"One Fire"
Note : 18/20
La qualité des sorties de Combichrist a toujours été relativement instable et pour le moins variable. Des très bons "What The Fuck Is Wrong With You People ?" (2007) ou "We Love You" (2014) au plus controversé "Making Monsters" (2010) en passant par les quelque peu ternes "This Is Where Death Begins" (2016) et "No Redemption" (2013), la bande menée par Andy LaPlegua a toutefois réussi à s’imposer comme référence de cet indus au sens bien plus industriel que metal. Après seize ans de carrière, Combichrist revenait avec "One Fire". Alors, est-ce qu’ils sont chauds à en faire tomber la chemise ?
Et bien, putain oui ! Personnellement, je n’attendais pas grand-chose de cet album. La raison est simple, Combichrist m’avait un poil trop déçu avec ses derniers albums. C’est donc en traînant les pieds que je me suis dirigé vers l’écoute de ce nouvel et neuvième opus. Il faut dire que l’écoute du single, "Hate Like Me", ne m’avait pas réellement marqué. La première écoute me l’ayant révélé pas mauvais, mais pas excellent non plus. Puis, je l’ai réécouté en lançant cet album. Finalement, ce single fait partie de ces titres qui entrent lentement en tête mais qui après refusent d’en sortir. Et, bien plus loin que son single, "One Fire" regorge de compositions marquantes de Combichrist. Ce qui ne m’était pas arrivé depuis quelques temps. Du très anthémique "Broken United", à cet appel au mosh qu’est "Guns At Last Dawn" (qui voit un featuring de Burton C. Bell de Fear Factory), en passant par la piste éponyme facile à scander, "One Fire" m’a réellement surpris. Seules "Lobotomy" et "2045", beaucoup trop conformiste selon moi, ne m’auront que très peu attiré. "One Fire" est l’album le plus efficace de Combichrist qu’il m’ait été donné d’écouter depuis un bout de temps. Que ce soit sur des titres estampillés Combichrist mais aussi d’autres dévoilant le groupe sous des jours qu’on lui connaît peu ("Bottle Of Pain", "California Über Alles").
En définitive, je finirai cette chronique en répondant à l’un de ces génies du net trouvés sous le clip du single "Hate Like Me" reliant l’influence de Satan sur certains penchants sexuels. En fait, c’est encore pire que ça : avec ce genre d’opus, c’est complètement l’ange déchu qui descend s’envoyer en l’air n’importe qui avec le premier venu, de façon très sale certainement. La légende raconte qu’il se pourrait même qu’il termine sa petite affaire en gueulant : “Comme Dave, j’aime l’Edam” !.
"No Redemption"
Note : 14/20
Le 15 Janvier est sorti sur console le tout nouveau volet de la série de jeux vidéo Devil May Cry : DmC. La bande originale du jeu composée par Combichrist est, elle, sortie le 25 Janvier. On y retrouve 2 CDs. Le 1er est un ensemble de nouvelles compos electro / indus / metal, le deuxième est un "best of" des meilleures titres de Combichrist.
Commençons par ce best of :
On retrouve vraiment les meilleurs titres de combichrist : "What the Fuck is Wrong With You", "Get Your Body Beat", "Never Surrender", "Deathbed", "Follow The Trail Of Blood", "Sent To Destroy", "Throat Full Of Glass", "Electrohead", "All Pain Is Gone". Aucune surprise donc, mais que des tubes qui s’enchaînent pour notre plus grand plaisir. Toutefois, si vous possédez les albums, aucun intérêt à ce niveau.
Passons aux nouveaux titres. La surprise !!! Que s’est-il passé ? Combichrist a décidé de reprendre le flambeau de Ministry sur la scène américaine, même si les morceaux de Combichrist ont toujours eu une approche de la composition tres metal, mais avec des sons electro / indus. C’est d’ailleurs ce qui m’a toujours séduit dans Combichrist. Mais Andy LaPlegua n’est pas le genre d’homme à rester sur ses lauriers, mais c’est bien un homme qui ose. Cet album en est un nouvel exemple.
L’apport de guitares et les beats de batterie typés rock / metal donnent de suite une touche plus indus / metal qu’indus / electro. On a parfois l’impression de se rapprocher de Rammstein ou de Ministry.
Le premier titre "Age Of Mutation" représente très bien l’ensemble. Alternant entre éléments indus et des riffs très agressifs et rapides, le morceau met de suite l’auditeur dans le bain de la nouveauté. Le chant, quant à lui, est également très agressif, plus que d’habitude, avec une approche hardcore des titres. Le deuxième titre, "Zombie Fistfight", est très proche d’un "Asche Zu Asche" de Rammstein ou d’un bon vieux Ministry, époque "Psalm". "Feed The Fire" et "Gimme Deathrace" sont deux excellents titres de l’album, accrocheurs et un mélange parfait de metal / indus et de touches electro. Mais on retrouve toujours des morceaux plus axés electro ("Clouds Of War", "Empty") pas toujours réussis néanmoins. Certains titres me rappellent de bons vieux Sick Of It All ("Buried Alive", "Falling Apart"). On sent qu’Andy a été cherché dans ses influences de jeunesse afin de proposer un album riche.
Combichrist a osé aller fleurter avec le metal / indus. Ayant toujours apprécié Combichrist pour son élecro, j’étais sceptique à l’écoute de cet album. Au final, sans tenir compte du passé du groupe, cet album propose des compos plutôt efficaces et bien ficelées, bien que les compos n’aient pas toutes l’envergure de titres comme "Get The Body Beat" ou "Send To Destroy". Même s’il ne possède pas la magie des albums précédents, "No Redemption" demeure néanmoins un bon album d’indus / metal, qui devrait séduire un nouveau public, au risque de délaisser les fans d’electro.
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