Le split, c’est bien ! En vinyl, c’est encore mieux quand on a le matos ! C’est vrai, ça permet de profiter de plusieurs artistes pour le prix d’un en attendant qui ces derniers sortent une galette bien à eux mais aussi d’avoir un objet d’exception, genre ici, la possibilité d’avoir le split en vinyl rose (cher à Napalm Death) et jaune fluo, THE class. Enfin, pour ceux qui ont été rapides, car, ces versions sont désormais sold out. Converge et Napalm ont plutôt l’habitude de ce procédé bien sympa pour les fans… Et donc, nous voici avec un petit split, petit, car l’effort fait seulement 4 pistes mais bon, c’est toujours ça.

C’est Converge qui ouvre la galette avec du bon son hardcore à souhait très énervé avec le titre "No Light Escapes", enregistré durant des sessions de prises de leur prochain album. C’est violent et intense, fort et direct. S’en suit une reprise d’un classique de Entombed, "Wolverine Blues", enregistrée avec des copains de Lock Up ou encore Isis… Sympa le beauf…

Au tour de Napalm pour la deuxième face. Shane a écrit et composé deux morceaux pour l’occasion teintés punk. Le premier est un morceau-éclair de 1mn28, "Will By Mouth", bon mais sans surprise, avec des grattes mélodiques en fin de parcours. Puis un second morceau un peu spécial, déjà à cause du sujet. Shame parle de la catastrophe de Bhopal* de 1984… Bref… Toujours avec intensité et rage, Barney crache véritablement sa haine et hurle son incompréhension dans ce morceau violent au niveau de ses sonorités, violent du fait aussi de ses plans morcelés, de son rythme saccadé usant et de ce rendu déstructuré général. Tout n’est qu’agressivité pure, ultra palpable sur cette piste.

Bref ce petit split est intéressant, ça s’écoute bien, il n’y a pas d’énormes surprises en fin de compte. Converge fait du Converge, Napalm fait du Napalm mais en un peu moins bien je trouve. Pour les fans absolus en quête de l’objet rare déjà collector.

* Bhopal : l’explosion d’une usine de pesticides qui a tué 25000 personnes et laissé des milliers de personnes à moitié mortes, contaminées à vie et quasi oubliées de tous… Pour la petite histoire, les personnes "condamnées" responsables de "mort par négligence" ont écopé d’une amende de 1800$ et de 2 ans de prison ferme par un tribunal indien.