Le groupe
Biographie :

Le groupe est composé initialement de trois membres originaires de Helsingborg en Suède : Eskil Simonsson (chant, musique), Joakim Montelius (textes et claviers) et Clas Nachmanson (claviers et samples). Des valeurs communes basées sur la musique synthétique, mais aussi sur des sujets d'ordres philosophiques ou spirituelles vont réunir ces trois jeunes gens pour former ce groupe dont le nom symbolise en lui-même cette alliance (Covenant signifie en anglais un engagement solennelle, il a aussi une connotation religieuse exprimant une alliance sacrée). Leurs paroles sont écrites en anglais et chantées par la voix claire et suave d'Eskil Simonsson qui donne à leurs chansons une certaine profondeur romantique ou robotique selon les titres. Leur musique est technologique, futuriste, expérimentale, parfois répétitive ou hypnotique, elle s'adapte et change au fil de leurs albums.

Discographie :

1994 : "Dreams Of A Cryotank"
1996 : "Sequencer"
1998 : "Europa"
2000 : "United States Of Mind"
2000 : "Synergy" (Live)
2002 : "Northern Light"
2006 : "Skyshaper"
2007 : "In Transit" (Live)
2011 : "Modern Ruin"
2013 : "Leaving Babylon"


Les chroniques


"Leaving Babylon"
Note : 16/20

On va clarifier les choses d’emblée, vu qu'on est chez French Metal : il ne s'agit pas ici du fameux groupe de black sympho des années 90, devenu par la suite The Kovenant, en virant cyber metal. Non, là on va parler de Covenant, les Suédois, pilier de la scène future-pop et auteur de hits énormissimes qui hantent tout bon dancefloor dark depuis plus des plombes : "Dead Stars", "We Stand Alone", "The Men", "Call The Ships To Port", "Brave New World", "Tour De Force", "One World One Sky", "Bullet", "Like Tears In Rain" etc.....on pourrait encore poursuivre ce listing, tant le groupe a démontré sa maîtrise parfaite à pondre des tubes qui feraient danser les morts (d'où leur carton en soirée gothique... logique !).

Bref, passons à ce nouvel album ! Deux ans à peine aprés la sortie d'un "Modern Ruin" en demi-teinte, revoici donc nos Suédois qui déboulent avec leur huitième album, nommé ici "Leaving Babylon". Au niveau du casting, Daniel Myers, qui fut le remplaçant de l'historique Clas Nachmanson le temps d'un album et d'une tournée, s'en est allé retrouvé ses 72 autres projets (citons les excellents Destroid et Haujobb pour le sport), laissant Eskil Simonson et Joakim Montelius seuls aux commandes. A l'écoute de ce "Leaving Babylon", tout comme ce fut le cas pour "Modern Ruin", il est en droit de penser que "la touche" apportée par Clas Nachmanson manque cruellement. Jusqu’à son départ, Covenant était dans le sans faute discographique, or là nous avons deux albums, pas forcément mauvais, mais qui manquent quelque peu d'inspiration, et les fameux tubes qui jalonnaient les albums du groupe ne sont plus vraiment là, ou du moins, ils s’avèrent moins immédiat.

"Leaving Babylon" n'est pourtant pas un mauvais disque, on en est même très loin, il s'agit peut-être d'un album juste "correct" pour Covenant, mais il demeure véritablement indispensable pour tout fan du genre, tant le groupe est au-dessus de la meute. Comme toujours chez ce groupe, il n'y a aucune faute de goût, ça ne sonne pas le moins du monde "eurodance" comme 90% des groupes du genre, il n'y a pas d'effet grandiloquent et de samples pompeux comme chez un VNV Nation par exemple, non le groupe fait ici du Covenant, c'est à dire une synth-pop burnée et classieuse, qui a su digérer ses influences EBM et tTrance sans pour autant en ressortir de la boue.

Comme à l'accoutumée, Covenant propose une tracklist hétérogène, parlant aussi bien au corps, qu'au cœur. D'un "Prime Movers", massif et redoutable, jusqu’à un "Not To Be There" beau à en chialer, en passant par la trance / EBM de "Auto (Circulation)", ou les tubes auto-proclamés ("Last Dance", "For Our Time"....), le groupe offre a son public ce que l'on attend de lui. Alors, même si l'on aurait souhaité un peu plus de prise de risque, de la part d'un groupe qui n'a plus rien à prouver de toute manière, ne boudons pas notre plaisir et acceptons modestement ce "Leaving Babylon" pour ce qu'il est, c'est à dire sûrement le meilleur disque de future-pop paru cette année. Covenant peut continuer à regarder ses clones et ses principaux concurents dans le rétroviseur.


Duvelpower
Octobre 2013




"Modern Ruin"
Note : 14/20

L’album débute avec une intro très "prise de tête", son acid entêtant qui pourrait rendre fou un être humain si vous l’écoutez pendant plusieurs heures. Cette courte intro débouche sur un très bon "Lightbringer", oscillant entre du Nitzer Ebb et du Depeche Mode. Le son de Covenant est ici très electro pop / synthpop, les voix sont principalement claires et aériennes sur des beats assez légers accentuant ce côté pop. le rythme de l’album est assez varié passant de morceaux entraînants à d’autres plus ambiants. Ce point peut être un point fort d'un album mais dans notre cas, cela a tendance à faire perdre un peu de cohésion et de puissance à cet album. Un album très electro pop agréable et bien composé, proche du dernier Nitzer Ebb ou d’un "Ultra" de Depeche mode mais qui ne parviendra pas toutefois à égaler ces deux derniers, dû notamment à un manque de rythme et un côté trop lisse. Toutefois, cet album vous permettra malgré tout de passer un moment agréable.


Humphrey
Décembre 2010


Conclusion
Le site officiel : www.covenant.se