Vous connaissez tous Corpsegrinder. Frontman de Cannibal Corpse depuis 1998, mais
également de Paths Of Possession, Serpentine Dominion, Voodoo Gods et
anciennement de Monstrosity, le vocaliste a fait appel à Charlie (guitare / basse) et Nick
Bellmore (batterie), tous deux membres de Dee Snider et Kingdom Of Sorrow, mais
également ex-Toxic Holocaust. Voici Corpsegrinder, son premier album solo, produit par
Jamey Jasta (Hatebreed, Kingdom Of Sorrow).
L’album débute avec "Acid Vat", un titre très direct sur lequel on retrouve les leads d’Erik
Rutan (Hate Eternal, Cannibal Corpse, ex-Morbid Angel) pour accompagner les tonalités
aériennes lourdes. Les mélodies tranchantes s’écrasent sur ce groove agressif, puis "Bottom
Dweller" prend la suite avec un son tout aussi puissant. Même lorsque le titre ralentit, la
puissance de frappe, couplée aux hurlements vindicatifs, ne faiblit pas, nous projetant
violemment sur "On Wings Of Carnage", une composition assez old school et accrocheuse.
Le morceau propose une rythmique martiale efficace et assez lente, mais les riffs
accélèreront sur "All Souls Get Torn" et son tempo effréné. La lourdeur est loin d’avoir disparu,
puisque le morceau est extrêmement pesant, couplant des blast énergiques avec des
passages plus épais comme cette mosh part saccadée, puis "Death Is The Only Key" couple
une ambiance angoissante avec des riffs très bruts. Les harmoniques éclatantes s’intègrent
parfaitement à ce mur de riffs imposants, puis la partie finale massive nous lâche sur
"Crimson Proof" et ses racines hardcore couvertes de death metal brut.
Alternant entre
mosh parts entraînantes et rapidité abrasive, le titre dévoilera quelques leads sombres sur la
fin, juste avant que "Devourer Of Souls" ne vienne ajouter des sonorités entêtantes. Quelques
pointes de technicité se glissent dans la rythmique, qui nous conduit sur "Defined By Your
Demise" et ses éléments motivants, sur lesquelles on remue automatiquement le crâne. Les
leads dévoilent un peu de diversité dans la violence pure, puis "Master Of The Longest Night"
fait renaître ces sonorités macabres et sombres avant de nous frapper avec des riffs
percussifs. Les mélodies ravageuses nous lâchent sur "Vaguely Human", une dernière
composition qui saura habilement mêler une base destructrice avec des tonalités plus
dissonantes et majestueuses, avant que l’album ne prenne fin.
Comme à son habitude, Corpsegrinder ne nous décevra pas. Bien qu’ancré dans le death
metal brut aux riffs intransigeants, cet album solo s’autorise également quelques emprunts à
d’autres styles, allant du death mélodique intense au hardcore vindicatif. Préparez-vous à
remuer le crâne !
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