés sont bien trop simples et réchauffés pour retenir l’attention. Nous terminons notre aventure fantastique avec "Into The Abyss", où la voix narratrice nous fait frissonner jusqu’à la dernière seconde.

"Barbara The Witch" est un album que l’on pourrait qualifier de "déséquilibré". On a l’impression que le groupe a tout misé sur l’histoire, mêlant épouvante et fantastique, et l’atmosphère dégagée. Une bonne partie des compositions manquent cruellement de punch et d’accroche, que le contexte n’arrive hélas pas à rattraper. Malgré cela, c’est un album que je conseille aux curieux d’écouter, car le concept reste intéressant, et mérite que l’on s’y penche.


Candice
Mai 2017




"Evil Never Dies"
Note : 10/20

Jeunesse norvégienne, la scène metal est heureuse de voir que tu adores toujours autant les grands noms du metal et que tu le montres fièrement dans ta première production. Critical Solution est scandinave vous l'aurez compris, et ce "Evil Never Dies" leur premier album est une ode, un hommage, que dis-je, un tribute même, à l'époque heavy thrash qui a vu pousser les premiers poils de barbe (d'oreilles pour certains) de la plupart des trentenaires et bientôt quarantenaires malheureusement d'entre nous... Une pochette hyper proche des Artillery, un titre d'album que Overkill n'aurait pas renié, un featuring d'Andy Laroque et Whitfield Crane, et un chanteur qui cherche à prendre la place de James Hetfield (remarque en Norvège, il fait presque aussi froid qu'en Antarctique, non ?), avec tout ça en poche Critical Solution ne laisse par percevoir une grande personnalité.

C'est bien foutu, un heavy thrash qui passe partout, mais quand on écoute "Sad Hill" qui, en plus d'avoir la voix d'Hetfield, reprend effrontément quelques lignes vocales sans parler du style, de "Harvester Of Sorrow", on se dit que Critical Solution n'est pas vraiment allé chercher bien loin ses sources d'inspiration.

Le déroulé des quatorze titres qui s'en suit, ne laisse pas percevoir de grandes surprises, on passe en revue tous les albums de Metallica de "Kill'em All" jusqu'à "Death Magnetic", rien n'est oublié hormis la caisse claire de "St Anger" bien sûr et le très dispensable "Lulu". Critical Solution n'invente pas la poudre à couper le beurre dans l'eau chaude, c'est du Metallica ni plus, ni moins, remarque ça pourrait peut être donner de bonnes idées aux Four Horsemen, c'est toujours ça de positif. Avec aussi quelques petits soli à la Slayer, et des rythmiques thrash très Overkill / Exodus sur la dernière partie de l'album, ce "Evil Never Dies" avec ses soixante six minutes ne fait pas vraiment rêver.

"Speed King" en antépénultième position avec sa facette plus roots, plus heavy d'ailleurs et très rock'n'roll reste sans doute le titre le plus sympatoche, mais on ne nous perd pas comme ça non plus !!! Avec le nom d'une chanson "Speed King" tirée du "Deep Purple In Rock" et le riff de classique "Burn", sans compter tous les clins d'oeil à Deep Purple, Critical Solution aura beau tenter de nous semer, on sait toujours chez qui ils vont manger !!! Haha !!!

Bref, honnêtement pour écouter Metallica, on peut aussi écouter les albums de Metallica et pareil pour les groupes cités, jusqu'à Deep Purple. Alors soit on s'annonce comme un cover band soit on essaie aussi de faire des compos plus personnelles... Surtout que les derniers titres sont des reprises de Motörhead, "Killed By Death" et de Metallica avec "Seek And Destroy".


Arch Gros Barbare
Février 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/criticalsolution