Le groupe
Biographie :

Colossus est un groupe de modern death metal originaire de Noeux-les-Mines Après avoir enregistré leur premier album "Fragments", au bout d’un an d’existence le groupe a su se forger une solide réputation en concert après avoir fait de très bonnes premières parties, jouant auprès de groupes comme Despised Icon, Carnifex, Annotations of an autopsy, Belphegor, As They Burn, Sworn Enemy, Postmortem Promises, Mass Hysteria, Black Bomb Ä, Eths… Après 2 ans de composition intense et des influences beaucoup mieux digérées, le groupe vient d’enregistrer "Lobotocracy" au studio C&P avec Olive t'Servrancx (As They Burn…) et masterisé par Christoph Brandes (Necrophagist). Le style a énormément évolué, il est beaucoup plus mature aujourd'hui : il mélange structure, mélodie, déstructure, techniques, parties déjantées, dissonnantes et à aucun moment rentrer dans un format standard. Le but du groupe est de s’exporter et se faire connaître là où le groupe sait se défendre au mieux : sur scène.

Discographie :

2010 : "Fragments"
2014 : "Lobotocracy"


Les chroniques


"Lobotocracy"
Note : 19/20

Colossus est un groupe issu de Noeux-les-Mines, charmant petit patelin du Pas-de-Calais où se situe une piste de ski, mais je m'égare déjà. Ce groupe, qui porte à merveille son nom, produit un hardocre associé à d'énormes riffs de deathcore qui collent parfaitement à leur style, ainsi que de gros hurlements gutturaux qui en feront trembler plus d'un Au niveau de la prod' de ce deuxième album, on frise la perfection puisqu'il a été enregistré et mixé par Olive t'Servrancx (As They Burn) et masterisé par Christoph Brandes (Necrophagist). La pochette ainsi que les images à l'intérieur sont glauques mais très jolies et collent bien à l'image du groupe.

Autant être clair immédiatement : le contenu de ce petit bijou ne nous déçoit à aucun moment ! Dès les premières notes de l'album, on a un riff très technique puis la voix nous expose rapidement ce dont elle est capable : passer du hardcore au deathcore d'une seconde à l'autre ! Les changements de rythme s'enchaînent très rapidement, ça ne s'essouffle jamais, pour le plus grand plaisir de nos tympans. Dès la troisième piste ("The Beyond Chronicles"), on a un deathcore aux cris stridents qui nous glacent le sang, accompagnés par de terribles mélodies quasi psychédéliques tant elles nous transportent dans l'univers ultra violent du groupe. Et c'est bien cette impression qui ressort après avoir écouté l'album : le groupe nous a emmené en voyage, traversant plusieurs styles de metal violents en les exploitant à la perfection grâce à des musiciens très appliqués du début à la fin. Ce qu'il est aussi important de souligner, c'est qu'à aucun moment on n'a la sensation d'avoir déjà entendu "ça", les riffs rivalisent d'originalité durant les 13 pistes, on a envie de bouger la tête dans tous les sens, on peut écouter et réécouter en découvrant souvent de nouveaux passages qui nous mettent en transe !

Vraiment, on ne trouve rien à reprocher à cet album, si ce n'est qu'il sera très dur d'en pondre un prochain à la hauteur de celui-ci ! À écouter d'urgence, et à réécouter encore et encore tout aussi urgemment !


Grouge
Mars 2014




"Fragments"
Note : 18/20

Voici "Fragments" une bombe sonore sans équivalent d’entrée c’est une explosion de gros sons qui tâchent avec "Stuck In My Ivory Tower", et va y dès le départ que ça blaste et te met ta première, une belle grosse baffe et la plus gentille d’ailleurs, avec ces breaks où la basse de Grégoire se pause discrètement mais avec efficacité, un jeu à la double très appréciable et un son colossal si je peux me permettre ! Au chant ça envoie du lourd également avec ce côté guttural qui s’accorde parfaitement au son de Colossus, et les riffs de guitares sont tout bonnement jouissifs, à la fois lourds et posés avec de sublimes harmoniques. Second morceau de la galette, "Hammer Rise" avec son entrée progressive, que l’on se rassure la référence Colossus reprend direct le dessus à coup de breaks et de riffs à tout casser, en live il est certain que ça laisse des morts. Ils savent parfaitement gérer leurs transitions, les différentes parties s'enchaînent parfaitement et pas un pet de travers.

Les amateurs de "gruiiiiiiik" auront leur compte avec Colossus avec des titres tel que "Schizophrenic Projection", titre à part musicalement sur cet album mais d’une importance capitale du talent de Colossus, on est envahi de growl, de breaks avec des passages à s’arracher la tête avec un plaisir certain, Colossus c’est la recette d’une tuerie monumentale, c’est du lourd et ça fait du bien aux oreilles. Aucun titre n’en rappelle un autre ce qui est signe d’un album travaillé avec minutie, on se rapproche du côté grind core avec certains passages de "Inner Insanity" que l’on écoute avec délectation et sans se lasser, de par ses passages en breakpit et les intensifs blasts de Romain à la batterie , il y a des baffes qui se perdent ! "Germ Of Sadness", original par son passage au choeur que l’on prendra grand plaisir à reproduire en live sous une ribambelle de variation technique au sein de leurs riffs, tout amateur du genre sera aisément conquis par cette galette en y prenant garde à ne pas s’y trancher les doigts car ça taille sec. Chacun instrumentiste a sa place qu’il gère avec brio au sein d’un groupe soudé, cela se ressent énormément sur les titres et les ayant déjà vus, en live également. "The Alzheimer Project" est une torture sonore, comme un patchwork où chacun met son talent en avant sur un titre empli de fluctuation, qu’on ne sait plus où donner de la tête mais qui séduit l’oratoire, par ses breaks on se laissera emporté dans une vague de mosh intensive, le genre de chanson qui donne envie de tout fracasser autour de soi.

"No Signal Cellphone" deborde d’énergie à la batterie, de breaks et de riffs pseudo mélodiques donnant toute une dimension avec son passage juste énormissime à partir de la première minute, vous savez le genre de passage qui donne envie de prendre la première tête qui vient, de la secouer comme un taré en tout bien toute amitié bien sûr ! Avant dernier titre de cette magnifique galette, "A Forever Opened Wound" sur lequel je pris un malin plaisir à l’écoute, de par son intro axée aux cymbales, et la classique aversion que les riffs provoquent dans nos petit crâne de grindcoreux, c’est orgasmique, du gruik, des gros riffs de malade, des gros breaks à t’en mettre plein la tronche en veux tu en voilà avec ce majestueux morceau qu’est "A Forever Opened Wound", ça te met la niaque et c’est sévère. De cette galette en ressortira une grosse envie de replay, je m'exécute sans réchigner, de bon gré et relance l’album "Fragments". Colossus qui mérite amplement son nom, est un groupe bourré de talent et d’une originalité incontestable dans son genre. Bientôt en tournée et à ne rater sous aucun prétexte.


Phenix
Novembre 2010


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.myspace.com/colossusdeathgrind