Le groupe
Biographie :

Originaire de Winnipeg (Canada), Comeback Kid, groupe de modern hardcore / old school mélodique, est né en 2000, de la rencontre de Scott Wade (chant) et Andrew Neufeld. Ce dernier, alors chanteur de Figure Four, groupe de metalcore prometteur, déjà auteur d’un album, était particulièrement motivé, non seulement par le fait de pouvoir évoluer dans un autre style musical, mais surtout de passer au rôle de guitariste. Les deux comparses s’entourent du batteur Kyle Profeta, du bassiste Cliff Heide et du guitariste Jeremy Hiebert, autre membre de Figure Four. Ils commencent à composer et donnent quelques concerts lorsque les tournées de Figure Four le leur permettent. Après ces quelques prestations et avoir écrit pendant six mois, Comeback Kid enregistre une démo six titres qui va le faire connaître dans le monde entier.

Discographie :

2003 "Turn It Around"
2005 "Wake The Dead"
2007 "Broadcasting..."
2008 "Through The Noise" (Live)
2010 "Symptoms + Cures"
2014 : "Die Knowing"
2017 : "Outsider"
2022 : "Heavy Steps"


Les chroniques


"Heavy Steps"
Note : 18/20

"Quoi ? Encore un album de Comeback Kid ? Nan mais Pito, j'en ai déjà chroniqué deux, ça va encore être le même j'parie...". Et bah non ! Et puis jamais deux sans trois de toute façon. Les Canadiens les plus Californiens du monde musical sont encore de retour, toujours en super forme, avec "Heavy Steps", nouvel opus légèrement différent des précédents et dont le simple artwork coloré / old school suscitera une forte curiosité en vous. Détachez votre ceinture et préparez-vous à prendre une bonne fessée par votre groupe de rock chrétien préféré (WTF ?!). Merci Nuclear Blast d'assurer le spectacle également.

On se mange tout de suite de la grosse basse en barre dans le front avec le titre éponyme. Punk hardcore, classique, puis skate punk qui sonne très américain. On s'oriente ici vers un mélange de Bad Religion et No Use For A Name, mais avec ce chant qui vire "screamo" de temps en temps. C'est varié, tellement varié, et pourtant, nous n'en sommes qu'au premier titre ! Ça commence carrément bien putain. Qui a dit que Comeback Kid n'était taillé que pour la scène ?! Allez, on enchaîne.

Deuxième morceau : "No Easy Way Out". Tu vois leurs copains de Sick Of It All ? Bah pareil : NYHC made in Canada. Là encore, on ne révolutionne pas le genre, mais la patte de grizzly des amateurs de sirop d'érable permet d'avoir une musique bien propre et travaillée, pour laquelle on peine à trouver des reproches. T'en veux encore ? Direction "Crossed". On monte d'un cran dans la violence et on accueille Joe Duplantier (Gojira) pour produire quelque chose de plus metal, metalcore. On se demande ce que ça fout là, mais on prend vite notre pied et on oublie tout le reste avec ces notes et ce chant bien graveleux, à la frontière du sale.

J'ai l'impression de vous spoiler, de gâcher les quelques bonnes surprises que réserve cette pépite. Je pourrais encore faire des comparaisons plus ou moins alléchantes, avec Sum 41 version HxC, avec AntiFlag, ou plein d'autres groupes qui ne vieillissent jamais. Mais je préfère vous laisser écouter ça par vous-mêmes, découvrir ou redécouvrir ce groupe qui semble se bonifier avec le temps. Même si ce "Heavy Steps" ne fera peut-être pas l'unanimité (trop diversifié pour les brutes et autres puristes ?), il m'a largement convaincu. Je ne me suis jamais lassé de Comeback Kid, et je crois bien que je suis encore parti pour de longues années de fanatisme absolu.


Grouge
Janvier 2022




"Outsider"
Note : 16/20

Que faire quand le nouvel album d’un groupe mérite exactement la même chronique que l’album précédent ? Ce moment que je redoutais tant est enfin arrivée. En effet, les Canadiens de Comeback Kid reviennent avec un sixième album, pour fêter leur arrivée chez Nuclear Blast Records. Aussi bon que le précédent, cet "Outsider" est dans sa lignée, au point que l’on pourrait presque parler de seconde partie, ou de suite.

En effet, comme à leur habitude, les Kids mélangent avec beaucoup d’habileté le HxC et le punk, dans un esprit très groovy, parfois un peu teenager, mais qui a cette immense capacité à satisfaire les fans venus d’époques et d’horizons différents. Je citais NOFX, Sick Of It All ou encore Rise Of The Northstar dans ma chronique de 2014, et je peux sans hésiter reprendre ces noms comme influences principales de ce nouvel opus. C’est d’ailleurs sans doute ce qui fait le succès du groupe, et qui le fera encore : ils savent passer du punk rock plutôt timide au HxC le plus vicieux avec des transitions amenées de manière tellement subtile que ça passe comme une lettre à la Poste (ça n’a pas été facile pour moi d’éviter toute métaphore sexuelle sur ce dernier bout de phrase, je suis donc plutôt fier).

Si je devais toutefois retenir une petite différence, ou plutôt une évolution, elle irait sans doute dans le sens d’une violence atténuée par rapport aux dernières années. Je n’aime pas trop dire cela parce qu’en général, un tel avis a pour but de critiquer ce virage, qu’il soit choisi ou inconscient. Ainsi, le morceau "Hell Of A Scene", malgré quelques passages axés clairement vers le punk hardcore, possède un refrain qui sonne exactement comme du Sum 41. "Recover" suit un peu la même logique. Je comprends bien qu’une telle affirmation pourra calmer plus d’une érection parmi vous messieurs, et sûrement assécher plus d’un vagin parmi vous mesdames, mais étrangement, ces titres passent vraiment bien, et contribuent à la non linéarité de l’ensemble.

Enfin, signalons la présence de guests, mais qui malheureusement n’apportent pas grand-chose à l’ensemble. Dommage. On peut quand même notamment retenir la présence de Chris Cresswell (The Flatliners) sur "Consumed The Vision" ou Devin Townsend sur "Absolute" (chanson aux riffs plus proches du thrash). Finalement, un album sans surprise, pour le plus grand plaisir des fans.


Grouge
Septembre 2017




"Die Knowing"
Note : 17/20

S'il est bien un problème que l'on peut relever pour le metal et surtout pour le hardcore, c'est que, malheureusement, en général, c'était mieux avant. Cela ne veut pas dire que le hardcore / metal est mort, loin de là, mais beaucoup de groupes ont du mal à pondre des bombes comme ils ont pu le faire par le passé. Toutefois, et c'est là la plus terrible des exceptions : il existe Comeback Kid ! Alors que j'avais vraiment du mal avec leurs premiers albums, les Canadiens accouchent ici d'une véritable bombe, ni trop hardcore, ni trop punk. La pochette de l'album est assez sombre, old-school, plutôt étrange. L'album comprend 12 pistes pour une durée totale d'environ 32 minutes. Ce n'est certes pas énorme mais c'est pas mal pour du hardcore, surtout qu'il n'y a aucun répit.

Pour ce qui est de la musique, j'ai l'impression que cet album réussit enfin ce que le groupe cherchait à faire depuis plusieurs années. Le résultat final est un excellent mix composé de hardcore de très haute qualité et de punk plus calme mais tout aussi bon. On a l'impression que Sick Of It All et NOFX ont obtenu un enfant ensemble, enfant qui désormais parvient à voler de ses propres ailes. Le groupe me fait parfois penser à Rise Of The Northstar, sans le côté "emo", sans le côté "on veut faire les méchants" mais plutôt avec une sauce "on pose nos couilles sur la table et prends-toi ça." Plus en détails, les pistes s'enchaînent vraiment bien, c'est dingue. Ça commence tout doucement sur la chanson "Die Knowing", et puis on sent que ça vient, que ça arrive… Dès le début du deuxième titre, ça tabasse dans tous les sens, les riffs se suivent à merveille, la voix est bien cassante, ça troue l'cul ! Pour le troisième titre, là encore, la voix nous annonce la couleur puis s'en suit un titre un peu plus punk mais tout autant appréciable. Notons également quelques passages vraiment sympa à la basse, très punk, mais qui ne viennent en rien couper le rythme de l'album. Celui à la moitié de "Beyond" est une belle illustration.

On ne trouve vraiment pas grand chose à reprocher à cet album. En fait, c'est une drôle de critique que je formule ici, mais il n'est pas toujours facile de plaire aux fans de hardcore et aux fans de punk, comme j'ai pu le constater dans mon entourage, qui vraiment a du mal avec ce groupe. De plus, vers la fin de l'album, on a quelques passages à la limite du néo, un peu à la manière d'un Drowning Pool (le début de "Didn't Even Mind" m'a un peu fait penser à cela). Enfin, rien de bien méchant. Au final, Comeback Kid accouche ici d'un super album, meilleur que les précédents, à écouter longuement pour tous les fans du groupe et à découvrir d'urgence pour les autres !


Grouge
Mars 2014




"Symptoms + Cures"
Note : 14/20

Comeback Kid est un groupe de punk / hardcore canadien formé en 2002, il sort un nouvel album intitulé "Symptoms + Cures". L'avant-dernier CD, "Broadcasting", en avait déçu certains et conquis d'autres… Penchons-nous plutôt sur "Symptoms + Cures".

Dés la première écoute de cet album, on constate un retour aux sources. Certains seront ravis de retrouver le son de "Wake The Dead" et d’autres seront déçus de ne pas retrouver le côté metal de "Broadcasting". Le CD commence avec une excellente chanson et son intro à la basse bien rageuse, "Do Yourself A Favor". Les titres sont énergiques, c’est agréable à entendre, mais un air de déjà-vu s’installe. La chanson "The Concept Says" est certainement l’une des meilleures de l’album avec Nuno Pereira de A Wilhelm Scream comme invité sur cette piste. Un autre invité figure sur la galette  Liam Cormier de Cancer Bats,  sur le titre "Balance" qui possède un refrain accrocheur. Il reste tout de même des traces de "Broadcasting", notamment avec la chanson "Pull Back the Reins". On peut constater des pistes plus douces et lentes comme "Symptoms + Cures". La production est impeccable sur ce point, rien à redire. La voix de  Scott Wade, elle,  est terrible ! Le groupe opère un mélange de punk / hardcore à la Wake The Dead en ajoutant une petite touche metal à la "Broadcasting", ce qui nous donne un bon album mais rien d'innovant, on se lasse vite au bout de quelques écoutes.

Pour conclure,  Comeback Kid  nous ont servi là un bon album, mais le résultat est assez moyen. Il faut voir ce que donnent ces nouvelles chansons en live, peut-être que le résultat sera plus convaincant.


Joe D Suffer
Novembre 2010


Conclusion
Le site officiel : www.comeback-kid.com