Les fans l'espéraient depuis la série de concerts donnés par le groupe: Après 13 ans d’inactivité, Coal Chamber revient avec un nouvel album "Rivals". Pour être honnête, je suis de ceux qui sont assez perplexes de la volonté de Dez Fafara de ressusciter Coal Chamber, étant donné le contexte pas très joyeux de leur split et le succès rencontré par Dez au sein de DevilDriver (groupe que j'affectionne particulièrement). Les fans du groupe semblent, eux, très contents de ce retour, et après 13 ans, on peut les comprendre !
Le premier extrait de l'album, "I.O.U Nothing" a très certainement ravi lesdits fans : simple, et "catchy " comme ils disent aux States, avec un Dez Fafara toujours autant énervé sur une instru pêchue. "Bad Blood Between Us"joue plus sur la lourdeur, tandis que "Light In The Shadow" me rappelle qu'il y a aussi du chant clair dans Coal Chamber (ce qui, sur le coup, perturbe assez la fan de DevilDriver que je suis). Là aussi, c'est assez simple et catchy, et c'est la voix de Dez qui fait évoluer les choses, comme sur pas mal de morceaux, en fait. Le titre suivant bénéficie d'un guest et pas des moindres, puisqu'il s'agit de Al Jourgensen du groupe Ministry. "Suffer In Silence" propose des couplets assez intéressants, mais les refrains le sont nettement moins, ce qui est assez dommage, surtout que le tout se ramollit sur la fin. "Bridges You Burn" ne me convainc pas plus, malgré un refrain sympa. Une petite intermède assez appelée “Orion” et on repart dans le vif du sujet avec "Another Nail In The Coffin" qui tire un peu son épingle du jeu avec une lourdeur assez bien amenée, dans le pur style néo des années 90.
On en vient au titre éponyme de l'album, qui dégage une atmosphère très sombre. Impossible de ne pas remarquer l'influence de DevilDriver sur la voix de Dez quand on entend la manière dont il envoie le refrain ! On approche de la fin de l'album, et "Wait" ne m'enthousiasme pas plus que ça, malgré certaines bonnes idées. Une dernière intermède sous tension du nom de "Dumpster Drive" et "Over My Head" s'impose dans un style bien plus indus qui part en sucette sur la fin. "Fade Away (Karma Never Forgets)" semble au début calmer le jeu, mais on se rend rapidement compte que ça n'est pas le cas. Ici encore on retrouve des grosses rythmiques néo. Nous arrivons au dernier morceau "Empty Handed" qui reste dans la lignée des autres titres, avec un refrain un peu plus lumineux, ce qui en fait une clôture d'album assez judicieuse.
Certes, je n'ai jamais été une grosse fan de Coal Chamber, mais il y a quand même certains morceaux que j'apprécie sur leur anciens albums. Le problème avec "Rivals", c'est que je trouve qu'il y a de bonnes idées, mais je n'arrive pas à vraiment accrocher. C'est là que la question du registre se pose : certes ce style néo / indus assez sombre a eu son heure de gloire, mais aujourd'hui ça n'est plus vraiment le cas. Le style est vu et revu, et sans éléments originaux pour l'agrémenter, il me semble difficile de proposer un album suffisamment efficace pour sortir du lot... Cependant les nostalgiques et fans du groupe y trouveront peut-être leur compte !
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