Le groupe
Biographie :

Chupacabras est né en 1997 et transverse le genre metal dans son intégralité avec des textes en Italien. En 2003 le groupe enregistre son premier album afin de sortir un peu de l’ombre. En 2007, le groupe a gagné le Heineken Jammin’ Festival Contest et y jouera aux côtés de Iron Maiden, Slayer, Stone Sour ou encore Mastodon. Après quelques changements de line-up en 2008 le groupe commence à écrire de nouveaux titres et enregistre "Inciviltà" au Ithil World Studios.

Discographie :

2003 : "… Il Tuo Deliro"
2011 : "Inciviltà"


La chronique


Bruitiste et pesante l’introduction de "Inciviltà", ne s’accorde pas tout à fait avec l’artwork rougeoyant et rageur de cette galette. Les vraies hostilités présentent le bout de leur nez sur un morceau metal hardcore (et je n’ai pas dit metalcore volontairement) agrémenté d’un son tout simplement royal. C’est rapide et lourd à la fois, le chant crache de sa toute puissance des textes Italiens qui sonnent merveilleusement bien.

Autant vous dire que l’histoire se répète sur les onze titres pour le plus grand plaisir de nos tympans friands de gros son. La volupté de ce dernier continue de se propager avec "Incubo Catodico" qui offre une énergie incroyable sans pour autant être un titre phare de cet album. "Maschere" est éventuellement un des seuls autres morceaux qui peut être dans le même cas. La suite en revanche, est une leçon d’efficacité au vu de la série de claques qui s’enchaînent. Tout commence par la rafale de gifles infligées par l’introduction de "Rabbia" qui offre aussi une diversité vocale intéressante et réussie avec des passages chantés-hurlés et des cris partant dans les aigus plutôt ravageurs. Le riff de "Rido" vous fera lui aussi écouter ce morceau en boucle, je préfère vous avertir, d’autant plus que quand les violons s’en mêlent on regrette presque que les distos rappliquent si vite ! On ne perd pas le fil grâce à "Affueco" qui vous colle le dos à votre chaise (si tant est que vous soyez assis) et vous envoie valser à des années-lumière d’ici avec un bon coup de pied dans l’arrière-train. Des bases un peu plus rock mais toujours entraînantes s’imposent avec "Appesi A Un Filo" et permettent de prendre une bouffée d’air sans tomber dans les recettes pianos, violons et compagnie qui sont devenues monnaie courante et un peu trop facile dans ce type d’albums. Attention ! Trop tard… vous venez de vous prendre un troupeau de buffles nommé "Voracita" en plein faciès et pour le coup si ça ce n’est pas de l’efficacité je veux qu’on m’explique !! Parce qu’une mer bleu azur peut cacher de méchants requins, méfiez-vous. "All’inferno" qui vous tacle à la carotide derrière une introduction enchantée et dans un style punk-hardcore "God Of War" ne vous lâche pas non plus les mollets jusqu’à ce que les mâchoires se desserrent enfin avec "Rabbia Vol. II" et son piano qui en un peu plus d’une minute vous ferait presque oublier ce que vous avez entendu avec les dix titres précédents.

A la manière de l’Espagnol, l’Italien est une langue qui sonne extrêmement bien dans ce style de musique et Chupacabras l’utilise parfaitement. Ajoutons à cela un son démesuré et des compositions jouissives notamment dans leur côté hardcore. J’oubliais, le potard du volume c’est à fond sur la droite ou c’est rien !


Kévin
Août 2011


Conclusion
Note : 17,5/20

Le site officiel : www.chupacabras.it