Confession. "Life And Death". Nom de groupe et titre de CD on ne peut plus banals pour un groupe de metalcore moderne, technique et agrémenté de lourdes parties de basse. Les morceaux sont assez rapides, avec une production à la ricaine, puissante, propre, sans aucune subtilité propice à te faire faire pipi dans la culotte.

Dès les premières notes, j'ai la désagréable impression d'avoir une sorte de déjà-entendu, déjà-vu et revu. Laissant le bénéfice du doute aux 11 titres, je lance la machine et attends un éclair de génie... je l'attends encore. Tu veux du metalcore, en voici. Tu veux un soupçon de thrash ? En voilà. Tu veux une grosse partie rythmique ? Elle y est. Un chant metalcore arraché à l'extrême ? Il y est aussi. Des synthés et des ambiances derrière, juste bien comme il faut, et des fins de morceaux qui descendent doucement ? Présents aussi. Les ambiances pour lancer, avec les guitares, des passages plus calmes ou des semblants de solos ? Tu les trouveras aussi. Désolé, tout ceci est réducteur au possible, mais Confession livre un CD qui, ici, semble être une caricature de tout ce qui se fait dans le metalcore et le thrashcore. Rien de bien nouveau, voir rien à l'horizon, outre le fait que ça soit excellemment bien exécuté et produit mais ensuite, rien de chez rien à se mettre sous la dent.

Reprenons, Confession excelle dans son thrashcore, mais derrière, c'est du prévisible à outrance, des riffs vus et revus depuis des années. Si encore les mecs étaient arrivés il y a 5 ans, mais là non, c'est bon, c'est fini, on remballe, les mecs ne sortent RIEN qui n'ait pas été déjà entendu. Peut-être ne devront-ils leur salut qu'à la qualité de leurs musiciens et aux breakdowns où la voix vient cracher sa haine et des paroles... vues et revues elles aussi. Bon allez, amis de la mèche, je vais me mettre le dernier Charles Elie Couture. Bisous et crabcorez bien.

"The Long Way Home"
Note : 08/20

Non mais franchement, de qui se moque-t-on ? Ok, je sens déjà poindre les réflexions du genre "Nan mais quel vieux con celui-là" ou alors "Vas t’acheter des oreilles, papy" mais là, non, c’est juste pas possible… J’ai l’impression de revenir 10-15 ans en arrière, à la grande époque du néo, quand quelques grands groupes du genre ont innové et que des centaines de suiveurs se sont engouffrés dans la brèche en oubliant au passage toute parcelle de personnalité. C’est ce que l’on peut retrouver maintenant avec la vague deathcore, et ce ne sont pas les Australiens de Confession qui vont venir remonter le niveau. Certes, à l’écoute du premier titre, j’avoue en avoir pris plein la gueule tant par le côté carré du bloc guitares / basse / batterie que le côté énergique de la chose. Mais le soufflé retombe bien vite. Trop de mosh-parts, surabondance de subwoofers (mes pauvres enceintes me font encore la tronche depuis), l’ensemble tourne vite en rond. Et que dire des refrains en "voix claire" qu’on croirait tout droit sorti d’un album d’Ozone qui aurait trop écouté Blink 182 ? A moins d’une sérieuse remise en question à l’avenir, il y a fort peu de chances de me voir adhérer au fan club. Dommage, parce qu’on sent que les musiciens ne sont pas mauvais et qu’ils en ont encore sous le pied. A réserver aux inconditionnels du genre. Sur ce, je retourne écouter Whitechapel.

Ben Mai 2012