Les groupes
Biographie :

A l’initiative de Jona Nido, guitariste dans The Ocean, puis rejoint par deux autres membres du groupe que sont Luc Hess et Louis Jucker, Coilguns enregistre trois titres début 2011 qui paraissent sur un split avec Kunz (groupe lui aussi composé de membres de The Ocean). Malgré le départ de Louis le groupe a eu la force d’enregistrer "Stadia Rods" agrémenté de deux tournées européennes. Après avoir sorti un split en compagnie de Never Void en 2012, le groupe revient seul en 2013 avec un nouvel album nommée "Commuters".

Never Void est un groupe de post-metal / hardcore allemand composé de Stefan Braunschmidt (basse / chant), Lukas Heier (batterie) et Christian Braunschmidt (guitare / chant).

Discographie :

2012 : Split


La chronique


Pour ce qui est des packagings, Coilguns nous a toujours habitué à du fait maison, éditions limitées oblige. Aujourd’hui, fini le plastique de sac congélation, Coilguns nous livre un split aux côtés de Never Void se présentant dans une enveloppe noire numérotée (200 exemplaires), cachetée à la cire, avec à l’intérieur, un CD imitation vinyle maintenu dans une pochette au visuel plus que beau. Alors forcément quand d’entrée de jeu on vous balance des paillettes plein les yeux, on attend de la galette qu’elle nous fasse couler les oreilles jusqu’à l’acouphène !

Je préfère vous avertir maintenant, mes oreilles ont bel et bien coulé. Assez pour cacheter à nouveau ce magnifique objet avec de la cire de premier choix. Les Suisses nous pénètrent les oreilles avec "Mandarin Hornet", écrasant, étouffant, jusqu’à ce que le frelon vous pique une fesse et vous enflamme le popotin pour vous faire galoper tout droit dans le mur. Putain ces enfoirés-là ne vous loupent jamais ! Encore ! Encore ! Après sept minutes de rage le groupe nous assène "Dewar Flasks" et cette putain de voix qui arrache tout domine un larsen avant d’exploser. La gratte folle furieuse et intrépide nous crache à la tronche des attentats sonores maintenue par une batterie aussi infatigable que nerveuse. Deux titres inédits, c’est tout ? Oui mais il reste encore Never Void à passer pour deux titres également suivis de deux lives par groupe. Et pour les affamés, l’album de Coilguns arrive bientôt. Patience ! Les Allemands reprennent donc le flambeau avec "Hungry For Needs". Le mariage des deux groupes paraît presque naturel et on ne peut que savourer le maniement du riff de Never Void. D’une voix plus grave mais tout autant déglinguée (on n'est pas près de s’en relever), on subit cette déferlante de puissance et d’acharnement avec la banane sur toute la tronche. Entrecoupé de belles dissonances, on arrive rapidement à "Direktore". Déjà que ça passe vite quand c’est bon mais alors là avec deux morceaux de moins de trois minutes c’est carrément de la torture ! Plus pêchu, le groupe nous fracasse sur le crâne une seconde piste à la basse vrombissante avant de repasser la main à Coilguns.

C’est d’un live à Berlin que sont tirés les deux lives issus de l’EP "Stadia Rods". Et même si on connaît déjà ces morceaux sur le bout des doigts il n’en reste pas moins que le charme du live opère et on se revoit rapidement devant ce spectacle assourdissant que certains (dont je fais partie) ont peut être eu la chance de voir. C’est donc accompagné de "Parkensine" et "Mastoid" que les flashs s’enchaînent dans ma tête : un guitariste qui tournoie à en avoir des nausées avant lui, un chanteur déchaîné qui jette de la bière, qui grimpe partout, qui saute dans tout les sens et qui coure dans toute la salle pour énervé une populace trop passive, bref que du bonheur. Un groupe capable de retransmettre en concert une énergie incroyable avec un son purement jouissif. Concernant Never Void, les deux lives ont également un son très correct et on réalise aussi le très bon niveau des membres. J’ai presque tendance à penser avoir préféré les lives de Never Void que les inédits avec deux petits coups de cœur pour "Son Of Man" aussi violent qu’hystérique et "Null And Void" qui a le toupet de nous offrir un peu de douceur au bon groove pour mieux digérer ce qu’on a encaisser les vingt minutes précédentes.

Finalement, Coilguns et Never Void nous livrent un bel aperçu de leur savoir faire respectif. Deux inédits et deux morceaux de premier choix en version live par groupe et nous voilà déjà avec un total de huit petites perles. Un plaisir qui, de surcroît, se savoure d’un bout à l’autre grâce à la judicieuse construction de cette galette (que je vous laisse découvrir). Bon, il est temps pour moi de dévoiler mon côté sadique, j’ai reçu il y a quelques jours le nouvel album des Suisses que je m’en vais écouter de ce pas et probablement chroniquer d’ici peu. Privilège de chroniqueur, pendez-moi sur la place publique !


Kévin
Janvier 2013


Conclusion
Note : 18/20

Les sites officiels : www.facebook.com/coilguns / www.nevervoid.de